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Un Espagnol est accusé d'avoir espionné Julian Assange pour les USA

epa12280572 WikiLeaks founder Julian Assange is seen during the Palestine Action Group's March for Humanity in Sydney, Australia, 03 August 2025. EPA/DEAN LEWINS AUSTRALIA AND NEW ZEALAND OUT
Libre depuis un an, le fondateur de WikiLeaks se trouvait en Australie en août dernier.Keystone

Un Espagnol est accusé d'avoir espionné Julian Assange pour les USA

Durant son séjour à l'ambassade d'Equateur à Londres, une société de surveillance aurait guetté les activité de l'activiste australien. Son ancien digigeant, David Morales Guillen, attend son procès en Espagne.
18.10.2025, 16:5718.10.2025, 16:57

Les avocats du fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, demandent à la justice espagnole de condamner à 20 ans de prison le président d'une compagnie de sécurité.

Ces derniers l'accusent d'avoir espionné leur client pour le compte des États-Unis quand il était réfugié à l'ambassade équatorienne à Londres, selon leur recours auquel l'AFP a eu accès samedi.

Réfugié durant des années à Londres

Libéré de sa prison britannique en juin 2024 après un accord conclu avec la justice américaine qui réclamait son extradition, Julian Assange s'était réfugié à l'ambassade équatorienne en 2012 pour éviter son extradition vers la Suède. Il y était accusé de viol, des poursuites depuis abandonnées. La police britannique l'en a délogé le 11 avril 2019, quand Quito lui a retiré sa protection.

Entre 2015 et 2018, la gestion de la sécurité de l'ambassade avait été confiée par l'Équateur à l'entreprise Undercover Global, basée en Espagne et dirigée par l'ancien militaire David Morales Guillen. La date de son procès en Espagne n'a pas encore été fixée.

La défense du cybermilitant australien soutient qu'en 2016, David Morales, profitant d'un déplacement à Las Vegas, était entré en contact avec les autorités américaines pour leur transmettre des informations.

L'enquête menée par la justice espagnole a conclu que David Morales a espionné Julian Assange et transmis «à des tiers» des informations obtenues de manière «illicite» sur le fondateur de WikiLeaks et d'autres personnalités, «dont plusieurs présidents d'Amérique latine» avec lesquels il avait été en contact.

Tout un dispositif pour traquer Assange

Selon le juge chargé de cette affaire, David Morales a ordonné en 2017 l'installation de nouvelles caméras de sécurité, capables d'enregistrer des conversations confidentielles au sein de l'ambassade entre le militant et ses avocats, ses proches et diverses personnalités.

David Morales avait également exigé l'activation d'un système de streaming permettant d'accéder en temps réel à tout ce qui se passait à l'intérieur de l'enceinte diplomatique, selon le juge.

David Morales Guillen est poursuivi pour divulgation de secrets, corruption, blanchiment d'argent et détention illégale d'armes.

Julian Assange avait publié à partir de 2010 sur WikiLeaks des centaines de milliers de documents classifiés concernant les activités militaires et diplomatiques des États-Unis, ainsi que des récits d'exécutions extrajudiciaires et de collecte de renseignements contre les alliés de Washington. (ats/blg/afp)

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Make Nicolas Great Again
L’incarcération de l’ancien président de la République est un événement et un achèvement judiciaire qui ne va pourtant satisfaire personne à part Nicolas Sarkozy lui-même. Une fin de carrière trumpisée, un martyr déjà en gestation et un monde qui regarde la France se débattre dans une éternelle stupéfaction.
Ce qui s’est passé mardi matin, à Paris, est extraordinaire. Au sens propre. Assister en direct à l’emprisonnement d’un ancien président d’un Etat démocratique européen est un événement. Hors normes, inédit, impressionnant. Que l’on soit du camp de la colère, de la pâmoison, de l’indifférence molle ou de la farouche opposition, un ancien locataire de l’Elysée qui se retrouve derrière les barreaux de la Santé a déjà sa place dans la tumultueuse Histoire de France.
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