C'est une nouvelle victoire d'étape dans l'odyssée judiciaire sans fin du prince Harry contre la presse. Alors que l'éditeur MGN a déjà été condamné en décembre pour piratage de messageries téléphoniques, il a accepté ce vendredi de verser une «somme substantielle» au fils cadet du roi et de s'acquitter de tous les frais de justice.
Si le montant total de l'accord n'a pas été révélé, l'avocat du prince, David Sherborne, a évoqué une première provision de 400 000 livres sterling - soit 441 000 francs.
Le 15 décembre dernier, la Haute Cour de Londres avait déjà tranché en faveur du prince Harry et condamné MGN à lui verser 140 600 livres sterling de dommages et intérêts. Le juge avait estimé que 15 des 33 articles litigieux retenus dans la procédure - publiés entre 1996 et 2009 - étaient issus du piratage de boîtes vocales du duc de Sussex ou de son entourage, ainsi que tout un tas d'autres procédés illicites. Il a estimé que la messagerie du téléphone portable du prince Harry avait été piratée «dans une modeste mesure».
Le magistrat a jugé que les titres du groupe avaient massivement piraté des boîtes vocales de célébrités entre 2006 et 2011, y compris pendant que se déroulait une enquête publique sur le comportement de la presse britannique.
Lors du procès en juin dernier - qui marquait la première apparition d'un membre de la famille royale à la barre depuis celle du futur Edouard VII en 1891 pour un procès en diffamation -, le prince Harry a témoigné pendant près de huit heures, réparties sur deux journées d'audience. (mbr)