Voici les derniers développements samedi, au neuvième jour de la guerre entre l'Iran et Israël. L'Etat hébreu affirme avoir repoussé d'au moins deux ans «la possibilité» pour Téhéran «d'avoir la bombe nucléaire».
Israël a par ailleurs affirmé avoir tué trois commandants des Gardiens de la Révolution, armée idéologique de la République islamique.
Israël, qui maintient lui-même l'ambiguïté sur sa possession de l'arme atomique, affirme avoir «déjà retardé d'au moins deux ou trois ans la possibilité pour eux (l'Iran) d'avoir une bombe nucléaire», selon le chef de la diplomatie israélienne Gideon Saar au journal allemand Bild. Il a qualifié le résultat de l'offensive israélienne lancée le 13 juin de «très significatif».
Israël a affirmé avoir tué trois commandants des Gardiens de la Révolution, dont l'un chargé de la coordination avec le Hamas, mouvement islamiste palestinien contre lequel Israël est également en guerre dans la bande de Gaza.
Les forces armées israéliennes ont aussi visé un site nucléaire à Ispahan (centre), notamment «deux sites de production de centrifugeuses», se vantant d'avoir porté un «coup sévère».
L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a confirmé qu'un atelier de production de centrifugeuses a été «touché» sur le site d'Ispahan, en indiquant que «l'attaque n'aura aucune conséquence en termes de radiation» dans l'environnement.
Israël doit se préparer à une «campagne prolongée» contre son ennemi juré iranien, a martelé le chef d'état-major de l'armée Eyal Zamir, prévenant ses concitoyens de «jours difficiles» à venir. L'armée israélienne a annoncé mener de nouvelles frappes contre des «infrastructures militaires» dans le sud-ouest de l'Iran.
Un immeuble résidentiel dans le nord d'Israël a été frappé par un drone iranien, après que l'armée a annoncé une intrusion dans le ciel de la région de Beit Shean.
Les Gardiens de la Révolution ont affirmé avoir lancé dans la nuit deux salves de drones et de missiles contre des sites militaires dans le centre d'Israël, notamment près de l'aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv (centre).
Par ailleurs, dans le province de Qom (centre), la police iranienne citée par l'agence de presse Fars a annoncé l'arrestation en huit jours de 22 personnes accusées d'«espionnage» au profit d'Israël.
L'Allemagne, la France et le Royaume-Uni ont exhorté l'Iran à négocier «sans attendre l'arrêt des frappes» israéliennes, après une rencontre vendredi à Genève avec le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi.
Ils ont appelé Téhéran à «poursuivre les discussions avec les Etats-Unis» sur son programme nucléaire. Mais Araghchi a refusé toute reprise des négociations tant que les frappes israéliennes se poursuivraient.
Le président américain Donald Trump, qui s'est donné «deux semaines», au «maximum», pour participer ou pas aux frappes de son allié israélien, a jugé «très dur actuellement de faire cette demande» à Israël car le pays «est en train de gagner».
Depuis le 13 juin, les tirs de missiles et de drones iraniens ont fait 25 morts en Israël. Les frappes israéliennes ont provoqué la mort de plus de 400 personnes et fait plus de 3000 blessés en Iran, selon un dernier bilan samedi du ministère de la Santé.
L'ONG américaine Human Rights Activists News Agency (HRANA) a fait état d'au moins 657 morts et 2000 blessés en Iran, civils et militaires.
L'USS Gerald Ford, le dernier-né des porte-avions américains, va prendre la semaine prochaine la mer vers l'Europe, a annoncé un responsable de la Marine, qui place ainsi un troisième porte-avions à proximité du Moyen-Orient.
Internet a été partiellement rétabli en Iran deux jours après une coupure ordonnée par Téhéran en raison de la guerre, selon NetBlocks, organisation londonienne. Mais à Téhéran, l'accès reste très instable et limité avec des connexions lentes et de nombreux sites inaccessibles, a constaté l'AFP sur place. (tib/ats)