L'armée israélienne a reconnu mercredi des tirs de «sommation» lors d'une visite de diplomates étrangers organisée par l'Autorité palestinienne à Jénine, en Cisjordanie occupée. Cet incident survient dans un contexte de pressions internationales accrues sur Israël pour sa conduite de la guerre à Gaza.
Israël reconnaît des tirs de sommation après que des diplomates ont «dévié de l'itinéraire approuvé». Elle «regrette le désagrément» causé par ses tirs de sommation.
«La délégation s'est écartée de l'itinéraire approuvé et est entrée dans une zone où elle n'était pas autorisée à se trouver», a affirmé l'armée dans un communiqué. Et d'ajouter:
Tsahal a précisé «regretter les désagréments causés» et annoncé qu'il s'entretiendrait «prochainement avec les diplomates».
Le ministère des Affaires étrangères palestinien a diffusé une vidéo montrant deux personnes portant des uniformes de l'armée israélienne mettre en joue un groupe de diplomates. Plusieurs coups de feu retentissent dans ce court extrait que l'AFP n'a pas été en mesure d'authentifier immédiatement de façon indépendante.
Selon des sources diplomatiques, des diplomates de Chine, du Japon et du Mexique ainsi que de plusieurs pays européens, dont la France, les Pays-Bas et la Roumanie participaient à cette visite. Interrogé par l'AFP, un porte-parole de l'armée israélienne a indiqué être «en train de vérifier ces informations».
«C'était la dernière partie de la visite, et soudain nous avons entendu des coups de feu venant du camp» de réfugiés de Jénine, a déclaré à l'AFP un diplomate sous couvert d'anonymat.
Les réactions internationales n'ont d'ailleurs pas tardé. L'Egypte a condamné «dans les termes les plus forts» les tirs israéliens, tout comme l'Allemagne et l'Irlande.
La France a décidé de convoquer l’ambassadeur d’Israël après les tirs «inacceptables», a réagi sur X Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères. L'Italie et le Portugal ont fait de même.
Toute menace contre la vie de diplomates est «inacceptable», a déclaré de son côté la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas.
(jah/asi/ats)