Samir Chaibeddra, on a appris que la finale de Coupe se disputerait sur terrain synthétique le 1er juin. C'est une surface que vous appréciez?
Franchement, j'aurais préféré que la pelouse naturelle soit posée avant la finale plutôt qu'après (réd: elle le sera dès le 2 juin pour l'Euro féminin), car le football, pour moi, doit se jouer sur du gazon.
Votre équipe est-elle habituée à jouer sur un revêtement artificiel?
Cela nous arrive sept fois par saison, puisque c'est le nombre de clubs de Promotion League qui ont un terrain synthétique. Ce sera aussi notre cas la saison prochaine, contre notre gré.
Si on vous embête un peu, on pourrait dire que la finale arrive une année trop tôt, non?! Si vous vous étiez qualifié pour celle de 2026, vous auriez déjà joué pendant une saison sur votre terrain synthétique et vous y seriez donc habitué?
(il rit) De ce point de vue là, oui! Mais ça reste beau de se qualifier pour la 100e édition, c'est une année historique!
Avez-vous des terrains artificiels sur lesquels vous pourrez vous entraîner avant la finale du 1er juin?
Oui, nous en avons trois à Bienne, donc il n'y aura aucun souci pour nous familiariser à ce revêtement. Et on vient d'apprendre que la veille de la finale, donc le samedi 31 mai, on pourrait s'entraîner au Wankdorf.
C'est précieux de pouvoir se préparer dans le stade qui accueillera le match?
Oui, c'est d'ailleurs ce qu'on avait fait en s'entraînant dans notre Tissot Arena avant d'éliminer YB en demi-finale. C'est toujours bien d'avoir des repères, notamment sur coups de pieds arrêtés. Et puis, le terrain du Wankdorf est tellement grand...
Votre équipe le connaît un peu puisque c'est dans cette enceinte qu'elle affronte la réserve des Young Boys en Promotion League...
C'est vrai, on y a même joué deux fois cette saison, une fois en amical contre YB et une autre fois contre la réserve en championnat. On sait donc qu'ils ont l'habitude de bien arroser le terrain avant le match, mais le FC Bâle pourra lui aussi prendre ses marques, puisqu'il affrontera YB à Berne deux semaines avant la finale.
Votre équipe joue-t-elle mieux sur synthétique ou sur pelouse naturelle?
On a l'habitude de la pelouse, mais on a aussi des joueurs qui ont fait toute leur formation sur synthétique et d'autres qui ont beaucoup évolué sur cette surface en France.
On dit que le synthétique avantage les joueurs techniques tant le football va plus vite sur ce type de revêtement, est-ce que ça n'avantage pas le FCB?
Oui, sans doute. Bâle a des joueurs plus techniques et sur synthétique, tout va plus vite: en termes de rythme, en termes de passes, d'intensité, tout s'accélère sur synthétique, et en plus je sais qu'à Berne ils arrosent le terrain, donc ça ira très vite. Mais Bâle évolue comme nous toute la saison sur pelouse naturelle, donc de ce point de vue, on sera sur la même ligne de départ.
Le fait de jouer la finale sur synthétique aura-t-il une importance sur la composition de votre équipe face à Bâle? L'approche tactique dépend-elle aussi de la surface?
Bien sûr, cela concerne surtout les joueurs que je choisirai d'aligner au coup d'envoi, certains sont plus à l'aise que d'autres sur «dur».
C'est une question d'individualités plutôt que de système?
Oui, mais le système changera aussi en finale car au Wankdorf, on a toujours été meilleurs quand on jouait à quatre derrière. Le terrain est tellement grand que pour quadriller toute la surface, c'est mieux d'avoir quatre ou cinq hommes derrière.
On imagine que vous irez voir un match de Bâle en championnat.
Oui, j'irai voir YB-Bâle le 18 mai. C'est d'ailleurs le seul match que je verrai des Rhénans.
Pourquoi pas davantage?
D'abord parce que nous avons des objectifs élevés en championnat avec la montée en Challenge League, ensuite parce qu'on a la chance de pouvoir analyser le FCB sur vidéo, enfin parce qu'YB-Bâle est le match parfait puisqu'il se dispute dans le stade de la finale, ce qui me permettra de me mettre dans l'ambiance et de prendre des repères moi aussi.