Suisse
Statistiques

Ce canton romand est celui qui travaille le moins en Suisse

Que canton travaille le moins en Suisse? Selon les chiffres de l'OFS, Genève effectue en moyenne le moins d'heures hebdomadaires dans les secteurs tertiaire et secondaire.
Avec ces chiffres de l'OFS, il est possible de savoir quels cantons abritent les populations les moins dévouées lorsqu'il s'agit d'heures de travail. Image: keystone/imago

Ce canton romand est celui qui travaille le moins en Suisse

L'OFS vient de dévoiler de nouveaux chiffres sur le nombre d'heures de travail effectuées chaque semaine. L'occasion de classer les cantons les plus assidus au travail.
23.05.2025, 05:2323.05.2025, 05:23
Yoann Schott
Plus de «Suisse»

A peu près 41,6. C'est le nombre d'heures hebdomadaires passées à travailler dans les secteurs tertiaire et secondaire à l'échelle de la Suisse. Selon les nouveaux chiffres de l'Office fédéral de la statistique (OFS), ce n'est pas moins de 8,1 milliards d'heures que les Suisses ont passées à travailler en 2024, soit une augmentation de 0,1% par rapport à l'année dernière.

Qu'en est-il de chaque canton?

Même si les écarts ne sont dans l'ensemble pas gigantesques entre les cantons (40,9 heures pour le plus bas et 42,3 heures pour le plus haut), on peut tout de même observer certaines tendances. A l'échelle nationale, ce sont les Grisons qui remportent la palme des plus gros travailleurs avec 42,3 heures par semaine en moyenne. Côté Suisse romande, ce sont les Valaisans qui triment le plus avec une moyenne de 42,1 heures.

A l'autre bout du classement? Les Genevois et leurs 40,9 heures en moyenne. Ce sont donc eux qui travaillent le moins en Suisse, comme le montre ce graphique. 👇

Zoom sur la Romandie

En se focalisant sur les cantons de Suisse romande, on constate que les Valaisans (42,1), Fribourgeois (41,8) et Bernois (41,7) passent plus de temps au travail que leurs homologues Vaudois (41,5), Jurassiens (41,2), Neuchâtelois (41,1) et Genevois (40,9).

Une modeste augmentation du temps de travail

Les chiffres de l'OFS sont formels, nous travaillons plus qu'en 2023. Cette augmentation, d'à peine 0,1% s'explique par la progression du nombre d'emploi, soit +0,8%. Cette hausse a été lourdement compensée par une baisse de la durée annuelle effective de travail par emploi, soit -0,7%.

«Cette baisse s'explique par une diminution de la durée hebdomadaire effective de travail par emploi, le nombre moyen de semaines normales d'occupation par emploi étant resté inchangé.»
OFS

Entre 2019 et 2024, la durée hebdomadaire effective de travail des salariés à plein temps (en omettant les propriétaires d'entreprises) a baissé de 50 minutes pour s'établir à 40 heures et quatre minutes. Les causes évoquées par l'OFS sont une diminution de la durée hebdomadaire contractuelle de travail, une baisse de la durée hebdomadaire d'heures supplémentaires et une augmentation de la durée hebdomadaire d'absences.

Et le secteur primaire, dans tout ça?

C'est bien simple: ce sont les plus gros travailleurs du pays. En se concentrant sur les salariés à plein temps, on obtient plus de 44 heures effectives par semaine, largement au-dessus du record grison de 42,3 heures pour les secteurs secondaire et tertiaire.

Certaines autres branches brillent également par une grande quantité d'heures de travail hebdomadaires pour les salariés à plein temps: les «activités financières et d'assurances» (41 heures), les «activités spécialisées, scientifiques et techniques» (40,7 heures), «l'information et la communication» (40,5 heures). La durée effective la plus courte a en revanche été enregistrée dans la branche «activités immobilières et activités de services administratifs et de soutien» avec un peu plus de 39 heures.

Plus d'absences et de vacances

Les absences pour raison de santé (maladie ou accident), représentant plus de 66% du volume annuel d'absences de salariés, ont significativement augmenté entre 2023 et 2024, passant de 7,6 à 8,5 jours par emploi. Fait intéressant, le nombre d'absences est inversement proportionnel au niveau de qualification de l'emploi, avec 5,7 jours en 2024 chez les directeurs, cadres et dirigeants contre 13,5 jours dans les professions élémentaires.

Concernant les vacances, l'OFS a souligné dans un communiqué de presse:

«Sur la période 2019-2024, le nombre de semaines de vacances a augmenté de 0,3 jour pour atteindre 5,2 semaines par année»
Le Covid-19 en Suisse, retour en images
1 / 17
Le Covid-19 en Suisse, retour en images
Le port du masque se généralise en Suisse et dans le monde au cours de l'année 2020.
source: keystone / jean-christophe bott
partager sur Facebookpartager sur X
…Et vous? Ça va le chemin du travail?
Video: watson
Ceci pourrait également vous intéresser:
1 Commentaire
Votre commentaire
YouTube Link
0 / 600
1
Pourquoi la Suisse a décidé de dire oui à une invitation de Moscou
Le Kremlin organise une conférence sur la sécurité. Parmi les participants, un Suisse envoyé par le Conseil fédéral, probablement le seul représentant d’Europe occidentale. Que fait-il là?

Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a confirmé l'information mercredi en fin d'après-midi:

L’article