C'est le grand jour! L'Euro 2025 de foot féminin en Suisse débute ce mercredi soir, avec un premier match pour la Nati. Les Suissesses affrontent la Norvège à Bâle (21h00). «J'ai un bon pressentiment concernant les Suissesses dans ce tournoi», s'enthousiasme Camille Surdez au bout du fil.
La Neuchâteloise, ex-attaquante de la Nati et désormais domiciliée à Bâle, est donc aux premières loges pour sentir la fièvre monter autour de l'équipe nationale.
Camille Surdez voit la Suisse terminer dans les deux premiers de son groupe – les trois autres sélections qui composent celui-ci sont la Norvège, l'Islande et la Finlande – et donc se qualifier pour les quarts de finale. C'est le pronostic «raisonnable» de l'ancienne internationale, «même si mon cœur dit une demi-finale».
Une place dans le dernier carré, c'est aussi ce que pronostique la capitaine d'Yverdon Sport (deuxième division nationale), Ilona Guede, qui a porté le maillot rouge à croix blanche jusqu'en M19 et suit attentivement la Nati. Elle est certaine d'une chose:
L'attaquante du Nord vaudois les énumère:
Ilona Guede ne s'inquiète pas du manque de réalisme devant le but adverse, qui a souvent été reproché aux Helvètes. «Avec tout cet engouement dans le pays, poussées par le public, elles vont être surmotivées et trouveront le chemin des filets». D'autant plus que, selon l'Yverdonnoise, la Nati a une attaquante «qui sait conclure»: Géraldine Reuteler.
Deux autres noms reviennent souvent quand il s'agit des capacités à créer le danger en attaque: Iman Beney et Sydney Schertenleib. «Elles sont très rapides sur leurs côtés et permettent à la Nati d'être particulièrement tranchante dans ses transitions vers l'avant», applaudit la gardienne d'Yverdon Sport, Gilliane Roch, qui a été impressionnée par les deux jeunes femmes quand elle les a vues jouer au stade, à Sion, contre la Norvège début juin.
Pour la Vaudoise, il n'y a pas de doute: c'est surtout par les couloirs que la Suisse mettra en difficulté les défenses adverses.
Camille Surdez est moins radicale et pense que les protégées de la sélectionneuse Pia Sundhage «ont aussi des atouts dans l'axe avec Riola Xhemaili, Svenja Fölmi et Géraldine Reuteler, qui sont précises dans les derniers gestes». Mais la Neuchâteloise est entièrement d'accord sur un point avec Gilliane Roch et Ilona Guede: face à ces trois équipes nordiques, ce sera à la Suisse de prendre le jeu à son compte, de tenter, de se montrer offensive. D'autant plus qu'elle joue à domicile.
«La Norvège, l'Islande et la Finlande ont un style de jeu similaire. Leurs joueuses sont grandes et athlétiques et forment des blocs défensifs solides. Ce ne sont pas des équipes qui aiment avoir la possession du ballon», analyse Camille Surdez. Conséquence? La Nati devra être capable de créer des différences individuellement, en osant par exemple provoquer (et gagner) des duels un contre un, comme le fait régulièrement Iman Beney, histoire de déstabiliser ces blocs.
La Norvège est considérée comme la plus forte équipe de ce groupe. «Mais pour moi, ce mercredi soir, devant un public suisse qui poussera à fond son équipe, les Scandinaves ne seront pas forcément favorites», sourit Camille Surdez.
Reste désormais à savoir si la Nati saura utiliser cette énergie positive pour décupler ses forces et éviter ainsi que le fort engouement ne se transforme en pression tétanisante. On aura une première réponse après ce match inaugural tant attendu et déjà déterminant pour créer une dynamique positive.