Moins d’un an après sa belle quatrième place à l’Euro de basket 3x3, l’équipe de Suisse a frappé encore plus fort: dimanche, elle a décroché la médaille d’argent à la Coupe du monde, battue en finale par l’Espagne (17-21).
Ce qui a manqué aux basketteurs suisses, pour faire la différence et gravir la dernière marche? L’adresse, à en croire Thomas Jurkovitz, l’un des quatre membres de l’équipe, joint par watson.
Si perdre en finale est toujours difficile à accepter, il faut surtout saluer le parcours impressionnant des Helvètes en Mongolie. Ils ont notamment battu les Pays-Bas, champions olympiques en titre, et éliminé des cadors comme la Lettonie et la Serbie, sextuple championne du monde. C’est précisément ce que souhaite retenir le Fribourgeois.
Mais une telle épopée, historique et chargée d’émotions, n’a-t-elle pas fini par peser sur les épaules des Suisses, au moment de disputer la finale? «C’est toujours difficile à analyser», constate Jurkovitz. «Nous étions concentrés à 100% sur cette finale. Mais c’est vrai qu’en éliminant la meilleure équipe du monde en demi, il y a peut-être eu, inconsciemment, un relâchement, en se disant que le plus dur était fait», ajoute-t-il.
Quoi qu’il en soit, en finale, la Suisse savait pertinemment contre qui elle allait jouer, puisqu’elle avait déjà affronté l’Espagne pour son entrée dans le tournoi, s’inclinant alors sur un score bien plus lourd (21-12). Or cette défaite inaugurale s’est finalement avérée salvatrice et a permis aux basketteurs suisses de se remettre en question, et de tirer de précieux enseignements pour la suite de la compétition.
«Ça a eu l’effet d’un électrochoc. On s’est remis en question, on a modifié notre tactique et on s’est dit que si on voulait gagner, on devait être plus agressif. Ça a payé pour les matchs suivants. Il en a malheureusement manqué en finale», explique le membre de Fribourg 3x3, qui a par ailleurs évolué cette saison avec les Tigers de Lugano, en basket à cinq.
L'équipe de Suisse sera désormais très surveillée, en vue de la Coupe d’Europe dans deux mois, qui se tiendra dans les rues de Copenhague. Mais attention: le niveau européen est équivalent au niveau mondial, et tout peut aller très vite en 3x3.
«C’est vrai que tout est possible en 3x3 sur un seul match», reconnaît d'ailleurs Thomas Jurkovitz. Cependant, cela ne veut pas dire que le récent parcours des Suisses à Oulan-Bator relève de la chance.
C’est avec cet état d’esprit que l'équipe de Suisse de basket 3x3 devra se présenter au Danemark, en septembre prochain.