Près de deux tiers des Français opteraient, s'ils avaient le choix, pour une perception d'une partie de leur compensation salariale avant la fin du mois. Cette part grimpe jusqu'à 75% chez les moins de 35 ans. Et pour cause: plus d'un Français sur cinq affirme se retrouver à découvert régulièrement, voire chaque mois. Cette sérieuse étude OpinionWay a été menée en France pour Stairwage, une société spécialisée dans les acomptes sur salaire.
Ce qui séduit dans le versement anticipé d'une partie de sa paie, c'est une souplesse financière accrue qui permettrait de faire plus aisément face aux dépenses imprévues, aux fins de mois difficile et autres inconvenances pécuniaires.
Mais toucher une partie de son salaire plus tôt dans le mois peut aussi engendrer des difficultés à couvrir les dépenses fixes, comme le loyer, les assurances ou les impôts. Autre effet indésirable: la complexité pour les entreprises de mettre en place une nouvelle méthode de gestion des flux financiers, avec notamment une nécessaire réorganisation des processus de paie.
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En Suisse, l'avance sur salaire est une option qui doit être accordée aux employés, mais sous certaines conditions, selon le code des obligations (CO). En cas de difficultés financières, l'employeur peut accorder à un employé une avance dans la mesure du travail déjà fourni, voire un prêt. Concernant ce dernier, une règle parmi les experts préconise de ne pas dépasser deux mois de salaire.
En France en revanche, le versement d'un acompte est prévu par la loi, et les employeurs doivent accepter toute demande d'un employé allant dans ce sens. Il s'agit ici bien d'une compensation pour des heures de travail déjà effectuées. Curieusement, cette option est largement méconnue, et souvent refusée (huit fois sur dix) par peur de complications administratives et comptables. En ce qui concerne les avances pour des heures de travail pas encore accomplies, il n'y a aucune contrainte légale à l'égard des employeurs.