International
Etats-Unis

Washington veut des infos sur ces étudiants d'Harvard qui manifestent

Washington veut des infos sur ces étudiants d'Harvard qui manifestent

La Maison-Blanche veut des réponses sur les étudiants internationaux qui manifestent pour la cause palestinienne.
09.07.2025, 22:3009.07.2025, 22:30

Le gouvernement américain a eu recours mercredi à une injonction pour tenter d'obtenir des «documents» internes de l'université Harvard sur les étudiants internationaux soupçonnés d'avoir participé à des manifestations pro-palestiniennes.

Depuis son retour au pouvoir, Donald Trump mène une offensive contre certaines universités qu'il accuse d'«antisémitisme» en n'ayant pas protégé les étudiants juifs ou israéliens lors des manifestations pro-palestiniennes ou pour un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

Fin mai, la ministre de la Sécurité intérieure, Kristi Noem, avait révoqué la certification de Harvard au programme Sevis (Student and Exchange Visitor), principal système par lequel les étudiants étrangers sont autorisés à étudier aux Etats-Unis. La direction de Harvard avait contesté cette décision en justice et obtenu un sursis.

«Documents pertinents» exigés

Or mercredi, l'administration Trump est revenue à la charge en annonçant une injonction contre Harvard afin de forcer l'université à remettre à la police de l'immigration (ICE) les «documents pertinents» des cinq dernières années sur des étudiants étrangers.

«Comme d'autres universités, Harvard a permis aux étudiants étrangers d'abuser des privilèges liés à leur visa et de prôner la violence et le terrorisme sur le campus. Si Harvard ne défend pas les intérêts de ses étudiants, nous le ferons», a déclaré dans un communiqué Tricia McLaughlin, une porte-parole du ministère.

Elle a ajouté:

«Nous avions opté pour une approche souple avec Harvard. Maintenant que l'université refuse de coopérer, nous allons faire les choses à la dure.»

Demande «injustifiée»

Sollicitée mercredi par l'AFP, la direction de Harvard a qualifié «d'injustifiée» la demande du gouvernement Trump et dénoncé une campagne de «représailles» contre une université qui «défend» à la fois ses étudiants et ses principes fondamentaux.

L'administration Trump avait récemment menacé Harvard de lui retirer son accréditation, une mesure qui aurait pour effet de priver la plus vieille université américaine, et aussi l'une des plus prestigieuses, de toute subvention fédérale.

Mercredi, le ministère de l'Education a notifié la commission de l'éducation de la Nouvelle-Angleterre, à laquelle Harvard est rattachée, que l'université «violait les lois fédérales contre la discrimination» et donc qu'elle devrait perdre son accréditation.

Plus de 3 milliards déjà perdus

«En laissant la discrimination antisémite fleurir sans contrôle sur son campus, Harvard a failli à ses obligations», a accusé la ministre de l'éducation Linda McMahon, en disant s'attendre à ce que la commission de la Nouvelle-Angleterre «fasse respecter» les politiques du gouvernement fédéral.

Harvard a déjà perdu ces derniers mois plus de trois milliards de dollars en subventions fédérales, malgré des mesures prises, selon sa direction, pour s'assurer que ses étudiants et son personnel juifs ou israéliens ne se sentent ni exclus, ni intimidés sur le campus. (ats/afp)

Ceci pourrait également vous intéresser:
Avez-vous quelque chose à nous dire ?
Avez-vous une remarque ou avez-vous découvert une erreur ? Vous pouvez nous transmettre votre message via le formulaire.
0 Commentaires
Comme nous voulons continuer à modérer personnellement les débats de commentaires, nous sommes obligés de fermer la fonction de commentaire 72 heures après la publication d’un article. Merci de votre compréhension!
On en sait plus sur les suspects du casse du Louvre
Le tribunal judiciaire de Paris ne chôme pas, ce samedi: des suspects arrêtés pour le cambriolage du Louvre passent devant les magistrats. On en sait plus sur deux d'entre eux.
Des défèrements de suspects ayant été interpellés mercredi dans le cadre de l'enquête sur le casse du Louvre, dont le butin a été estimé à 88 millions d'euros, étaient en cours samedi devant des magistrats du tribunal judiciaire de Paris.
L’article