Clarisse Breche est partie à la faute, jeudi lors du slalom nocturne de Courchevel, remporté par Zrinka Ljutic devant Sara Hector et Lena Dürr. Alors qu'elle avait pris un bon départ sur le premier tracé, la skieuse d'Albertville a enfourché après 15 secondes. A la télévision, la réalisation a alors diffusé plusieurs ralentis de sa sortie de piste, sur lesquels on pouvait apercevoir très distinctement une petite lumière bleue.
Celle-ci était allumée sur la face arrière de la chaussure droite de Clarisse Breche. De quoi était-ce donc le signe? A quoi pouvait servir ce petit dispositif?
On a posé la question au chef de presse des Suissesses. Wendy Holdener et ses coéquipières utilisent-elles la même technologie? Et à quoi sert-elle?
«Il s'agit de capteurs qui sont installés par le chronomètreur Longines sur les chaussures de toutes les athlètes», a répondu Jérôme Krieg, confirmant ainsi que les skieuses de l'équipe de Suisse en étaient elles aussi pourvues.
C'est aussi le cas chez les garçons puisque le petit appareil permet d'animer les graphiques pendant les courses. C'est en fait un GPS qui sert à connaître le chrono de l'athlète en direct. Une puce qui, placée sur la chaussure, compare les temps entre les skieurs à chaque changement de direction.
Les chiffres sont ensuite reportés sur le graphique vertical qui apparaît à droite de l'image, de sorte à ce que les téléspectateurs puissent savoir où en sont les athlètes en temps réel.
Si le skieur fait jeu égal avec le leader, le graphique devient jaune; s'il est plus rapide, il devient vert et s'il est au contraire plus lent, il devient rouge. Et pour chaque 0,25 millième de différence en plus ou en moins, la couleur s'assombrit d'un ton.
Et ce n'est pas tout: une autre information est désormais aussi affichée dans certaines courses grâce au GPS porté par les athlètes: le temps perdu par un participant entre deux ou plusieurs portes. La régie diffuse cette donnée dans le cas d'une grosse faute d'un skieur, par exemple.
Il faut désormais espérer qu'elle apparaisse le moins possible quand les skieurs suisses seront en piste aux Mondiaux de Saalbach, qui débutent mardi en Autriche.