Le Jamaïcain Kishane Thompson s'attend à "un feu d'artifice" lorsqu'il affrontera de nouveau Noah Lyles.
Mais leurs retrouvailles attendront, l'Américain ayant renoncé à s'aligner dans le meeting Prefontaine Classic à Eugene samedi.
Il y a onze mois, en finale des JO de Paris, Noah Lyles avait devancé Kishane Thompson de 5 millièmes de seconde seulement. S'ils ne se sont pas affrontés depuis, le Jamaïcain, en grande forme, a "définitivement" hâte de retrouver son rival, absent à Eugene, a-t-il dit à l'AFP jeudi.
"Je suis un grand compétiteur, même si je ne le montre peut-être pas", a assuré Thompson (23 ans) d'un ton toujours détendu. Lyles "est un athlète phénoménal, un grand rival", a-t-il souligné. "Quand il sera prêt à courir et que l'on se retrouvera, ce sera un feu d'artifice c'est certain. Lorsqu'on affronte de grands athlètes, de grandes choses arrivent c'est aussi simple que cela".
Les deux sprinters devraient se retrouver au plus tard lors des Mondiaux de Tokyo (13-21 septembre). Lyles n'a pas encore disputé de 100 m ou de 200 m cette saison.
Thompson a lui affolé le chrono la semaine dernière en 9''75 lors des sélections jamaïcaines à Kingston, de loin le meilleur temps de la saison, le plus rapide dans le monde depuis dix ans.
"Je suis heureux de cette course. Jusqu'ici nous avons travaillé sur mon exécution, petit à petit, à essayer de tout assembler. C'est encore le début de saison, j'essaie de trouver ce bon état de forme, avoir les sensations du très haut niveau tout en me faisant plaisir", a ajouté le sprinter sorti de l'ombre en 2024, qui se sent "plus expérimenté" qu'à la même période l'an passé.
"Je ne dirais pas que je m'intéresse aux statistiques, j'en connais un peu, si on m'apporte l'information, j'écoute avec attention. Je pense que je sais ces choses inconsciemment, mais je ne veux pas laisser cela éclipser ce sur quoi je dois me concentrer", a-t-il encore expliqué.
L'équipe de Suisse dames n'est pas passée loin de vivre l'une des plus belles soirées de son histoire mercredi à Bâle, en ouverture de l'Euro 2025.
Quelques minutes d'inattention ont permis à la Norvège de renverser la troupe de Pia Sundhage, qui avait fait tout juste en première mi-temps (2-1).
Une trajectoire de corner mal appréciée par la gardienne suisse Livia Peng, une déviation malheureuse de Julia Stierli dans son propre filet: tout est allé de travers entre la 54e et la 58e minute de jeu au Parc Saint-Jacques. La Suisse a trébuché, égarant cette assurance remarquable dont elle avait jusqu'alors fait preuve pour mener 1-0 face aux favorites du groupe A.
La défenseuse de la Juventus regrettait surtout de ne pas avoir pu, avec ses coéquipières, jouer au même rythme qu'en première mi-temps. "C'est un peu notre problème. On doit vraiment travailler pour tenir 90 minutes à haute intensité", a-t-elle estimé. "Ce sont vraiment les détails qui comptent à ce niveau. Dès que tu n'es pas concentrée, dès que tu fais une petite erreur, l'adversaire en profite pour marquer."
Mais petit à petit, en déroulant le fil du match, Viola Calligaris a réalisé tout ce que la Suisse avait réussi face à un adversaire qui dispose en ses rangs de deux attaquantes de classe mondiale: Ada Hegerberg et Caroline Graham Hansen. "Notre première période était presque parfaite. On a vraiment très bien joué ensemble et je suis fière de toute l'équipe", a-t-elle apprécié.
"On avait un super plan. Pia et le staff ont fait du très bon travail. C'est rageant, car on méritait mieux", a jugé la milieu de terrain Smilla Vallotto, qui évoluait au côté d'une Lia Wälti longtemps incertaine mais finalement titulaire.
Il faut espérer que la capitaine de l'équipe de Suisse (128 sélections), qui a disputé l'entièreté de ce match d'ouverture, puisse encore tenir son rang lors des deux autres rencontres de la phase de groupes, tant elle a montré à Bâle qu'elle demeurait indispensable au onze helvétique.
En première période, il semblait que tous les ballons transitaient par la milieu d'Arsenal, laquelle a souvent lancé Nadine Riesen dans le bon tempo sur le côté gauche du 3-5-2 de Pia Sundhage. Elle était ainsi à l'origine de l'ouverture du score de Riesen à la 28e minute, et même si elle a légèrement baissé le pied après le thé, sa capacité à réguler le jeu helvétique a continué de sauter aux yeux.
Comme toutes ses coéquipières et sa sélectionneuse, la Nidwaldienne a surtout retenu le positif après cette défaite qui place la Suisse dans une position compliquée mais loin d'être insurmontable en vue d'une qualification pour les quarts de finale. "Ce n'est que le premier match. Tout est encore possible", a-t-elle insisté.
Pour la suite de la compétition, les Suissesses espèrent pouvoir compter sur la même ferveur que mercredi à Bâle, où certaines joueuses ont eu de la peine à retenir leurs émotions au moment des hymnes. "C'était magnifique... Tout le monde était en rouge, tout le monde était pour nous. On a senti vraiment cette énergie positive, ça nous a donné beaucoup de force", a assuré Viola Calligaris. "Je ne le prends pas comme quelque chose de normal. Et après tout ce qui s'est passé ces derniers temps, ça nous a permis de donner une réponse."
Une réponse imparfaite, mais pleine de promesses. Oui, la Suisse a chuté, mais elle a montré qu'elle pouvait vraiment briller dans "son" Euro. Dimanche contre l'Islande (21h00 à Berne), elle aura déjà l'occasion de rattraper son retard pour se joindre à la fête.
L'Allemagne et la Suède font figure d'épouvantail dans ce groupe C. Mais le Danemark et la Pologne ne sont pas en reste et nourrissent de belles ambitions.
Les festivités continuent à l'Euro 2025 vendredi, avec l'entrée en lice de l'Allemagne et la Suède. Il s'agit historiquement de nations importantes à l'Euro, avec respectivement 10 et 9 demi-finales au compteur.
Les Allemandes, finalistes du dernier Euro, pourront compter sur leur buteuse Lea Schüller, qui a déjà marqué 52 buts en 75 sélections. Dès 21h face à une équipe polonaise qui découvre la compétition, il s'agira d'éviter le faux pas d'entrée de jeu.
De son côté, la Pologne tentera de rééditer son exploit des barrages, lorsqu'elle avait fait mordre la poussière à l'Autriche, quart de finaliste du dernier Euro.
Au Stade de Genève (à 18h), les Suédoises croiseront le fer avec les Danoises. Les deux équipes se sont affrontées lors de la dernière Ligue des Nations, avec une dernière rencontre qui s'est soldée par une victoire sans appel de la sélection suédoise (6-1).
Portée par une Stina Blackstenius en pleine confiance après son but décisif pour Arsenal lors de la finale de la dernière Ligue des Champions, la Suède devra maîtriser une équipe danoise capable de coups d'éclat. Cette dernière a notamment su se qualifier à l'Euro dans le groupe de l'Espagne, devant la Belgique et au détriment de la République tchèque.
L'équipe de Suisse des moins de 19 ans dispute vendredi les quarts de finale de "sa" Coupe du monde
Les protégés du coach Ivan Rudez se frotteront à la Nouvelle-Zélande dès 20h à Lausanne pour une place dans le dernier carré.
Les espoirs helvétiques - qui pourraient devoir affronter les Etats-Unis en demi-finale - espèrent bien confirmer l'exploit signé mercredi soir en 8e de finale. Ils ont sorti la France 86-79, signant un partiel de 23-2 entre la fin du quatrième quart-temps et le début de la prolongation pour renverser les Tricolores.
Le Genevois Dayan Nessah (17,3 points, 9,3 rebonds et 4,8 assists en moyenne dans ce tournoi) et ses équipiers rêvent d'offrir une nouvelle médaille au basket helvétique, moins d'une semaine après l'argent gagné par l'équipe masculine élite de 3x3 en Coupe du monde. Rien ne leur semble impossible.
Mais la Nouvelle-Zélande, qui a dominé la Chine 99-86 en 8e de finale, a des arguments à faire valoir. Les Néo-Zélandais s'appuient sur une attaque très homogène, avec quatre jours à 10 points ou plus en moyenne. L'arrière Tama Isaac sort du lot, avec ses 14,8 points, 6,8 assists et 6,5 rebonds par match.
L’Espagne a annoncé la couleur. Championne du monde en titre, la Roja a frappé fort lors de son entrée en lice à l’Euro dont elle est la grande favorite.
A Berne sur la pelouse désormais naturelle du Wankdorf, l’Espagne s’est imposée 5-0 devant le Pòrtugal. Malgré les absences de sa capitaine Irene Paredes, de sa gardienne Cata Coll et de son Ballon d’Or Aita Bonmati, la Roja a déroulé. Esther Gonzalez a ouvert le score après seulement... 87 secondes de jeu avant de signer le 4-0 juste avant la pause. Entretemps, Vicky Lopez et Alexia Putellas, elles aussi, avaient battu l’ancienne gardienne du Servette-Chênois Ines Pereira. Dans le temps additionnel, l'attaquante de... Benfica Cristina Martin Prieto scellait le score.
Après une telle entame, on voit mal comment la première place de ce groupe B pourrait échapper à l’Espagne. La Belgique et l’Italie, ses deux prochaines adversaires, sont prévenues. Elles n’auront strictement rien à espérer face à une équipe aussi sûre de sa force, aussi clinique aussi.
Le jeu de massacre se poursuit à Wimbledon ! Le no 4 mondial Jack Draper a mordu la poussière dans un simple messieurs où la hiérarchie ne cesse d’être bousculée.
Malgré le soutien du public, le gaucher britannique s’est incliné 6-4 6-3 1-6 6-4 devant Marin Cilic (ATP 83). Finaliste malheureux du tournoi en 2019 devant Roger Federer, le Croate de 36 ans a imposé sa science du jeu à un adversaire qui n’a toujours pas vraiment brillé à Church Road. Mais malgré son manque de références, toute l’Angleterre était prête à s’enflammer pour un joueur qui a traversé une première partie d’année remarquable et qui restait sur une demi-finale dans l'ATP 500 du Queen's.
Fort de ce succès, Marin Cilic peut, peut-être, lorgner sur un éventuel quart de finale contre Novak Djokovic. Le vainqueur de l’US Open 2014 devra toutefois rester sur ses gardes samedi lors de son troisième tour contre Jaume Munar (ATP 55), un autre joueur des Baléares qui sait apparemment aussi jouer sur gazon.
L’Italie a démarré son Euro de belle manière. A Sion,elle a battu 1-0 la Belgique pour cueillir une victoire sans prix dans un groupe où elle jouera certainement sa qualification face au Portugal.
A Tourbillon, c’est Arianna Caruso qui a scellé l’issue de la rencontre. La joueuse de la Juventus qui a été prêté cette année au Bayern Munich a signé le seul but de la rencontre juste avant la pause d’une frappe imparable au premier poteau. Entreprenantes en début de match, les Belges se sont curieusement éteintes après ce but pour laisser la Squadra Azzurra gérer tranquillement cet avantage. Dirigée par l’arbitre suisse Désirée Grundbacher, cette rencontre ne restera pas vraiment dans les mémoires des 7544 spectateurs présents.
Belinda Bencic (WTA 35) n’a pas failli ! Malgré un premier set galvaudé, la Saint-Galloise a assuré l’essentiel devant Elsa Jacquemot (WTA 113) pour se hisser en seizième de finale de Wimbledon.
Belinda Bencic s’est imposée 4-6 6-1 6-2 devant la qualifiée française qu’elle affrontait pour la première fois. Surprise sans doute par les fulgurances de son adversaire au service et en coup droit, elle a laissé filer la manche initiale sur un break concédé blanc à 4-4. Mais elle a su parfaitement rectifier le tir dans les deux derniers sets pour s’imposer sans aucune discussion après 2h05’ de match. Même si elle a été menée 2-0 au troisième set, sa victoire ne faisait aucun doute. Il y avait bien un fossé entre la Championne olympique de Tokyo et la native de Lyon.
Samedi, Belinda Bencic croisera à nouveau la route d’une joueuse classée au-delà du top 100. Elle sera, en effet, opposée à Elisabetta Cocciaretto (WTA 116), la gagnante du Ladies Open 2023 de Lausanne, qu’elle avait battue il y a trois ans à Rome lors de leur seule confrontation à ce jour. Même si elle a éliminé la no 3 mondiale Jessica Pegula au premier tour, l’Italienne ne semble pas en mesure de s’opposer à une Belinda Bencic qui peut commencer à croire que ce Wimbledon 2025 qu’elle a abordé sans de très grandes ambitions peut réellement lui sourire.
Le club de Liverpool s'est dit "bouleversé par le décès tragique" de son attaquant Diogo Jota. Le Portugais est mort avec son frère dans un accident de la route survenu dans la nuit en Espagne.
"Le Liverpool FC ne fera aucun autre commentaire pour le moment et demande à ce que la vie privée de la famille, des amis, des coéquipiers et du personnel des clubs de Diogo et André soit respectée, alors qu'ils tentent de surmonter cette perte inimaginable", indique le club dans un communiqué.
Diogo Jota, âgé de 28 ans et natif de Porto, avait rejoint les Reds en septembre 2020 contre 49 millions d'euros en provenance de Wolverhampton avec un statut de recrue-phare. En cinq années, l'ailier ou avant-centre au profil technique s'est imposé comme un titulaire régulier. Il a disputé une finale de Ligue des champions, en 2022, et a participé activement à la campagne victorieuse lors du dernier championnat d'Angleterre.
La nouvelle de la mort de l'attaquant portugais est "inattendue et tragique", a pour sa part réagi le Premier ministre portugais Luis Montenegro. "C'est une journée triste pour le football et pour le sport national et international", a-t-il écrit sur X, en saluant "un athlète qui a beaucoup honoré le Portugal". "Je transmets aux membres de la famille les plus sincères condoléances", a ajouté le chef du gouvernement.
L'international portugais (48 sélections, 14 buts), qui a remporté une deuxième Ligue des nations avec la Seleçao il y a un mois, avait annoncé voilà quelques jours s'être marié le 22 juin, en publiant sur le réseau social X des photos de la cérémonie, avec son épouse et ses trois enfants.
L'accident a eu lieu vers 00h30 sur une autoroute de la province de Zamora en Espagne, au niveau de la commune de Cernadilla. Le véhicule a fait une "sortie de route" avant de prendre feu, a indiqué la Garde civile. Les frères étaient décédés lorsque les services d'urgence sont arrivés, a-t-elle ajouté.
Dario Cologna veut se lancer dans la politique sportive. Selon un communiqué de Swiss Olympic, le Grison de 39 ans est candidat à un siège au sein de la Commission des athlètes du CIO.
Le quadruple champion olympique de ski de fond se présente avec dix autres candidats pour l'un des deux sièges vacants de la Commission des athlètes. L'élection aura lieu pendant les JO d'hiver de Milan/Cortina 2026. Le CIO annoncera le résultat de l'élection jeudi 19 février. Swiss Olympic soutient la candidature de Cologna "avec beaucoup d'enthousiasme", écrit-elle dans son communiqué.
"J'ai vécu les plus grands moments de ma carrière sportive aux Jeux olympiques et ce serait donc un grand honneur et un plaisir pour moi de continuer à m'engager pour le Mouvement olympique et les athlètes", déclare pour sa part Dario Cologna, cité dans le même communiqué de Swiss Olympic.
En cas d'élection, Cologna serait le premier représentant suisse au sein de cet organe. La hockeyeuse Florence Schelling (2022), le skieur Didier Cuche (2014) et le judoka Sergei Aschwanden (2012) ont vu leurs candidatures échouer.
L'attaquant de Liverpool Diogo Jota est décédé dans un accident de la route en Espagne, a annoncé la Guardia Civil espagnole jeudi. Le Portugais était âgé de 28 ans.
L'accident a eu lieu vers 00h30 sur une autoroute de la province de Zamora. Le véhicule a fait une "sortie de route" avant de prendre feu, a précisé la Garde civile, en précisant que les deux passagers, Diogo Jota et son frère Andre, lui aussi footballeur professionnel en deuxième division portugaise, étaient décédés.
Pius Suter a trouvé un nouvel employeur. Le centre zurichois de 29 ans a signé un contrat de deux ans avec les St. Louis Blues, a confirmé la franchise de NHL du Missouri mercredi soir.
L'ancien joueur des Zurich Lions, qui a la particularité de ne pas avoir été drafté en NHL, touchera un salaire annuel de 4,125 millions de dollars à St. Louis. Soit bien plus du double de sa rémunération à Vancouver, où il a passé les deux dernières années (1,6 million par an).
Agent libre sans restriction, Pius Suter sort de sa meilleure saison dans la Ligue nord-américaine, où il avait fait ses débuts en 2020/21 avec Chicago avant de rejoindre Detroit en 2021 pour deux ans. Il a cumulé 46 points (son record personnel), réussissant 25 buts (là aussi un record) et 21 assists (record égalé) en 81 matches.
Désirée Grundbacher est la seule arbitre suisse retenue pour l'Euro 2025. La Bernoise, qui arbitre régulièrement des matches de Super League masculine, doit faire face à la pression et aux critiques.
Elle ne se définit pas comme une pionnière. Pourtant, elle l'était déjà en tant que joueuse. Désirée Grundbacher a été en effet l'une des premières footballeuses helvétiques à se voir proposer un contrat semi-professionnel lorsqu'elle évoluait à Grasshopper.
Mais l'ancienne milieu de terrain, qui avait déjà commencé à arbitrer, a préféré choisir le sifflet que le contrat que lui offraient les Sauterelles. "Il y avait un manque d'arbitres et la fédération m'a indiqué que j'allais pouvoir rapidement officier dans les meilleures ligues. C'est pourquoi j'ai décidé de changer de voie", a-t-elle raconté quinze ans plus tard lors de la journée médias des arbitres, alors qu'elle se prépare à vivre sa première grande compétition internationale.
La Bernoise de 41 ans n'a jamais eu la chance de disputer une grande compétition en tant que joueuse, malgré ses 13 sélections en équipe nationale. "Participer à un Euro à domicile, c'est très fort, aussi comme arbitre! Nous allons essayer, avec mon équipe, de donner le meilleur de nous-mêmes pour que les matches soient toujours équitables et qu'il n'y ait jamais de polémique", déclare-t-elle, lorsqu'on lui demande son objectif personnel.
Désirée Grundbacher est l'une des rares arbitres à officier à la fois lors de matches de football masculin et féminin. Cette saison, elle a foulé à dix reprises les pelouses de Super League et a dû faire face à certaines critiques. Mais elle assure ne "jamais lire les commentaires sur les réseaux sociaux, ou quoi que ce soit. Par contre, si quelqu'un me fait une critique en face, je la prends toujours en compte pour m'améliorer".
La Suissesse s'est habituée à passer du football féminin au football masculin ces dernières années. La différence majeure réside dans l'intensité physique, ce qui requiert un entraînement un peu plus intense. Roberto Rosetti, le directeur de l'arbitrage à l'UEFA, a d'ailleurs mis au défi les treize femmes sélectionnées pour l'Euro 2025. "Je leur ai demandé de repenser leur préparation. Je suis très fier, car elles ont toutes réussi le test physique des hommes", se réjouit l'Italien.
Suivant les traces de Nicole Petignat et Esther Staubli, les deux autres Suissesses à avoir arbitré des rencontres de phase finale d'un Euro, Désirée Grundbacher espère également inspirer de futures officielles en Suisse. Avec un seul conseil en tête: "Sois forte! Rien de plus."
L'Espagne entre en lice jeudi dans l'Euro dames. Dans le groupe B, les championnes du monde affronteront le Portugal à Berne (21h). L'autre match du jour opposera à Sion (18h) la Belgique à l'Italie.
Considérées comme les grandes favorites de la compétition avec leur effectif riche de plusieurs éléments de niveau mondial (Aitana Bonmati, Alexia Putellas, Salma Paralluelo, etc), les Espagnoles voudront d'entrée marquer les esprits en signant un premier succès dans ce qui constituera un derby.
"Nous allons être aux prises avec une opposition très forte dans ce groupe. La clé sera de jouer notre jeu, faire confiance à nos capacités et garder une haute intensité pour empêcher nos adversaires d'atteindre leur niveau", a expliqué Laia Aleixandri, défenseuse espagnole, sur le site de l'UEFA.
A Tourbillon, la rencontre Belgique - Italie sera dirigée par l'arbitre suisse Désirée Grundbacher. Les deux formations disposent d'arguments solides, de sorte qu'il semble difficile de faire un pronostic. Un exploit individuel pourrait faire la décision.
Pia Sundhage et ses joueuses étaient déçues après la défaite contre la Norvège (2-1) en ouverture de l'Euro. Mais les regrets étaient déjà nuancés par tout ce que la Suisse a réussi à Bâle.
"Je suis très déçue, mais demain nous aurons l'occasion de revoir toutes les choses qui ont fonctionné", a déclaré la sélectionneuse suédoise en conférence de presse d'après-match. "Tout ce qu'on a bien fait va nous aider pour redonner confiance aux joueuses."
La technicienne a souligné l'élan offensif de son équipe lors d'une première mi-temps que Viola Calligaris a qualifiée de "parfaite". "Dans l'ensemble, nous avons joué un bon match", a dit Sundhage. "Nous avons particulièrement bien attaqué dans les 45 premières minutes pour briser la défense à quatre de la Norvège."
La sélectionneuse de l'équipe de Suisse a préféré se réjouir de la façon dont ses joueuses ont empoigné ce match attendu depuis des mois, devant un public jamais vu pour un match de football féminin en Suisse. "Elles ont complètement embrassé la pression. Je n'avais jamais vu un tel vestiaire avant le match. Ca a commencé déjà durant le trajet jusqu'au stade. J'ai vu des joueuses d'ordinaire silencieuses prendre la parole. Il faut qu'elles gardent cette voix et ce même +body language+ pour la suite de la compétition", a-t-elle appuyé.
Lia Wälti et ses coéquipières auront l'occasion de montrer la même envie dimanche à Berne face à l'Islande. Un adversaire "très différent" de la Norvège, et qui se retrouve lui aussi pratiquement dos au mur après sa défaite initiale face à la Finlande mercredi à Sion (1-0).