El Sackicko. Ce terme vous évoque peut-être une danse traditionnelle sud-américaine, un mouvement d'art martial ou encore une spécialité culinaire mexicaine. Et pourtant, El Sackicko nous vient tout droit de Grande-Bretagne. Ce néologisme provient de la contraction de clasico et du verbe to sack qui signifie «licencier» en anglais.
Les Britanniques ont désigné ainsi le match Manchester United - Tottenham de dimanche dernier, mettant aux prises deux entraîneurs au bord du licenciement. Un humour so british, mais bel et bien prémonitoire: défait 3-0, l'entraîneur de Tottenham, Nuno Espirito Santo, a été prié de faire ses valises dès le lendemain.
Après Xisco Munoz (Watford) et Steve Bruce (Newcastle), l'entraîneur portugais des Spurs est déjà le troisième coach de la saison à passer à la trappe depuis le début de la saison. L'occasion d'effectuer une revue d'effectif des entraîneurs de Premier League (PL) en commençant par les indéboulonnables.
On peut parler de Big Three tant les trois entraîneurs évoluent au-dessus de la mêlée sur quasiment tous les plans: tactique, émotionnel, résultats. La Premier League en a fait des stars. Des vedettes qui cristallisent l'intérêt médiatique et populaire, parfois plus encore que leurs propres joueurs. Le Big Three pourrait rapidement se transformer en un Big Four avec l'arrivée d'une nouvelle superstar dans la ligue: Antonio Conte.
Largement moins cotés que notre Big Three, ces entraîneurs réalisent un bon début de saison par rapport à leurs moyens. Si les qualités de certains comme David Moyes ou Graham Potter (probablement l'entraîneur le plus sous-coté de PL) sont déjà reconnues, Thomas Frank, Bruno Lage et Patrick Vieira surprennent en bien pour leurs débuts en Premier League.
Ces techniciens ne sont pas immédiatement menacés de licenciement, mais sont dans une position moins confortables que leurs confrères cités plus haut. Il s'agit pour la plupart d'entraîneurs qui ont été engagés avec une vision à long terme. A l'exception d'Arteta, ils bénéficient tous d'une grande expérience et d'une certaine reconnaissance qui leur permettent de «survivre» à des creux passagers. Burnley se retrouve sous la barre actuellement, mais on voit mal les dirigeants se retourner prochainement contre un coach qui déjoue les pronostics depuis plusieurs saisons en les maintenant en PL.
Dans le dernier British Corner, on révélait les limites de Solskjaer. La victoire face à Tottenham lui offre un répit, mais pas d'immunité. Son changement de composition lors des deux derniers matchs (3-5-2) a apporté quelques motifs de satisfaction. Mais il faudra en montrer plus, alors que le nom de l'entraîneur de l'Ajax Erik ten Hag revient avec de plus en plus d'insistance.
Dean Smith peine également à trouver des solutions à l'après-Grealish. Aston Villa reste sur quatre défaites consécutives (12 buts encaissés) et pointe à trois points de la barre de relégation. La situation de la lanterne rouge Norwich (2 points en 10 matchs) est bien pire et aurait entraîné le licenciement de l'entraîneur dans l'immense majorité des clubs. A la tête des Canaries depuis plus de quatre ans, Daniel Farke a déjà vécu passablement de montagnes russes. On le voit toutefois mal résister à ce naufrage.
Deux entraîneurs italiens ont débarqué en Premier League en cours de saison. Vainqueur surprise de la PL à la tête de Leicester en 2016, Ranieri a du travail plein les bras pour éviter la relégation avec Watford. Mais l'Italien de 70 ans peut compter sur son expérience. Plus à l'Est de la capitale londonienne, l'arrivée d'Antonio Conte à Tottenham est évidemment la hype du moment en PL. Le Leccese avait mené Chelsea au titre dès sa première saison à la tête des Blues. Il retrouve aujourd'hui une autre équipe londonienne en panne de confiance. On suivra avec attention «l'effet Conte» sur les Spurs.
Graeme comment? Avouez que vous n'aviez pas le nom de l'entraîneur actuel de Newcastle. Normal, l'ancien assistant de Steve Bruce n'est là que pour jouer les pompiers en attendant que les nouveaux riches propriétaires ne dégottent leur homme fort. Antonio Conte leur est passé sous le nez, Unaï Emery a refusé leur offre cette semaine. Alors que Lucien Favre faisait également partie des potentiels candidats, c'est l'ancien entraîneur de Bournemouth Eddie Howe qui pourrait signer dans les prochains jours.
Le prochain El Sackicko? Allez, on parie sur un explosif Norwich - Aston Villa, le 14 décembre prochain... pour autant que Daniel Farke et Dean Smith survivent jusque là.
Les deux dernières Gameweeks ont été particulièrement fructueuses de mon côté. Les 179 points récoltés au total m'ont permis de gagner près de 200 000 places au classement général pour me retrouver aux alentours des 25K à l'abord de cette onzième journée.
Cette bonne phase est le fruit d'une vertu primordiale à Fantasy: la patience. Si j'ai pu remonter aussi rapidement au classement général, c'est parce que mes différentiels ont enfin fait la différence. J'ai dû attendre le troisième match pour que Emile Smith-Row me rapporte des points, tandis que Reece James m'avait fait deux points en trois matchs avant ses deux retours explosifs.
Ces exemples montrent qu'il faut parfois résister à la tentation de remplacer un joueur qui n'a pas fait de point par un autre qui a explosé lors d'une Gameweek. On choisit nos joueurs pour de bonnes raisons, et la plupart du temps, sur le moyen-long terme. Il faut donc savoir faire preuve de patience et de confiance en ses joueurs, même lorsque des retours chiffrés ne sont pas immédiatement au rendez-vous.
Même Adam Armstrong m'a rapporté des points, alors qu'il avait passé deux semaines sur le banc des remplaçants. Ceux qui ont vu les highlights du match de Southampton auront remarqué qu'il aurait même pu inscrire un triplé, sans problèmes. Je ne dis pas qu'il faut s'entêter avec les joueurs qu'on a choisis, mais il est toujours bien de questionner notre volonté de vendre tel ou tel joueur sur des réactions à chaud.
Fantasy est un jeu qui prend aux tripes, dans lequel les émotions prennent parfois le dessus sur la rationalité. Je me considère moi-même comme un joueur agressif sur les transferts, qui aime être en avance dans ses coups, quitte à perdre quelques -4 pour des changements supplémentaires. L'expérience m'a toutefois souvent montré que la patience porte ses fruits.
Mais au final, Fantasy est un jeu et chacun doit y prendre du plaisir. La recherche continuelle du différentiel ultime en fait partie. D'ailleurs en parlant de différentiel, quelque chose me pousse à tenter ma chance avec Trossard dès cette Gameweek. On verra si la raison tiendra jusqu'à la deadline...
La ligue British Corner by watson a enregistré un nouveau changement de leader au terme de la dixième journée. Une journée compliquée pour FC Cata-Klopp (Laurent Savioz) le boute hors du podium provisoire. C'est FC Madujaz (Nicolas Rogivue) qui en profite pour s'installer en tête. Il est le seul joueur du top 10 à avoir encore Ronaldo. Les 12 points de l'attaquant portugais l'ont bien aidé à prendre les commandes de la ligue.
Deux joueurs ont réalisé conjointement le meilleur score de la journée avec 69 points. On note toutefois que Turbo Beavers (Scrabby) a lâché six transferts (-20) pour atteindre ce score canon. Quant à RedDevilsUnited* (Steven Champion), il en a profité pour se hisser dans le top 10. Le Manager jurassien, qui avait terminé cinquième suisse la saison dernière, se profile déjà comme un sérieux candidat au titre.
Vous hésitez encore dans votre choix de capitaine? Vous n'êtes pas encore certain de votre prochain transfert ou de votre stratégie à plus long terme? Posez simplement votre question en utilisant la fonction commentaires ci-dessous.
On se retrouve après la pause internationale. Cheers mates!