Les cambrioleurs ont attaqué de nuit. Après avoir escaladé une clôture de près de deux mètres et forcé l’accès à une grange à l’aide d’un camion volé, ils se sont emparés de deux véhicules: un pick-up Isuzu noir et un quad rouge. L’incident s’est déroulé à seulement quelques centaines de mètres de la résidence d’Adelaide Cottage, où loge la famille royale.
Les voleurs ont ensuite pris la fuite vers la région de Old Windsor et Datchet, laissant derrière eux des dégâts matériels pour les résidents et de quoi se poser des questions pour la presse britannique. Car la présence d’un système de surveillance avancé n’a manifestement pas suffi à empêcher leur intrusion, ce qui a surpris les médias outre-Manche.
Au moment des faits, le prince William, la princesse Kate et leurs trois enfants se trouvaient dans leur résidence. Comme le souligne The Sun, qui a révélé l’intrusion, leur présence sur le domaine ajoute un degré de gravité à cette affaire, bien que personne n’ait été physiquement menacé.
Le média britannique avait déjà révélé, une semaine avant le cambriolage, que les agents armés avaient été retirés des entrées publiques du domaine.
Cet événement s’est produit en l’absence du roi Charles III, alors en Ecosse, et de la reine Camilla, en visite officielle en Inde. La Thames Valley Police a confirmé avoir reçu un signalement vers 23h45 le 13 octobre, précisant que les voleurs avaient fui avant l’arrivée des agents. Pour l’instant, aucune arrestation n’a été effectuée, mais l’enquête se poursuit.
Si les cambriolages dans les propriétés royales sont rares, cet incident rappelle que même les lieux les plus protégés ne sont pas à l’abri des actes criminels. Certains experts en sécurité appellent à une révision des protocoles pour éviter de nouvelles intrusions, notamment dans les zones périphériques du domaine royal, souvent perçues comme moins sensibles.
Cet épisode résonne comme un signal d’alarme pour les responsables de la sécurité royale. Les cambrioleurs n’ont visé qu’un bâtiment utilitaire, mais leur capacité à accéder au domaine reste troublante.
A noter que ce n’est pas la première fois que des intrus arrivent à pénétrer dans l’un des domaines de la famille royale. A Noël en 2021, un intrus armé d'une arbalète qui voulait «tuer la reine» avait réussi à escalader une clôture. Cette année, au mois de février, un homme qui n’était pas armé avait été retrouvé dans des jardins au château de Windsor.
Mais l’affaire la plus folle reste sans doute celle qui concerne un certain Michael Fagan. Le 9 juillet 1982, à Buckingham Palace, cet homme s’était carrément introduit dans la chambre de la reine Elizabeth. La souveraine n'avait, dit-on, pas perdu son sang-froid et discuté avec l’intrus avant qu’il ne soit interpellé.