Humble, travailleur, bilingue, poli et ponctuel en conférence de presse, Rafael Nadal a toutes les qualités dont on dit les Suisses généralement dotés. Il n'a pourtant pas toujours été apprécié dans notre pays. D'abord, parce qu'il a privé Roger Federer de nombreux titres, le battant à 24 reprises dans de grands tournois; ensuite parce qu'on a longtemps préféré le style aérien de Roger Federer au jeu tout en puissance de son rival aux biceps noueux.
Mais depuis que Federer (blessé) est absent des circuits, c'est comme si le public suisse avait découvert que Nadal possédait quelques qualités. Peut-être même qu'il lui ressemblait. Etes-vous d'accord avec ça? Commençons par une question toute simple, en guise d'échauffement.
Dites-nous maintenant si ce premier avis s'est forgé dans le temps, ou s'il est la conséquence d'une prise de conscience tardive:
Entre la blessure de Federer et aujourd'hui, il s'est passé un évènement historique: «Rafa» a remporté son 21e titre en Grand Chelem, soit un de plus que Djokovic et Federer.
Mais revenons au terrain. Et à l'impression visuelle que dégage Nadal sur le court.
Le Majorquin brille aussi par ses qualités humaines. On le dit fair-play, intelligent, sympa et bien élevé.
«Rafa» est perclus de tics, voire de tocs. Que ce soit sur sa chaise, en marchant sur le terrain ou au moment de servir: chaque mouvement obéit à un rituel.