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Mondiaux d'athlétisme 2022: La Suisse a 3 chances de médailles

Mondiaux d'athlétisme 2022: La Suisse a 3 chances de médailles
La Suisse peut espérer de nouveaux exploits aux mondiaux d'athlétisme 2022.

La Suisse a trois petites chances de médailles aux Mondiaux d'athlétisme

Simon Ehammer, les filles du relais 4 x 100m et Mujinga Kambundji peuvent espérer se battre pour une breloque lors des Championnats du monde qui débutent vendredi à Eugene, aux Etats-Unis.
14.07.2022, 11:3818.07.2022, 06:22
julien caloz (avec ats)
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Trois ans après le bronze-surprise conquis par Mujinga Kambundji sur 200 m à Doha, Swiss Athletics peut espérer de nouveaux exploits de ses 25 représentants aux Mondiaux. Nous avons listé les trois (petites) chances de médailles suisses et demandé à Jacky Delapierre, patron d'Athletissima, son avis sur chacune d'elles.

Simon Ehammer

Vice-champion du monde en salle de l'heptathlon, Simon Ehammer aborde ces joutes américaines dans la peau du numéro un mondial de la saison. Mais ce sera à la longueur, discipline qu'il a décidé de privilégier avant de préparer plus spécifiquement le décathlon en vue des Européens de Munich (15-21 août). L'Appenzellois a «explosé» dans la spécialité ce printemps. Alors que son record personnel était jusque-là de 8m15 (en 2020), il a bondi à 8m30 le 7 mai à Ratingen - pour battre de 3 cm le record de Suisse de Julien Fivaz - puis à 8m45 le 28 mai à Götzis. A chaque fois dans le cadre d'un décathlon, avec donc seulement trois essais.

Simon Ehammer au Bislett Games en juin.
Simon Ehammer au Bislett Games en juin.

Il reste le meilleur performeur mondial de l'année, avec 9 cm de plus que Murali Sreeshankar et Miltiadis Tentoglou. Ce statut ne fait pas de lui le favori d'un concours dont la finale aura lieu dans la nuit de samedi à dimanche, et c'est sans doute mieux pour ses nerfs. L'homme à battre est bien Miltiadis Tentoglou, champion olympique l'été dernier à Tokyo et invaincu dans les concours disputés en extérieur depuis l'entame de la saison 2021. Mais derrière le Grec, tout semble possible.

L'avis de Jacky Delapierre

«Il a de bonnes chances surtout que le Jamaïcain Tajay Gayle, champion du monde en titre, risque de ne pas participer puisqu'il est diminué. S'il s'aligne tout de même, il ne sera pas au top. Cela fait déjà un adversaire de moins pour Simon, qui peut tout à fait créer la surprise: s'il est dans un bon jour et qu'il fait le bon saut, il est capable de tout. Même de gagner. La longueur est de loin sa meilleure discipline. Il a eu raison de ne choisir qu'une épreuve et surtout celle-là. C'est une décision intelligente.»

Le relais féminin 4 x 100m

Vainqueur le 30 juin à Stockholm avec un chrono de 42''13, le relais suisse détient la meilleure performance mondiale de l'année. Bien sûr, ce succès a été obtenu en l'absence des meilleures nations de la planète. Mais il est prometteur.

Del Ponte, Kambundji, Kora et Frey à Stockholm.
Del Ponte, Kambundji, Kora et Frey à Stockholm.

Géraldine Frey, Mujinga Kambundji, Salomé Kora et Ajla Del Ponte sont restées à 0''08 du record de Suisse établi en séries des JO de Tokyo l'été dernier. Avec la présence de Sarah Atcho et l'émergence de Natacha Kouni (11''12 à Bulle), le quatuor helvétique peut aller bien plus vite. Et les quatre filles qui seront choisies par Adrien Rothenbühler n'auront sans doute pas le choix si elles entendent enfin concrétiser le «vieux» projet du 4x100 m lancé par Laurent Meuwly, il y a plus d'une décennie. Jamaïque, Team USA et Grande-Bretagne ont les moyens de passer nettement sous les 42 secondes.

L'avis de Jacky Delapierre

«Ce quatuor, je le sens bien. Le groupe est toujours resté soudé, l'état d'esprit est excellent. Rothenbühler a pris six filles. Quatre se détachent pour être alignées, mais Sarah Atcho étant d'une polyvalence incroyable, elle est tout à fait capable de remplacer l'une d'elles en cas de blessure (réd: le relais intervient après les courses sur 100 et 200m). Elle va peut-être un peu moins vite que les autres, mais elle a tellement de talent qu'elle peut faire le virage, la ligne opposée ou la dernière ligne droite.»

Mujinga Kambundji

La championne du monde du 60 m en salle n'est «que» la 12e meilleure performeuse de l'année sur 100 comme sur 200 m, alors qu'elle a réalisé les meilleurs chronos de sa carrière ce printemps (10''89 et 22''18).

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Sur 100 m (finale dans la nuit de dimanche à lundi), toute autre issue qu'un triplé jamaïcain Fraser-Pryce/Thompson-Herah/Jackson constituerait une surprise. Reste à voir si le 200 m - dont les séries auront lieu moins de 24 heures après la finale du 100 m - verra autant de forfaits qu'aux Mondiaux de Doha en 2019, où Mujinga Kambundji avait pleinement su profiter des circonstances pour s'adjuger le bronze sur 200m.

L'avis de Jacky Delapierre

«Les Jamaïcaines seront présentes sur les deux épreuves, à la fois 100 et 200m, ce qui n'était pas le cas à Doha. Mais si elle fait un départ extraordinaire, elle peut y arriver. Elle est plus forte sur 100, mais elle aura plus de concurrence sur cette distance, car c'est celle qui intéresse les Jamaïcaines. Ces filles risquent de payer leurs efforts sur 200 et Mujinga pourrait bien en profiter, surtout que sa préparation foncière est meilleure que celle des Jamaïcaines sur 200.»
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