Comme un dangereux air de déjà vu. Après son oncle le prince Andrew, plus tôt cette année, au tour du prince Harry d'avoir la désagréable surprise de découvrir son nom étalé en toutes lettres dans un procès à 30 millions de dollars pour trafic et agression sexuelle. L'un des nombreux procès intentés contre «P. Diddy», «Puff Daddy», «Diddy» ou, de son vrai nom, Sean Combs, le célébrissime rappeur au cœur de l'actualité, depuis que ses domiciles de Los Angeles et Miami ont fait l'objet d'une descente du FBI ce lundi.
Au cas où vous vous trouviez sur une autre planète, une grotte ou bêtement privé de réseau au cours des dernières 48 heures, le rappeur fait face à une litanie d'allégations d'agression et de trafic sexuel. C'est notamment le cas de son ancien producteur, Rodney Jones, dans un procès déposé le mois dernier à New York. Le producteur affirme non seulement que Sean Combs l'aurait agressé sexuellement, mais explique également comment le rappeur utilisait ses liens avec d'autres stars pour organiser des fêtes de trafic sexuel.
C'est dans ce document de 73 pages que figure le nom du duc de Sussex. Une seule fois, à la page 63. Le prince Harry, à l'instar d'autres stars et «dignitaires internationaux», aurait été mentionné par le rappeur pour donner une «légitimité» à ses fêtes.
Que le prince Harry se rassure: à aucun moment le document n'indique qu'il aurait été impliqué dans un quelconque trafic sexuel. Il est plutôt cité comme un exemple du type de personnalités que Puff Daddy mentionnait pour asseoir sa réputation et s'attirer les faveurs d'autres célébrités.
Selon The Telegraph, le duc n'a rencontré le rappeur qu'une seule fois et n'a jamais assisté à aucune de ses soirées. C'était en 2007, à l'occasion d'un concert organisé à la mémoire de Lady Diana, au stade de Wembley de Londres. Après avoir interprété sa chanson I'll Be Missing You, P. Diddy a rejoint les princes Harry et William, ainsi que le rappeur Kanye West, pour une afterparty et quelques photos.
Quatre ans plus tard, dans une interview avec l'animateur de talk-show Graham Norton, P. Diddy a laissé entendre que les deux frères royaux avaient déjà été invités à ses soirées. Il semblerait toutefois que ni Harry ni William n'aient jamais assisté à d'autres événements avec le magnat déchu de la musique.
Manque de bol pour le prince: son frère aîné, William, n'est jamais nommé dans ces documents judiciaires. Ce ne serait pas la première fois que Harry se retrouve embarqué tout seul dans la controverse. Une injustice qu'il a déplorée dans ses mémoires, mais qui s'expliquerait dans le cas présent. La faute à une remarque apparemment anodine prononcée par P. Diddy, en 2012, lors d'un interview pour le tabloïd The Sun:
Cette nomination n'en reste pas moins un rappel douloureux de la nécessité absolue pour les membres de la famille royale britannique d'être ultra-prudents sur leurs associations et les personnes avec lesquelles ils sont photographiés.
Ce n'est pas son oncle, Andrew, qui dira le contraire. Une mauvaise fréquentation aura coûté au duc d'York des millions de dollars, ses titres et, enfin, sa réputation. Photographié aux côtés du pédophile et milliardaire condamné Jeffrey Epstein, le prince a fait face à de graves allégations judiciaires aux Etats-Unis. Il a notamment été contraint de régler un procès intenté par Virginia Giuffre, l'une des esclaves sexuelles d'Epstein, en 2022.
Tout récemment encore, cette sombre affaire s'est rappelé au mauvais souvenir du prince en disgrâce, lorsqu'il a été nommé dans des documents judiciaires concernant Jeffrey Epstein, dans lesquels Andrew était accusé d'avoir participé à une orgie avec des victimes mineures.