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Guerre contre l'Ukraine

Les Européens soutiennent Trump face à Poutine

US President Donald Trump gestures as he greets Ukrainian President Volodymyr Zelensky as he arrives for a meeting at the White House in Washington, DC, on October 17, 2025. (Photo by TOM BRENNER / AF ...
Les Européens redoutent un accord de Trump au détriment de Zelensky et de l'Ukraine.Image: AFP

Les Européens soutiennent Trump face à Poutine

Alors qu'un nouveau sommet Trump-Poutine semble s'éloigner, les dirigeants européens ont renouvelé leur soutien à Donald Trump dans ses efforts de paix en Ukraine. Ils rappellent toutefois l'importance d'impliquer Volodymyr Zelensky dans toute décision.
21.10.2025, 16:1121.10.2025, 16:14

Les dirigeants européens ont confirmé mardi leur soutien aux efforts de paix en Ukraine du président américain, sans renoncer à leurs principes. Dans le même temps, un sommet Trump-Poutine à Budapest se préparait.

La Russie a relativisé cependant les chances que cette rencontre entre Vladimir Poutine et Donald Trump dans la capitale hongroise intervienne rapidement. «Aucun délai précis» n'a été fixé pour ce sommet, a insisté le Kremlin, évoquant la nécessité d'un «sérieux» travail préparatoire entre Moscou et Washington.

Il n'empêche, la perspective d'une nouvelle réunion entre les présidents américain et russe inquiète les Européens, qui redoutent un accord conclu au détriment de l'Ukraine et de la sécurité de l'Europe toute entière. Favorables aux efforts de paix de Donald Trump, ils entendent néanmoins rappeler certains des principes qui les guident depuis l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, à commencer par celui de l'intangibilité des frontières en Europe.

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«Nous soutenons fermement la position du président Trump selon laquelle les combats doivent cesser immédiatement», ont ainsi plaidé mardi le chef de l'Etat ukrainien Volodymyr Zelensky et plusieurs dirigeants européens, dont ceux de la France, du Royaume-Uni ou de l'Allemagne, tout en considérant que «la ligne de contact actuelle doit servir de base pour les négociations».

Mais, ont-ils aussitôt ajouté, «nous restons attachés au principe selon lequel les frontières internationales ne doivent pas être modifiées par la force».

Rappeler la position des Européens

D'éventuelles concessions territoriales en Ukraine «ne peuvent être négociées» que par son président, a martelé mardi à Ljubljana Emmanuel Macron. «Nul autre ne saurait le faire et donc c'est à l'Ukraine de décider pour elle-même et son territoire et aux Européens de décider pour eux-mêmes et leur sécurité», a jugé le chef de l'Etat français, dans une allusion au sommet russo-américain de Budapest.

L'idée est de «clairement» rappeler la position des Européens, affichée au moment du déplacement de la plupart de ces dirigeants à Washington, dans la foulée du sommet Trump-Poutine en Alaska du mois d'août, a dit à l'AFP un responsable de l'UE, sous couvert d'anonymat.

Le président américain a déclaré cette semaine qu'il était nécessaire que toute discussion parte de la situation actuelle sur la ligne de front, pour arrêter enfin «les massacres» en Ukraine.

«Ils devraient s'arrêter immédiatement sur les lignes de front»
Donald Trump à bord d'Air Force One

Et si les Européens sont d'accord pour partir de là, rien ne doit se faire, notent-ils, sans l'Ukraine et sans eux. Il est donc indispensable, de mettre l'Ukraine dans une position de négociation aussi «forte» que possible.

Un soutien financier pérenne à l'Ukraine

«Les tactiques dilatoires de la Russie ont démontré à maintes reprises que l'Ukraine est la seule partie sérieuse à vouloir la paix», écrivent ainsi ces dirigeants. «C'est pourquoi nous sommes convaincus que l'Ukraine doit être dans la position la plus forte possible, avant, pendant et après tout cessez-le-feu», ont-ils ajouté.

Parallèlement, la pression doit être accentuée sur Moscou, qui continue de «choisir la violence et la destruction».

«Nous devons intensifier la pression sur l'économie de la Russie et sur son industrie de défense, jusqu'à ce que Poutine soit prêt à faire la paix»

Ce communiqué commun est signé par les dirigeants de l'Ukraine, de l'Union européenne, de la France, du Royaume-Uni, de l'Allemagne, de l'Italie, de la Pologne, du Danemark et de la Finlande. Ils doivent se retrouver jeudi à Bruxelles, à l'exception du premier ministre britannique Keir Starmer, pour un sommet européen au cours duquel ils espèrent se mettre d'accord sur un soutien financier pérenne à l'Ukraine.

Une réunion de la «coalition des volontaires», qui rassemble les soutiens de Kiev, est en outre prévue pour vendredi. «Nous élaborons des mesures pour utiliser pleinement la valeur des actifs souverains immobilisés de la Russie, afin que l'Ukraine dispose des ressources nécessaires», écrivent aussi ces dirigeants.

La cheffe de la politique étrangère européenne, Kaja Kallas, a déclaré lundi qu'il y avait un «large soutien» au sein de l'Union européenne à la proposition de mobiliser ces avoirs russes gelés, afin d'accorder à Kiev un prêt de 140 milliards d'euros. (jzs/ats)

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Video: watson
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