Plusieurs centaines d'opposants à Jean-Marie Le Pen se sont rassemblés mardi soir dans plusieurs villes de France pour célébrer, avec chants, fumigènes et feux d'artifice, le décès de cette figure historique de l'extrême droite.
Feux d'artifice, fumigènes, champagne, confettis... scène de liesse sur la Place de la République à Paris après la mort de Jean-Marie Le Pen. pic.twitter.com/ceshRFqsxK
— Luc Auffret (@LucAuffret) January 7, 2025
«Ce sale raciste est mort», disait à Paris une pancarte brandie dans la foule de quelques centaines de personnes qui s'est formée en début de soirée place de la République, et où flottaient quelques drapeaux du Nouveau parti anticapitaliste (NPA).
«La jeunesse emmerde le Front national», scandaient des participants dont certains étaient montés sur la statue centrale, alors que d'autres lançaient des slogans antifascistes. Là comme à Lyon, quelques feux d'artifice ont été tirés.
Sur X, le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a commenté:
A Lyon, quelque 200 à 300 personnes se sont réunies vers 19h00 dans le centre-ville à l'appel de l'ultragauche, afin de «faire la fête» après la mort de Jean-Marie Le Pen, comme le dit l'appel lancé sur le compte Rebellyon, sur X.
A Marseille, où entre 200 à 300 personnes se sont retrouvées sur le Vieux-Port, l'ambiance était aussi festive, entre bouteilles de champagne, petits chapeaux de fête et cette pancarte: «Enfin».
«C'est la mort d'un personnage qu'on déteste, parce qu'il était misogyne, raciste, négationniste, antisémite et tout ça. Il faut célébrer quand les personnages aussi haineux meurent», a expliqué Louise Delporte, une étudiante en sciences politiques de 20 ans.
Jean-Marie Le Pen, figure de l'extrême droite française et finaliste de la présidentielle de 2002, est mort mardi à l'âge de 96 ans en région parisienne, dans un établissement où il avait été admis il y a plusieurs semaines.
Des manifestations monstres avaient été organisées à travers la France au printemps 2002 contre sa qualification au second tour de l'élection présidentielle qui l'avait opposé à Jacques Chirac. (ag/ats)