Des idéalistes libertaires ont voulu créer avec le bitcoin un moyen de paiement fonctionnant sans banques centrales ni institutions financières dignes de confiance, note Eswar Prasad dans un entretien diffusé vendredi par la Neue Zuercher Zeitung. «Ils n'ont pas réussi». Voici ses arguments:
Pour ces raisons, il ne voit pas de base solide qui donne au bitcoin une valeur fondamentale.
Prasad se dit cependant convaincu que l'ère de l'argent liquide touche à sa fin. «De nouvelles formes de monnaies numériques arrivent sur le marché». Elles permettront à une grande partie de la population mondiale d'accéder à tous les services financiers, dont une partie d'entre elle ne dispose pas aujourd'hui, ajoute-t-il.
Eswar Prasad est professeur à l'université privée Cornell, dont le campus principal se trouve à Ithaca, dans l'Etat de New York. Son dernier livre s'intitule «The Future of Money - How the Digital Revolution is Changing Currencies and the Financial Industry». (ats)