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Igor Jelovac a signé au LHC pour être près de son père malade

Lausanne's defender Igor Jelovac passes the puck, during a National League regular season game of the Swiss Championship between Lausanne HC and EHC Kloten, at the Vaudoise Arena in Lausanne, Swi ...
Igor Jelovac a disputé les deux dernières saisons au LHC, avant de retourner cet été à Rapperswil.Image: KEYSTONE

Ce joueur est revenu au Lausanne HC pour une raison poignante

Igor Jelovac a raconté cette semaine pourquoi il avait rejoint son club formateur en 2022. Une histoire très touchante. Depuis, le défenseur est retourné à Rapperswil cet été.
15.09.2024, 16:1215.09.2024, 16:12
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C'est un témoignage bouleversant qu'a publié la version alémanique de Blick cette semaine. L'un de ceux qui nous font monter les larmes aux yeux et qui nous rappellent l'importance de savourer chaque instant avec nos proches. Ce témoignage, c'est celui d'Igor Jelovac (29 ans), actuel défenseur de Rapperswil.

En 2021, il évolue déjà dans le club saint-gallois mais refuse, en novembre, une offre de prolongation. Le cœur lourd, car «sportivement, Rapperswil me convenait bien». A la place, le Vaudois d'origine signe au Lausanne HC, son club formateur mais pour lequel il n'a encore jamais joué en pro. Ce retour au bercail est dû à des raisons familiales.

Igor Jelovac sent le besoin de revenir auprès de ses proches, établis dans le Chablais vaudois.

Pour les épauler, mais également pour se sentir, lui aussi, entouré. Car son père, Blagoje, est gravement malade.

Igor Jelovac a joué deux saisons au LHC (2022 à 2024).
Igor Jelovac a joué deux saisons au LHC (2022 à 2024).image: instagram

Depuis 2018, il souffre d'une sclérose latérale amyotrophique (SLA), appelée également «maladie de Charcot». Elle est incurable et paralyse progressivement tous les muscles, y compris ceux nécessaires à la respiration et à la déglutition.

La santé de Blagoje Jelovac empire au fil des mois. La dernière fois qu'il a vu son fils Igor jouer, en direct à la patinoire, remonte à la Coupe Spengler 2019 (ce dernier portait encore le maillot d'Ambri). Alors, en signant au LHC pour la saison 2022/23, le Chablaisien espère pouvoir rejouer à nouveau sous les yeux de son père. Son souhait ne se réalisera pas: Blagoje Jelovac décède le 21 mars 2022. «J'aurais adoré le rendre fier», s'émeut le défenseur.

Les jours qui suivent sont forcément terribles pour Igor Jelovac et ses proches. Le hockeyeur doit pourtant se remettre rapidement au travail chez les Lakers.

«Mentalement, je n’étais tout simplement pas prêt. Je me suis assis sur le banc et je me suis demandé: "Qu'est-ce que je fais ici?" Parfois, la vie n'est pas qu'une question de sport.»

Il y a aussi ce moment, terrible, qu'Igor Jelovac raconte. Le Vaudois avait pris l'habitude d'appeler son père après l'entraînement, dans la voiture.

«Trois jours après sa mort, j'ai eu par réflexe l'envie de composer son numéro. C'était un moment très émouvant et j'ai dû retourner au vestiaire»

Un dernier match et un bel hommage

Avec deux ans de recul, Igor Jelovac arrive à retrouver le sourire quand il parle d'un moment fort des derniers jours de son papa. Deux jours avant son décès, Blagoje Jelovac, qui se sentait tout à coup mieux, a pu assister à la patinoire au match de son autre fils, Yves, hockeyeur amateur au HC Villars. Une rencontre pleine d'émotions, puisqu'elle a permis aux Chablaisiens d'être promus en 2e ligue.

De son côté, Igor Jelovac n'a pas manqué de rendre un bel hommage à son père. Lors des deux dernières saisons, qu'il a disputées avec Lausanne (103 matchs, pour 25 points dont six buts), le défenseur a porté le numéro 49, soit l'année de naissance de Blagoje.

Le top scorer PostFinance lausannois Jiri Sekac, droite, fete son but et la victoire pendant la seance de tirs au but avec l'attaquant lausannois Tim Bozon, gauche, et le defenseur lausannois Igo ...
Avec son numéro 49, Igor Jelovac a rendu un bel hommage à son père.Image: KEYSTONE

De retour à Rapperswil cet été, où il a signé jusqu'en 2028, il a retrouvé son numéro 17. Mais son papa ne sera jamais loin.

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