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Poutine et Macron discutent de l'Ukraine pour éviter une invasion russe.

Conflit en Ukraine: ultime discussion entre Macron et Poutine

Le président français, Emmanuel Macron, tente un entretien de la dernière chance avec son homologue russe, Vladimir Poutine, afin d'éviter une invasion russe de l'Ukraine. Dans ce pays, les tensions sont toujours plus fortes sur la ligne de front à l'est.
20.02.2022, 09:2720.02.2022, 11:06
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Le président russe, Vladimir Poutine, et son homologue français Emmanuel Macron vont discuter pour éviter une guerre en Ukraine.
Le président russe, Vladimir Poutine, et son homologue français Emmanuel Macron vont discuter pour éviter une guerre en Ukraine. sources: shutterstock et keystone-ats

Un entretien entre le président français, Emmanuel Macron et avec son homologue russe, Vladimir Poutine, est prévu à 11h heures ce dimanche. Le rendez-vous est maintenu alors que même Kiev appelle ses alliés occidentaux à cesser toute politique «d'apaisement» à l'égard de Moscou, accusé par Washington et Kiev d'avoir massé 150 000 soldats aux frontières orientales ukrainiennes.

Après leur rencontre du 7 février à Moscou, cette discussion entre les présidents français et russe constitue:

«les derniers efforts possibles et nécessaires pour éviter un conflit majeur en Ukraine»
L'Elysée

Les voyants sont rouges

La Russie peut lancer une attaque sur l'Ukraine «à tout moment», répète de son côté la Maison Blanche. Le président américain Joe Biden doit participer dimanche à une rare réunion du Conseil de sécurité nationale consacrée à la crise ukrainienne, quelques jours avant un entretien entre son secrétaire d'Etat Antony Blinken et son homologue russe Sergueï Lavrov, jeudi 24 février.

Mais les voyants sont désormais au rouge, avec l'Otan qui estime que «tous les signes indiquent que la Russie prévoit une attaque complète» de l'Ukraine.

Une guerre au coeur de l'Europe?

Emmanuel Macron s'était entretenu samedi avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, qui dit ne pas vouloir «riposter aux provocations le long de la ligne de contact», selon l'Elysée. Volodymyr Zelensky lui a «confié de dire à Vladimir Poutine la disponibilité de l'Ukraine à dialoguer», a souligné la présidence française.

«Une action militaire russe contre l'Ukraine porterait la guerre au cœur de l'Europe», a martelé un conseiller présidentiel français, en évoquant un risque de conflit «en Ukraine et autour». Il n'y aurait alors «pas d'autre option possible qu'une réaction très forte», a-t-il ajouté.

«Mobilisation générale»

Les séparatistes pro-russes de l'est ukrainien, qui accusent Kiev de vouloir les attaquer, ont annoncé samedi une «mobilisation générale» des hommes en état de combattre, après avoir ordonné l'évacuation de civils vers la Russie voisine.

Dans la nuit de samedi à dimanche, les agences russes ont signalé des tirs d'artillerie dans la banlieue de Donetsk, à proximité immédiate de la ligne de front.

Le Kremlin nie toute intention d'attaquer l'Ukraine voisine. Son intention est de reprendre son influence sur cette région.

Moscou conditionne la désescalade à des «garanties» pour sa sécurité, comme le retrait d'Europe de l'Est de l'infrastructure militaire de l'Otan et l'assurance que l'Ukraine n'adhèrera jamais à l'Alliance atlantique, des demandes inacceptables pour les Occidentaux.

Des combatsprès de la ligne de front

Sur le front, dans l'est de l'Ukraine, les combats ont redoublé. Kiev et les séparatistes soutenus par Moscou s'accusent mutuellement d'envenimer ce conflit qui a fait plus de 14'000 morts depuis 2014.

La région russe de Rostov, frontalière de l'Ukraine, a déclaré l'état d'urgence pour faire face à un possible afflux de réfugiés en provenance des zones séparatistes. Selon les derniers chiffres des séparatistes, plus de 22'000 personnes ont été évacuées en Russie, chiffre faible pour des zones où vivent plusieurs centaines de milliers de personnes.

«Pas de guerre avec la Russie»

Depuis près de trois mois, Washington n'a cessé de sonner l'alerte sur les préparatifs d'une offensive russe en Ukraine. Vendredi, M. Biden s'était dit, pour la première fois, «convaincu» que son homologue russe Vladimir Poutine avait décidé d'envahir l'Ukraine «dans les prochains jours», et que la multiplication actuelle des heurts sur la ligne de front dans l'est du pays visait à créer une «fausse justification» pour lancer l'offensive.

«Pas de guerre avec la Russie», «Plus de guerre, ni froide, ni chaude. Ce dont on a besoin c'est d'amour», disaient les panneaux brandis lors d'une petite manifestation samedi à New-York. A Varsovie, une manifestation de solidarité avec l'Ukraine est prévue dimanche à la mi-journée, au moment où s'achève la Conférence de sécurité de Munich.

Samedi, le président ukrainien y avait exhorté les Occidentaux à cesser leur politique «d'apaisement» vis-à-vis de Moscou et à augmenter leur aide militaire à Kiev, «bouclier de l'Europe». (ats/myrt)

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La Russie a amassé des centaines de milliers de soldats à la frontière ukrainienne.
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