Cette star sort une ligne de beauté pour bambins et ça choque
Si vous ne la connaissez pas encore, Shay Mitchell est une actrice et entrepreneuse canadienne, qui s'est fait connaître grâce à son rôle d'Emily Fields dans la série Pretty Little Liars, diffusée de 2010 à 2017. Comme toute star qui se respecte, elle se devait de vendre des trucs et des bidules à sa large base de fans. En 2018, Mitchell a déjà lancé sa marque de produits de voyages, Béis (prononcez «base»).
En 2025, elle revient en surfant sur l'une des industries les plus florissantes du moment, boostée par des trends venant tout droit de Corée du Sud: les soins de la peau. Shay vient en effet de sortir une nouvelle ligne skincare pour le visage, nommée Rini. Mais celle-ci a généré l'indignation de nombreux internautes. La raison? Le fait que Rini cible la génération Alpha, soit des enfants à partir 3 ans, comme l'explique le média The Cut.
La ligne est directement inspirée de la K-beauty. Rini, détaille la marque dans un communiqué, est «un terme familier coréen désignant les enfants, et s'adresse aux enfants de deux ans jusqu'à l'adolescence».
Les produits seraient quant à eux créés en collaboration avec «des chimistes et des laboratoires pédiatriques en Corée du Sud». Dans votre panier, vous pourrez donc fourrer des masques hydrogel en tissu en forme d'animaux, comme des chiots, des licornes et des pandas, ou des masques hydratants à base de vitamine B12.
Sur son site, l'actrice ne manque pas de se gargariser du vocabulaire qui fait vibrer les aficionados de la skincare: «produits naturels», «aloe vera», «après-soleil», ou encore «bêta-glucane» et «vitamine E.»
La gamme est dotée de cinq produits principaux, et vous pouvez même acquérir un starter pack pour 24 francs. Hurrah!
Le but d'une telle démarche, Shay Mitchell l'a justifié via une publication Instagram. Dans celle-ci, elle explique avoir été inspirée par la «curiosité» de ses deux filles âgées de 3 et 6 ans, et «par tous les petits moments qui m'ont fait réaliser à quel point ça commence tôt».
Shay dit vouloir «éveiller la curiosité et la confiance en soi, tout en encourageant de bonnes habitudes dès le plus jeune âge». Sous-entendu, il faut savoir faire une routine skincare en dix étapes (et dépenser plein de sous pour ça), avant même de savoir bien parler ou rouler à vélo.
La publication en question 👇
Irritation générale
Evidemment, tout le monde ne l'entend pas de cette oreille. La star de 38 ans s'est mangé un bad buzz monumental, en réveillant une vieille garde qu'il est dangereux de chatouiller: les mamans. L'on peut lire une tonne de commentaires irrités sous sa publication, notamment:
Plus jeunes que les «Sephora Kids»
Voilà qui n'est pas sans rappeler le phénomène des «Sephora Kids», cette génération de pré-ados désormais ciblée par les marques de beauté, qui fait la guerre aux pores visibles et ne jure que par le double cleaning, les sérums de tous poils et les produits de maquillage. Cette tendance a été pointée du doigt à plusieurs reprises par des experts, lesquels mettent en garde contre les conséquences négatives de ces nouvelles obsessions.
On vous en parlait ici 👇
Appliquer trop de produits agressifs à un jeune âge risque notamment d'abîmer la barrière naturelle de la peau. Du point de vue psychologique, les très jeunes risquent d'être piégés dans une spirale sans fin à la quête d'une peau parfaite.
Shay, elle, va plus loin que les «Sephora Kids», dont le marketing se focalise sur les 8-14 ans. En ciblant des bambins qui ont à peine quitté le berceau, la voilà qui met en place «un terrible précédent en matière de beauté pour les enfants», selon les mots de ses détracteurs, dont les propos sont rapportés par le média Entertainement Weekly.
A ce sujet, la tiktokeuse Sana ironise: «Pourquoi la dysmorphie corporelle ne devrait commencer qu'à l'adolescence, quand elle peut commencer dès la naissance?»
@sanabanaanaa Her team obviously saw the articles about children buying drunk elephant and thought how can we take advantage of this? It's really sad. I can't believe we are at this level of cash grab, as if money comes above all. #skincare #children ♬ original sound - Sana 📚📘✍️
C'est avant tout le fait que Mitchell fasse le lien entre «skincare» et «créativité» qui indigne. Sur son compte Instagram Pygmalionne, une maman s'énerve: «Les enfants n'ont pas besoin de masques à 6 dollars. Ils ont besoin de jeu, d'imagination, de terre sous les ongles et de crème solaire quand ils sortent.»
Avec un peu de chance, une star aura peut-être bientôt l'idée brillante de sortir un sérum antirides pour les bébés. On se réjouit déjà.
