Après six semaines de témoignages et de révélations intenses concernant les accusations de trafic sexuel et d'association de malfaiteurs qui pèsent sur lui, Sean «Diddy» Combs devrait bientôt connaître sa sentence.
En attendant, le magnat de la musique tombé en disgrâce peut compter sur le soutien de son propre fils Christian «King» Combs et son ami Kanye West puisque ceux-ci ont sorti en commun un EP intitulé Never Stop le 27 juin dernier. Parmi les sept titres présents sur le disque, on peut trouver un morceau au nom révélateur: Diddy Free.
Dans ce titre de trois minutes, le fils du prévenu reste loyal à son père, rappelant qu'il «emmerde le monde, les critiques et les témoins». Le morceau Diddy Free devait à l'origine sortir sur le nouvel album studio de Kanye West, In a Perfect World, dans lequel on peut trouver notamment son titre polémique Heil Hitler.
Dans son autre morceau, intitulé Kim, King Combs rend hommage à sa mère, Kim Porter, décédée en 2018 d'une pneumonie lobaire et dont le nom a été évoqué plusieurs fois durant le procès. Sur la pochette de cet EP, on peut également voir une photographie datant de 2020, montrant l'entrée délabrée de Bad Boy Records, le label de Sean «Diddy» Combs. L'immeuble new-Yorkais visible sur la photo a été depuis détruit.
Quant à Kanye West, qui a lui-même été mis à l'écart de l'industrie en raison de ses propos haineux à répétition, il officie désormais sous le nom de Ye en tant que producteur exécutif du projet. Bien qu’il y ajoute principalement sa signature sonore, on peut néanmoins l’entendre sur le couplet du morceau People Like Me.
Le rappeur controversé n’a d’ailleurs pas manqué de créer le malaise une fois de plus, puisque c’est sa propre fille, North West, âgée de 12 ans, qui ouvre cet album sur le morceau Lonely Roads lors d'une brève participation. Kim Kardashian, la mère de l’enfant, aurait même tenté d’interdire la sortie du titre, mais sans succès.
Pas sûr que cet EP, qui tente d'apporter la vérité du clan Combs, puisse laver quoi que ce soit, tant les preuves et témoignages accablants s’accumulent, se comptant en dizaines de pages. La justice tranchera bientôt sur la culpabilité de Sean Combs, qui continue de clamer son innocence, malgré les accusations selon lesquelles il aurait dirigé un réseau destiné à faciliter des «freak-offs», des soirées où des femmes, parfois mineures, auraient été droguées et contraintes à des actes sexuels. S'il est reconnu coupable, il encourt une peine de prison à vie.