«La Convention sur l'interdiction des mines antipersonnel est l'un des traités sur les armes les plus largement acceptés de tous les temps», écrivait la Croix Rouge l’année dernière. Pourtant, la première puissance mondiale ne fait pas partie des signataires et cela a peu de chances de changer sous l’ère Biden, selon les constatations du New York Times.
Contrairement à ce qu’il avait dit pendant sa campagne, le président américain Joe Biden va conserver la politique de son prédécesseur, Donald Trump, concernant les mines antipersonnelles. Le Département de la Défense l’a annoncé mardi, jugeant ces armes comme un «outil vital de la guerre conventionnelle», que les militaires «ne peuvent pas négliger, en particulier lorsqu'ils sont confrontés à des forces ennemies importantes et potentiellement écrasantes dans les premières phases du combat». Peu après ces déclarations, qui n’ont pas franchement ravi les organisations de protection des droits humains, l’attaché de presse du Pentagone a reconnu que ces informations étaient «fiables et factuelles», mais que la politique au sujet des mines étaient actuellement en cours d’évaluation.
Ce n’est pas la première fois que Joe Biden écorne l’image du «gentil papi» que lui prête volontiers l’opinion publique. En effet, en février dernier, l’Atlantic Council écrivait, à propos de la stratégie du futur président en Syrie: «L'administration Biden, qui entre en fonction exactement deux semaines après une insurrection armée, est clairement et correctement fixée sur la pandémie et ses conséquences économiques. Il est physiquement impossible de faire de la Syrie une quelconque priorité opérationnelle.»
Quelques semaines plus tard, les Etats-Unis bombardaient des milices iraniennes en Syrie. Ce qui fut la toute première action militaire du 46e président américain.