Andy Murray, il y a un an, lorsque vous aviez atterri à Bâle en vue des Swiss Indoors, vous aviez envoyé en tant que fan d'Arsenal un message très spécial à Roger Federer, où il était écrit: «Je viens d'arriver dans la ville du plus grand sportif de tous les temps: Granit Xhaka». Qu'avez-vous fait cette année?
Cette fois, pas de plaisanterie. J'ai échangé avec Roger la semaine dernière, après que son ancien entraîneur Peter Lundgren a perdu un pied. Une histoire tragique.
Pourriez-vous nous dire quelques mots sur Stan Wawrinka, qui partage avec vous cette capacité à jouer un tennis de très haut niveau, même après des opérations et à un âge avancé.
Stan est fantastique. Il a remporté de beaux matchs cette année. Je m'entraîne souvent avec lui et, en raison de son style puissant, il est toujours dangereux. Stan peut réaliser des coups gagnants des deux côtés à tout moment. Même à 38 ans, il continue de frapper des coups droits et des revers plus forts que la moyenne.
Que pensez-vous des deux autres Suisses présents cette année à Bâle, Dominic Stricker et Leandro Riedi, deux joueurs contre qui vous avez déjà joué?
J'adore la façon de jouer de Stricker. Il possède un bon service, de la puissance dans ses coups. Il se déplace bien, il a beaucoup de finesse dans la main. On voit chez les jeunes Suisses qu'ils ont grandi en observant Roger Federer et Stan Wawrinka. Ils jouent également de manière agressive. Je n'ai pas vu si souvent Riedi, mais ce qui est sûr, c'est que je ne suis jamais tombé sur quelqu'un qui retournait aussi fort en Coupe Davis que lui. Il prenait tous les risques à chaque point. C'était incroyable. S'il parvient à être un peu plus constant en fond de court, il pourrait devenir bon. Pour tous les jeunes joueurs, il s'agit toujours de trouver le bon équilibre entre risque et sécurité.
Depuis votre défaite en cinq sets contre Stefanos Tsitsipas à Wimbledon, vous semblez chercher votre forme en 2023.
C'était une expérience douloureuse. Surtout la manière dont le match s'est déroulé. Je jouais bien, j'étais en tête, puis il y a eu des interruptions dues à la pluie. Nous avons d'abord joué sous le toit, puis à nouveau à l'extérieur et, à la fin, j'ai fait de grosses erreurs sur des points décisifs. Après cette défaite, je me suis beaucoup entraîné, j'ai voulu tirer profit de l'été et je me suis finalement blessé. Cela a cassé la dynamique. Dernièrement, j'ai beaucoup perdu, alors que j'avais mes chances à chaque match, j'aurais pu gagner.
Vous passez beaucoup de temps sur les courts. Avez-vous dû adapter votre jeu pour cette raison?
J'essaie d'améliorer constamment mon jeu. Mais avec les nombreux tournois, il faut un certain temps pour que les adaptations prennent. Mais oui, je devrais certainement jouer de façon plus agressive aujourd'hui qu'il y a dix ans, monter aussi plus au filet.
Vous avez déjà remporté 49 tournois au plus haut niveau, 46 en simple et trois en double. Vous ne vous arrêterez que lorsque vous aurez soulevé un autre trophée?
J'aimerais bien atteindre le chiffre 50. C'est un bel objectif. Mais je ne sais pas si j'y arriverai un jour.
Adaptation en français: Romuald Cachod.