Tous ne préfèrent pas passer leurs vacances à lire tranquillement sur une chaise longue. Ceux qui recherchent plutôt une montée d'adrénaline que la détente en voyage n'hésitent pas à affronter falaises escarpées, sentiers étroits et températures extrêmes. Mais même les voyageurs les plus téméraires ne sont pas à l'abri des dangers que certaines attractions touristiques peuvent présenter. Voici huit sites où le danger est bien réel.
Le vertige est interdit ici: le sentier de randonnée du Hua Shan en Chine n'est pas recommandé aux âmes sensibles. Sur des chemins d'à peine 30 centimètres de largeur, bordés de rambardes fragiles, les randonneurs escaladent ce sommet de 2100 mètres. Chaque pas doit être mûrement réfléchi, d'autant plus que le passage est souvent étroit et que des randonneurs venant en sens inverse peuvent croiser la route. Les aventuriers courageux sont récompensés par un panorama à couper le souffle.
Il n'existe pas de statistiques officielles concernant les accidents sur le sentier. Cependant, selon des informations non officielles, il y aurait déjà eu de nombreux décès par le passé.
Des masses d'eau rugissantes plongent à plusieurs dizaines de mètres de hauteur — et les visiteurs peuvent nager jusqu'au bord. Le Devil’s Pool, situé aux chutes Victoria en Zambie, est un site de baignade très prisé. Entre septembre et décembre, le niveau de l'eau est suffisamment bas pour que les touristes puissent s'y baigner en toute sécurité. Pourtant, cette expérience reste risquée: un faux pas sur les rochers glissants peut rapidement tourner au drame.
Ce lieu porte bien son nom: dans la Vallée de la Mort en Californie, les températures atteignent régulièrement des niveaux extrêmes. Selon l'Organisation météorologique mondiale (OMM), une température de 54,4°C y a été enregistrée en 2020. Le sol sec et les profondes ravines rendent également la vallée particulièrement vulnérable aux crues soudaines, car en cas de fortes pluies, l'eau ne peut pas s'infiltrer.
Malgré des conditions de vie extrêmement difficiles, la Vallée de la Mort attire de nombreux touristes. En particulier, le Bassin de Badwater, situé au point le plus bas d'Amérique du Nord à 86 mètres sous le niveau de la mer, est une attraction prisée grâce à ses vastes étendues de sel appelées «bassins salins».
En réalité, ce n'est pas la destination qui attire le plus, mais le trajet lui-même. Le passage de Drake est considéré comme l'un des détroits maritimes les plus dangereux au monde. Ces dernières années, avec l'augmentation du nombre de touristes optant pour des croisières vers l'Antarctique, de plus en plus de vidéos montrant des vagues vertigineuses dans le passage de Drake ont circulé sur les réseaux sociaux.
Le détroit se situe entre la pointe sud de l'Amérique du Sud et le point le plus au nord de la péninsule Antarctique. C'est ici que se rencontrent les courants de l'Atlantique, du Pacifique et de l'océan Austral, provoquant des vagues pouvant atteindre jusqu'à 30 mètres de hauteur.
Bien que la traversée soit aujourd'hui considérée comme sûre, de nombreux passagers témoignent de conditions parfois très éprouvantes. Il leur est souvent conseillé de rester dans leurs cabines et de se munir de médicaments contre le mal de mer. Pourtant, de nombreuses vidéos montrent des passagers titubant sur le pont agité, peinant à garder l'équilibre.
Passengers were rattled after their cruise ship returning from Antarctica experienced huge waves while crossing the Drake Passage, which is known for its rough conditions.🌊 😱🌊 pic.twitter.com/46zgSdsacw
— ABC7 Eyewitness News (@ABC7) April 2, 2025
En raison de son paysage unique, marqué par du sable noir volcanique et de hautes colonnes basaltiques, la plage de Reynisfjara en Islande attire chaque année des milliers de touristes. Cependant, dans les courants imprévisibles de la mer se cache un danger insidieux: les vagues soudaines et puissantes, appelées «vagues scélérates», ont déjà causé de nombreux accidents, parfois mortels. La plupart des victimes sont des touristes. En 2017, une touriste allemande a perdu la vie sous les yeux de sa famille.
Des panneaux d'avertissement équipés d'un système de feux tricolores signalent désormais le danger, mais beaucoup de touristes les ignorent.
Cette route des Andes ne possède ni barrières de sécurité ni rambardes: à environ 4000 mètres d'altitude, elle serpente le long de la montagne. La route des Yungas, en Bolivie, est ainsi surnommée la «route de la mort». Elle relie La Paz à la région subtropicale des Yungas. Pendant des années, c'était le seul axe carrossable: jusqu'en 2006, environ 300 personnes y perdaient la vie chaque année. Ce n'est qu'à cette date qu'une route alternative a été construite.
Même si plus personne n'est aujourd'hui contraint d'emprunter la «route de la mort», nombreux sont ceux qui prennent encore le risque — volontairement. La descente de trois à quatre heures est particulièrement prisée des amateurs de VTT en quête de sensations fortes.
Le circuit de l'Annapurna au Népal est considéré comme l'un des plus beaux itinéraires de randonnée au monde — une expérience inoubliable pour les passionnés de trekking sportif. Mais atteindre le sommet n'est pas une excursion classique: c'est un défi réservé aux aventuriers chevronnés et amateurs d'extrême. Et ce, pour une bonne raison: si l'on compare les taux de mortalité des plus hauts sommets en fonction du nombre d'expéditions, l'Annapurna est la montagne la plus mortelle au monde. Selon Statista, le taux de mortalité y atteint 4,7%.
Les touristes ne sont pas uniquement attirés par des panoramas spectaculaires ou des merveilles naturelles: certains lieux marqués par des catastrophes passées comptent aussi parmi les destinations les plus prisées. C'est notamment le cas de Tchernobyl, devenue un haut lieu du «dark tourism». Mais cette destination insolite recèle un danger invisible: peu après la catastrophe nucléaire du 26 avril 1986, la ville a été évacuée. Aujourd'hui encore, les niveaux de radiation rendent la région inhabitable.
Des visites guidées permettaient autrefois aux curieux de découvrir la ville fantôme, voire d'approcher le réacteur lui-même. Mais depuis l'invasion russe en Ukraine, la zone est désormais fermée aux touristes.
Traduit et adapté par Noëline Flippe