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Emmanuel Macron au 20h de TF1: le récap en punchlines

Emmanuel Macron au 20h de TF1: le récap en punchlines
Guerre en Ukraine, chômage, réforme des retraites, dégâts d'image... Le président français s'est fait cuisiner par Gilles Bouleau lundi soir, sur TF1. montage: watson
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Macron au 20h de TF1: «Pour les retraites, tout le monde s'est débiné»

Le président français a accordé une interview exclusive au 20h de TF1. Trop occupé à donner le bain aux mioches ou par votre cours de gym du lundi soir? On vous résume l'entretien, en punchlines.
15.05.2023, 22:0416.05.2023, 09:25
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Bonjour, Monsieur le président.

«Bonjour»

Il paraît que Volodymyr Zelensky était en visite en France, hier... C'est allé?

«C'est un dialogue de confiance qui se noue»

Ah! Et de quoi ont-ils causé, si on ose demander?

«La mission de la France est simple: aider l'Ukraine à résister»

C'est noble de sa part. Mais encore? Zelensky a-t-il demandé des armes?

«Hier, nous avons fait le point avec le président Zelensky et ses équipes, des besoins qui étaient les siens»

C'est-à-dire?

«Je ne vais pas les détailler ici parce que, depuis le début, je suis très précautionneux»

Rhô, mais allez, quoi...

«Je ne veux pas affaiblir nos amis ukrainiens»

Le président a-t-il au moins offert quelques avions de chasse à son ami ukrainien?

«Nous avons ouvert la porte pour former des pilotes en France»

Ok, mais pas d'avions?

«Les formations peuvent commencer dès maintenant. Il n'y a pas de tabou»

Eh ben.

«Le succès de cette contre-offensive sera déterminant pour bâtir la capacité à une paix durable»

Comme dirait bibi: «Qui veut la paix, prépare la guerre»...

«On ne fait pas la guerre à la Russie»

Ah non?

«On aide l'Ukraine à résister face à l'assaillant russe»

Certes.

«Parfois, on met des limites»

Lesquelles?

«Je suis obligé de dire à l'Ukraine: 'Je ne peux plus vous livrer d'armes'»

Et ça ne doit pas plaire à Zelensky.

«Dans le cadre de ces limites, on continue d'avancer et d'aider l'Ukraine à se défendre»

Et donc, la France va-t-elle livrer des avions de combat?

«Je n'ai pas parlé d'avions. J'ai parlé de missiles et de formation de pilote»

Bon, bon... Autre sujet. Ce lundi, Macron a rencontré de grands patrons du monde entier. Après les émeutes de ces dernières semaines, c'était pas trop la honte?

«Les résultats sont là. La France est le pays le plus attractif d'Europe pour la quatrième année consécutive»

Ah.

«On avance»

Hm...

«Il y a un écosystème formidable»

C'est Macron qui le dit.

«C'est pour cela que les investisseurs viennent. Après, il y a les images à la télévision»

Oui, et ce n'est pas joli-joli.

«J'ai vu le patron de Pfizer, puis Monsieur [Elon] Musk»

Il leur a dit quoi?

«Je leur ai dit: "Oui, il y a de la violence, une violence intolérable"»

C'est sûr. Mais?

«Il y a des manifestations qui se déroulent dans le calme»

Il y a des grèves.

«Il y a des grèves»

...

«Mais je leur ai dit: regardez les chiffres!»

Les chiffres?

«On voudrait tout généraliser au pays. Dans nos entreprises privées, il y a eu très peu de grèves»

Oui, enfin bon...

«Il y a eu des violences menées par des extrêmes et des gens qui ne veulent pas de solution»

Pas super.

«Ce n'est pas ça, la France!»

Mais alors, c'est quoi, le problème en France?

«Le coeur du mal français...»

Ouiii...?

«C'est qu'on a plus désindustrialisé que nos voisins»

Hmm.

«Vous m'entendez depuis 6 ans me battre pour réindustrialiser. Nous avons créé 1,7 million d'emplois»

En tout cas, Macron le promet, d'ici 2027...

«C'est 2 milliards d'euros de baisse d'impôts»

Mais encore?

«L'objectif, c'est d'absorber l'inflation à l'automne, pour revenir à un terrain normal»

Parlons du sujet qui fâche... La réforme des retraites. Il veut bien nous en parler?

«J'avance, mais oui, je peux en parler»

Que Macron veut-il dire aujourd'hui aux électeurs mécontents?

«Je leur dis une chose simple: c'est un tout»

Comment ça, un tout?

«On ne peut pas réussir sans efforts collectifs»

Mais encore?

«Il faut faire ces réformes parce qu'on redevient compétitif»

Facile à dire. Ce n'est pas vraiment ce qu'il avait promis en 2017, au moment de son élection...

«C'est ce que j'ai dit»

Mouais.

«2019, c'était un autre monde»

N'exagérons rien.

«Le Covid n'était pas là, il n'y avait pas la guerre en Europe»

Certes...

«Et en 2019, il se passe quoi? Une pandémie mondiale, on n'avait jamais vu ça. Puis une guerre qui revient en Europe!»

C'est vrai que c'était pas de chance.

«Alors, je vais devant les électeurs en 2022, pour leur dire que je vais augmenter l'âge de la retraite progressivement»

On a vu plus sexy, comme promesse de campagne...

«Cette réforme est nécessaire»

Oui, mais quoi...

«Le seul moyen, c'est de travailler un peu plus longtemps»

Rooooooooh...

«Les Français, ce qui nous caractérise par rapport à nos voisins, c'est qu'on travaille moins longtemps sur l'ensemble de notre vie»

Bref, comme dirait Macron:

«Cette réforme, je l'assume»

On a cru comprendre.

«Comme elle est impopulaire, tout le monde s'est débiné. Personne n'a voulu prendre ses responsabilités»

Pauvre Macron!

«Moi, j'ai essayé de toujours dire la vérité à mes compatriotes»

Oui mais de là à dégainer un énième 49.3, quand même...

«L'article 49.3, on en a fait des gorges chaudes»

Faut avouer que c'était une mesure assez extrême.

«La dissuasion nucléaire a été décidée par le général de Gaulle avec l'article 49.3»

Oui, et?

«Contrairement à ce qu'on dit, avec cet article constitutionnel, il y a eu un vote»

On entend souvent dire de Macron qu'il est «méprisant». C'est pas un peu vrai?

«Je n'aime pas cet adjectif qu'on met à toutes les sauces»

Béarnaise? Cocktail?

«J'ai jamais vu quelqu'un qui me traitait de méprisant. Parfois, on m'a dit que je suis trop dur, trop décidé»

Ce n'était pas la question. Est-il «méprisant»?

«Cet adjectif, je le récuse»

Pourquoi?

«On n'avance pas dans la vie politique, quand on a du mépris pour les gens»

On ne sait que lui dire...

«Quand on a du mépris, on s'en fiche»

Pas faux.

«Le vrai mépris, c'est de mentir aux gens»

N'a-t-il jamais méprisé le petit peuple, au moins un peu?

«Dans la position où je suis, si je méprisais vraiment les Françaises et les Français, je n'essaierais pas de faire ce qui est bon pour le pays »

Et il ferait quoi, alors?

«Je penserais qu'à ma pomme»

Ce n'est pas un peu ce qu'il fait, actuellement?

«Vous pensez que c'est bon pour ma pomme de porter des textes difficiles, comme la réforme des retraites?»

Non, c'est vrai...

«De subir et d'accepter l'impopularité qui va avec?»

Comme il y va, Macron.

«J'ai toujours dit la vérité aux Françaises et aux Français»

Amen.

«Je suis parfois dur au mal»

D'ailleurs, sa première ministre Elizabeth Borne doit en savoir quelque chose.

«Moi, je suis fier d'avoir nommé Elisabeth Borne, il y a un an»

Peut-être, mais en attendant, on l'entend assez peu faire lui faire des louanges ou des encouragements...

«Je ne suis pas dans le commentaire politique. Elle non plus, elle est dans l'action. Son gouvernement a fait beaucoup en un an»

Un mot pour la fin?

«Nous avançons, pour, en quelque sorte, être plus indépendants et plus justes»

Merci, Monsieur le président.

«Merci à vous!»
Des mèmes pour parler de la réforme des retraites en France
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Des mèmes pour parler de la réforme des retraites en France
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