L'administration du Grütli et l'organisation de la fête nationale sur la prairie historique ne doivent pas revenir à la Confédération. Estimant que l'administration par la Société suisse d'utilité publique (SSUP) a fait ses preuves, une commission du Conseil des Etats se prononce contre une motion du National.
Le texte, déposé par Thomas Aeschi (UDC/ZG), dénonce le «virage à gauche» de la SSUP. En atteste, selon le chef du groupe UDC, le choix des orateurs pour prononcer le discours du 1er août ces dernières années, avec Simonetta Sommaruga à plusieurs reprises, Alain Berset ou Elisabeth Baume-Schneider.
Pour le Zougois, l'Etat doit lui-même administrer «le berceau de la Confédération helvétique» et résilier la convention conclue entre la Confédération et la SSUP sur la collaboration concernant la gestion de l'immobilier au Grütli.
La commission des institutions politiques du Conseil des Etats ne soutient toutefois pas ces revendications. Les auditions menées ont montré que la collaboration entre la SSUP, les cantons riverains et la Confédération a fonctionné, même dans les moments difficiles, indiquent les services du Parlement mardi dans un communiqué.
La commission «a pris note avec satisfaction du fait que la SSUP envisageait d’élargir la délégation du Grütli», qui est responsable de la Fête nationale, ajoute-t-elle.
Lors de ses délibérations, la commission a d'abord préféré au texte original une version modifiée, qui ne portait plus que sur l'organisation de la fête nationale au Grütli. Elle a ensuite rejeté par 9 voix contre 3 le texte modifié. Le Conseil fédéral s'oppose lui aussi à la motion. (ats)