International
France

Sprint final pour le «perchoir» de l'Assemblée française

Sprint final pour le «perchoir» de l'Assemblée française

Après la démission du gouvernement, les regards se tournent vers le perchoir: les groupes politiques affinent leur stratégie pour obtenir la présidence de l'Assemblée nationale, un enjeu aussi pour la gauche dont les négociations pour Matignon restent dans l'impasse.
17.07.2024, 19:25
Plus de «International»

Le Nouveau Front populaire s'est finalement mis d'accord mercredi sur la candidature unique d'André Chassaigne (PCF) pour briguer la présidence de l'Assemblée nationale, ont indiqué les groupes de la coalition de gauche à la veille d'une élection prévue jeudi à partir de 15 heures.

Âgé de 74 ans, André Chassaigne est l'un des piliers du Palais Bourbon où il siège depuis 2002 et préside le groupe communiste depuis 2012. Il affrontera notamment la présidente sortante macroniste Yaël Braun-Pivet et le centriste Charles de Courson.

La tripartition de l'hémicycle entre Nouveau Front populaire, camp présidentiel et Rassemblement national, tous éloignés de la majorité absolue, brouille le paysage parlementaire et encourage à la constitution d'alliances. Cela donnera le ton sur les chances futures de dégager une majorité dans cette Assemblée, et donc sur celles de voir un gouvernement émerger.

L'heure de la dernière chance pour la gauche

La gauche n'a par contre toujours pas trouvé un candidat commun au poste de Premier ministre. Depuis 10 jours, Insoumis et socialistes s'opposent de plus en plus frontalement, suscitant l'ire de leurs partenaires.

C'est presque l'heure de la dernière chance pour la gauche, qui craint de se faire doubler par le «bloc central» à l'Assemblée: de nombreux cadres macronistes lorgnent du côté de la droite pour construire une «coalition majoritaire» ou un «pacte législatif», une demande qui émane d'Emmanuel Macron.

Gabriel Attal, démissionnaire depuis mardi mais qui reste chargé des affaires courantes, a d'ailleurs promis de proposer prochainement des rencontres aux autres groupes politiques pour avancer vers un pacte d'action en vue de la formation d'un nouveau gouvernement.

La réélection possible de Yaël Braun-Pivet au perchoir avec l'assentiment de la droite pourrait ainsi prouver aux yeux des macronistes qu'une majorité alternative à la gauche est possible. Laurent Wauquiez, le leader du nouveau groupe de La Droite républicaine, refuse néanmoins toujours catégoriquement l'idée d'une coalition avec la majorité sortante.

Un blocage qui profite au RN

Battu dans les urnes mais en nette progression avec 143 députés aux côtés de ses alliés, le Rassemblement national compte bien tirer profit de ce blocage institutionnel qui fait tache à neuf jours de l'ouverture des Jeux Olympiques.

Marine Le Pen promet d'ailleurs elle aussi de désigner dans les prochaines heures un candidat RN pour le perchoir. Elle a également réclamé que le parti et ses alliés soient représentés à la hauteur de leurs élus dans les instances dirigeantes de l'Assemblée alors que la gauche veut s'y opposer.

Les postes stratégiques de l'Assemblée, comme les questeurs et vice-présidents, seront désignés vendredi, avant des élections samedi pour la tête des commissions. (ag/ats)

Glissement de terrain dévastateur dans le Val Bavona
1 / 19
Glissement de terrain dévastateur dans le Val Bavona
C'est arrivé dans la nuit du dimanche 30 juin 2024. Depuis, rien n'est plus comme avant à Fontana.
source: sda / michael buholzer
partager sur Facebookpartager sur X
Il neige en Afrique du Sud et les animaux n'y croient pas leurs yeux
Video: watson
Ceci pourrait également vous intéresser:
0 Commentaires
Comme nous voulons continuer à modérer personnellement les débats de commentaires, nous sommes obligés de fermer la fonction de commentaire 72 heures après la publication d’un article. Merci de votre compréhension!
Vous devrez bientôt payer un visa pour aller au Royaume-Uni
Partir au Royaume-Uni nécessitera un peu plus d'organisation à partir de 2025. Les Suisses sont eux aussi concernés par ces nouvelles mesures, censées «renforcer les contrôles aux frontières».

Jadis, vous pouviez vous rendre en week-end à Londres sur un coup de tête. Il vous suffisait de faire votre valise et d'avoir votre carte d'identité avec vous et hop! Tea time with the Queen.

L’article