L'acceptation de l'initiative «anti-burqa» est un vote de bon sens, se félicite
le comité d'initiative. Il donne «un signal clair» en faveur de la liberté religieuse tout en disant non à une «idéologie politique» qui minorise les femmes.
Le clivage partisan habituel n'a pas eu la même force. «Les Suisses ont voté en leur âme et conscience et ont souhaité confirmer le modèle démocratique basé sur les valeurs judéo-chrétiennes (...) qui a fait notre succès depuis 700 ans en Suisse», a déclaré
Yohan Ziehli (photo), membre du comité d'initiative et assistant de recherche de l'UDC Suisse.
Des déceptions
«Aucun problème n'est résolu, rien ne change et les droits de la femme n'ont pas non plus progressé», a rétorqué
Roger Nordmann (photo), conseiller national (VD), président du groupe socialiste aux Chambres fédérales. «Qu'est-ce qui peut se passer ? Je ne pense pas que les cantons vont créer des brigades anti-burqa».
L’interdiction du voile intégral est «une grande déception pour les musulmans qui sont nés et ont grandi en Suisse», estime le
Conseil central islamique suisse (CCIS). A ses yeux, les initiants sont parvenus à ancrer l'islamophobie dans la Constitution fédérale.