Eric Zhu, un jeune homme de 17 ans, est devenu millionaire en vendant sa start-up dans les toilettes de son lycée à l'âge de 15 ans. L'histoire pourrait s'arrêter là, net et sans bavure. Sauf que Zhu a décidé de monter une autre start-up, au nom très évocateur: Sperm Racing, épaulé par trois acolytes: Nick Smoll, Garrett Niconienko et Shane Fan.
Un quatuor de choc qui a réussi à lever plus d'un million de dollars pour la première course de spermatozoïdes de l'histoire. Et pour Zhu, cette idée relève d'une passion, comme il l'expliquait lors d'une interview diffusée sur X:
C'est chose faite: les petits spermatozoïdes vont être versés dans l'arène. Des étudiants américains de différentes universités ont été recrutés et vont propulser leurs petits nageurs, excités par une agitation continue et ferme.
Une fois expulsés, leurs microathlètes vont devoir se départager sur une piste minuscule, longue de 20 centimètres et scrutée par des microscopes. Pour déclarer le vainqueur, les petits nageurs vont devoir se frayer un chemin qui imiterait l'organe reproducteur de la femme. Et pour suivre l'empoignade des sportifs visqueux grands de cinq millièmes de millimètre, des caméras microscopiques suivront leurs mouvements erratiques sur une quarantaine de minutes.
Le «spectacle» sera retransmis en direct au Hollywood Palladium de Los Angeles. Une salle qui compte plus de 5000 places et des gradins pleins à craquer. Il fallait même mettre la main à la poche pour obtenir un ticket: les tarifs vont de 20 dollars à 2500 dollars.
Cet événement historique verra deux gladiateurs des temps modernes (ou absurdes), deux étudiants des Universités de UCLA et de USC: Asher et Tristan. Ils sont présentés tels des combattants de MMA; les muscles saillants et la mâchoire serrée, tout droit sorti de leur salle de sport pour se pavaner en créature virile.
Cette mise en scène participe donne le ton d'un marketing bien senti et une mise en place digne des plus grandes manifestations sportives; des retransmissions en direct et même des commentateurs pour proposer une expérience la plus immersive possible. Mieux, il sera possible de parier un gros paquet de fric, en cryptomonnaies, sur la plateforme Polymarket.
Ok, si ce nouveau sport n'est pas près d'atterrir aux prochains Jeux olympiques, il est porteur d'un message selon son créateur. La course au sperme n'est pas seulement une blague: c'est quelque chose de bien plus grand, est-il écrit sur le site de la start-up.
En bref, il cherche à exposer la baisse de fertilité aux Etats-Unis et la santé déclinante de la gent masculine.
Eric Zhu est catégorique, comme il le glissait lors d'un entretien diffusé sur X:
Le très jeune entrepreneur vise juste, surtout que le taux de natalité est en baisse constante depuis les années 50 aux Etats-Unis. Sur le site de la start-up, on peut y lirecette phrase savamment distillée:
Ce message fera plaisir à Emmanuel Macron et ses prises de parole multiples pour combattre l'infertilité galopante - et son réarmement démographique. Or, même si le discours est rôdé, ce show à l'américaine a une saveur nettement plus humoristique en comparaison du message préventif qu'il souhaite véhiculer.
Qu'importe, place au coup de poignet à présent. Rendez-vous le vendredi 25 avril (en streaming sur le site de Sperm Racing) pour apprécier des performances tout en souplesse. «C'est la chose la plus intéressante et la plus attardée qui soit arrivée sur Internet depuis un moment», complétait un internaute. (svp)