Voici les fantasmes BDSM préférés des Romands
Les Suisses sont peut-être considérés comme un peuple ennuyeux et prudent à l'international, mais cette mauvaise réputation ne semble pas s'appliquer à leurs habitudes intimes. C'est ce qui ressort d'une étude de l'application de rencontres Chyrpe, qui a passé au crible les kinks favoris des Helvètes.
Ce terme, que l'on peut traduire par «fétiche» en français, désigne une sexualité non conventionnelle ou excentrique, plus ou moins opposée aux comportements classiques. Or, selon Chyrpe, certains kinks sont «très populaires» dans notre pays. Les Suisses semblent notamment plébisciter les nombreuses pratiques liées à l'univers BDSM, comme le montre le top dix national:
- Adoration
- Bondage
- Obéissance
- Fétichisme de pieds
- Dominance / soumission
- Pegging
- Service
- Edging
- Chasteté
- Jeux sensoriels
(Si vous avez de la peine à comprendre de quoi il s'agit, vous pouvez chercher la définition de chaque kink dans le glossaire à la fin de l'article)
Le Röstigraben des kinks
Les préférences au niveau des kinks varient fortement en fonction de la région, note Chyrpe. Certaines pratiques montrent «des écarts notables» suivant de quel côté de la Sarine (ou des Alpes) l'on se situe.
A titre d'exemple, plus de 8% des Romands et des Alémaniques ont indiqué un intérêt pour la «domination / soumission», alors que cette pratique n'a récolté que 2,9% des mentions en Suisse italienne. Chyrpe précise que ces chiffres ne fournissent aucun renseignement sur la mise en pratique du kink en question.
Le classement romand ne diffère pas énormément du top dix national. On remarquera toutefois que le fétichisme des pieds est légèrement plus populaire dans notre coin de pays (9,6% des mentions, contre 8,1 et 7,8% en Suisse alémanique et italienne). En revanche, le bondage semble susciter moins d'intérêt.
D'autres kinks, comme l'edging ou le pegging, restent assez similaires entre les régions, note Chyrpe. Et d'ajouter:
Villes et fétichisme des pieds
D'importantes différences existent également au niveau des villes. A titre d'exemple, le bondage semble susciter un très grand intérêt à Saint-Gall, Bienne et Sion - jusqu'à 20% des participants habitant dans ces communes ont mentionné cette pratique. A l'inverse, Lausanne, Berne, Fribourg et Genève présentent les proportions les plus faibles, oscillant entre 7 et 9%.
Des fluctuations similaires s'observent pour le fétichisme des pieds. «Sa répartition géographique révèle une concentration notable dans les grandes villes», indique Chyrpe. Zurich domine nettement, avec plus de 12% des mentions, suivie par Berne, Bâle et Genève. Winterthour, Dübendorf (ZH), Lausanne, Lugano, Montreux ou Riehen (BS) montrent également un intérêt élevé.
Notons finalement que le fétichisme des pieds est plus fréquent en Suisse, France et Allemagne (6 à 9% des mentions) qu’aux Etats-Unis ou au Royaume-Uni( 4 à 5%).
(asi)
