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Coupe du monde féminine: la Nati doit corriger un vilain défaut

Inka Grings, Trainerin der Schweizer Frauenfussball Nationalmannschaft, spricht mit ihren Spielerinnen, im Trainingscamp der Schweizer Fussball-Nationalmannschaft der Frauen, am Dienstag, 20. Juni 202 ...
Les Suissesses à l'entraînement.Image: keystone

La Nati féminine doit corriger un vilain défaut

La Suisse a souvent craqué en fin de match, l'an dernier à l'Euro. La sélectionneuse Inka Grings fait tout pour que cela ne se reproduise pas lors de la Coupe du monde (20 juillet-20 août). Interview.
16.07.2023, 11:3116.07.2023, 11:31
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Inka Grings, lors de l'Euro 2022 en Angleterre, les Suissesses ont bien tenu le coup sous la direction de votre prédécesseur Nils Nielsen, mais elles ont souvent cédé dans les dernières minutes. En avez-vous tiré les conclusions pour que cela ne se produise pas au Mondial, qui débute vendredi pour la Suisse?
Oui, nous nous entraînons davantage, car je pense que l'aspect physique est déterminant. Le préparateur physique et moi-même avons récemment comparé les statistiques d'avant l'Euro avec les valeurs actuelles, et je peux déjà vous dire que les joueuses ont parcouru quelques kilomètres de plus. Je pense que nous sommes sur la bonne voie pour être en forme dès le premier match vendredi.

Ce qu'il s'est passé en 2022

La Nati avait terminé 3e du groupe C à l'Euro derrière la Suède et les Pays-Bas mais devant le Portugal. Elle avait donc été éliminée dès la phase de groupes. Elle menait pourtant 2-0 contre les Lusitaniennes avant d'encaisser deux buts en 2e mi-temps (58 et 65e). Elle faisait 1-1 face à la Suède mais a tout perdu à la 79e. Et contre les Hollandaises, le score était toujours de 1-1 avant que les Helvètes n'encaissent trois buts entre la 84e et la 95e. (jcz)

Quels sont vos objectifs pour ce Mondial?
Aller le plus loin possible, tout simplement. Nous avons un mélange intéressant de joueuses et tout le monde est actuellement au top.

Switzerland's head coach Inka Grings plays a ball on the training ground Tahuna Park in Dunedin, on Wednesday, July 12, 2023. Team Switzerland will be based in Dunedin for the upcoming FIFA Women ...
Grings a elle-même été footballeuse professionnelle.Image: keystone

Dans le groupe comprenant les Philippines, la Norvège et la Nouvelle-Zélande, co-hôte de la compétition, l'objectif doit déjà être la qualification pour les 8es de finale.
Oui, évidemment. La Norvège est et reste pour moi la favorite de notre groupe. Elles ont des joueurs fantastiques dans leurs rangs, elles ont une expérience incroyable et évoluent au plus haut niveau. La Nouvelle-Zélande est le pays hôte et a beaucoup grandi ces dernières années. Les filles y pratiquent un très bon football. Quant aux Philippines, il faudra s'en méfier car elles n'ont rien à perdre pour leur première participation à la Coupe du monde.

En tant que joueuse, vous avez participé deux fois à une Coupe du monde. Quelle expérience pouvez-vous apporter à l'équipe en tant qu'entraîneur ?
J'ai toujours été fascinée par la Coupe du monde, parce que c'est ce dont on rêve toutes: évoluer dans des stades pleins, susciter une attention planétaire, être encouragées par des fans qui viennent spécialement au stade pour vous voir jouer.

Comment avez-vous géré la pression, qui est nettement plus élevée qu'en club?
J'ai toujours aimé ce stress, mais je sais aussi que cette pression et cette attention peuvent être un frein. Lors du Mondial 2011 en Allemagne, de nombreuses joueuses ont fait un black-out complet parce qu'elles n'ont pas supporté les attentes de la nation, qui nous voyait déjà championnes du monde. Ces expériences m'aident maintenant, car je peux parler de ces éventualités avec les joueuses. Comment réagir si nous encaissons un but après cinq minutes, ou si on rate une chance de but à la 80e? Grâce à mon expérience, je peux être plus sensible à ces situations et essayer de préparer l'équipe à les gérer.

Inka Grings, neue Trainerin der Schweizer Frauenfussball Nationalmannschaft, posiert am Rande einer Medienkonferenz am Montag, 21. November 2022 in Muri bei Bern. (KEYSTONE/Peter Klaunzer)
Inka Grings est l'entraîneur des Suissesses depuis janvier 2023.Image: keystone

La Suisse n'a encore jamais gagné depuis votre arrivée (en six matches) et trois parties se sont soldées par un 0-0. En tant que joueuse, vous faisiez partie des meilleures attaquantes du monde. Comment régler ce problème d'inefficacité devant le but?
En enchaînant les efforts à l'entraînement, en répétant les exercices face au but. J'ai beau dire aux joueuses qu'elles sont géniales, qu'elles doivent tenter leur chance et être courageuses. Mais en fin de compte, ce n'est qu'en travaillant qu'on peut changer quelque chose.

Cela semble simple.
Marquer est une question d'instinct. Soit on l'a, soit on ne l'a pas. Quand Alisha Lehmann se trouve devant le but, elle a presque 100 % de réussite. Nous devons donc forcer ce genre de situation et mettre les joueuses en position de marquer.

La Coupe du monde féminine a failli ne jamais être diffusée en Allemagne ou en France, chose qui serait impensable en football masculin. Il semble que dans ce domaine aussi, les femmes doivent se battre davantage pour leurs droits.
Oui, il semble que nous devons malheureusement le faire dans de nombreux domaines. C'est une bonne chose que l'on ait pu s'asseoir autour d'une table et trouver une solution afin que les matchs soient finalement diffusés. Il faut des femmes qui soient courageuses et qui se tiennent debout lorsque quelque chose n'est pas comme ça devrait l'être.

L'argent pourrait être un futur point de discorde au sein de la Nati. On ne sait pas si l'Association suisse de football distribuera aux joueuses des primes supplémentaires à celles de la FIFA lors du Mondial.
Ce n'est pas de ma responsabilité mais à ma connaissance, les réunions se sont déroulées de manière plutôt positive jusqu'à présent. Je trouve l'association très ouverte et je sais que nous trouverons une entente. Je ne suis pas du tout inquiète.

(kat/sda/jcz)

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