Le Parlement jurassien lance un appel pour un cessez-le-feu immédiat à Gaza et la fin des hostilités. Dans une résolution interpartis adoptée mercredi à l'unanimité, les députés demandent au Conseil fédéral de faire entendre la voix de la Suisse pour une fin immédiate de la guerre. Les Villes de Lausanne et de Genève appellent également le gouvernement à s'engager, par le biais d'une déclaration commune.
«Il y a des silences qui tuent», a lancé à la tribune le porteur de la résolution, le vice-président du Parlement Fabrice Macquat. «L'humanité ne peut pas tourner le regard», a poursuivi l'élu socialiste, ajoutant que le refus du silence est un devoir.
La résolution adoptée par 55 voix contre 0 et aucune abstention condamne «fermement» les bombardements sur les zones civiles, les hôpitaux, les écoles et les abris. Le texte incite le Gouvernement jurassien à user de tous les moyens à sa disposition pour inciter le Conseil fédéral à agir en faveur d'une cessation des hostilités.
Dans leur déclaration du 21 mai, les villes de Lausanne et de Genève soulignent que «la Suisse ne doit pas rester inactive et silencieuse, face à la tragédie humanitaire qui se déroule en ce moment à Gaza». Elles lancent ainsi un appel urgent au Conseil fédéral et invitent les autres villes à s’y associer.
«Après des mois de prises de position contradictoires et de silence au sujet de l’offensive militaire israélienne, il est temps que le Conseil fédéral porte enfin une voix forte et claire sur le sujet, respectueuse de l’histoire de notre pays et de sa tradition humanitaire», écrivent-elles, attendant du Conseil fédéral «un engagement fort et immédiat en la matière». (jah/ats)