Les sommets marquent de grands moments dans l'histoire de la monarchie britannique. Prenez le «sommet de Sandringham», par exemple. En janvier 2020, Harry, Meghan, la défunte reine Elizabeth II, son fils Charles et son petit-fils négocient les grandes lignes du départ des Sussex du sérail royal. Il en résultera un conflit sanglant de cinq ans, ponctués par des mémoires tapageuses, une série Netflix à succès et autant de jets d'acide balancés en interview.
Mais voilà que, alors que les cendres des relations entre le monarque et son cadet pourraient difficilement être plus froides, une nouvelle initiative de rapprochement inédite s'est tenue au cœur d'un club très privé et très select de Londres, la semaine dernière, selon des révélations du Mail On Sunday.
Au cœur de ces «pourparlers» de paix? Trois employés de confiance d'un camp et de l'autre. D'un côté, Meredith Maines, la nouvelle directrice de la communication des Sussex basée en Californie, et Liam Maguire, qui dirige les opérations de relations publiques du couple au Royaume-Uni. De l'autre côté, Tobyn Andreae, le secrétaire à la communication du roi.
Tout ce beau monde a été repéré mercredi dernier au Royal Over-Seas League, à trois minutes à pied de Clarence House, la résidence du roi. Un lieu choisi à point, étonné ce club privé, sous protection de Charles III, se dit garant de «l'amitié internationale».
C'est mercredi, en milieu d'après-midi, que les trois assistants se sont retrouvés. «Meredith Maines, vêtue d'une veste crème sans manches, de talons hauts et d'un sac Louis Vuitton noir, est arrivée au club en taxi avec Liam Maguire», écrit le Mail, jamais avare en détails – surtout quand ils sont accessoires. «Tobyn Andreae est arrivé quelques minutes plus tard, porteur d'un cadeau de Berry Bros & Rudd, le négociant en vins et spiritueux qui approvisionne la famille royale depuis 1760.»
Une source a précisé qu'il ne s'agissait là que d'un «verre entre amis» et qu'il y avait des «sujets que les deux parties souhaitaient aborder». En effet, le trio a été aperçu en train de discuter autour d'un verre au soleil, profitant de la température estivale sur la terrasse du premier étage du club surplombant Green Park, avant de se lever pour reprendre la discussion à l'intérieur au bout d'une dizaine de minutes.
Pendant que la source du Mail alléguait encore que ce sommet n'est qu'un «premier pas vers la réconciliation entre Harry et son père - mais au moins, c'est un pas dans la bonne direction», on ignore même si c'est Charles ou Harry qui a tendu la main.
Des informateurs proches du dossier ont glissé que le sommet était le «signe le plus fort» à ce jour de la détermination des deux parties à résoudre la querelle acharnée qui déchire la famille depuis maintenant des années.
D'après le tabloïd britannique, Meredith Maines, une stratège chevronnée qui a oeuvré dans la Silicon Valley et chez Google, avant de superviser l'équipe de huit personnes d'Harry et Meghan depuis le mois de mars, serait rentrée directement aux Etats-Unis après la réunion. Elle aurait rendu compte directement au duc.
Preuve que l'opération est aussi délicate que fragile, la fuite de cette rencontre dans les médias britanniques n'aurait pas aidé à alléger le climat de suspicion et de méfiance de part et d’autre - les renvoyant potentiellement à la case départ.
Selon des sources proches du prince Harry dans le Telegraph, les Sussex ne sont pas à l'origine de la fuite - une habitude qui les aurait placés en porte-à-faux avec le camp adverse à plusieurs reprises. Ils auraient, en revanche, reconnu que le fait d'avoir les détails de la réunion à la Une des journaux n'était pas franchement une manière idéale de commencer ce qu'ils entrevoient comme une nouvelle période de paix. Le palais de Buckingham, quant à lui, a refusé de commenter.
De son côté, le Daily Telegraph articule déjà une date idéale de rapprochement: les Jeux Invictus de 2027, qui se tiendront à Birmingham. Une occasion rêvée de se rabibocher. Le duc aurait envoyé des invitations par courriel au palais de Buckingham, espérant que cette avance donnerait au roi suffisamment de temps pour intégrer l'événement à son emploi du temps chargé.
En attendant, il y a une autre rencontre diplomatique majeure sur lequel le roi n'a pas manqué de communiquer ce week-end: la visite d'Etat de Donald Trump et de sa femme Melania, tout juste confirmée par le palais sur ses réseaux sociaux.
Le second voyage du couple Trump se tiendra du 17 au 19 septembre. Avec les Américains, on ne peut pas être sur tous les fronts. Pas vrai, Charles?