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«Connard», «putain de merde»: les vilains mots s'invitent dans les effets indésirables du Covid. Voici comment comprendre ce phénomène attesté par des études américaines.
26.12.2021, 17:1326.12.2021, 20:01
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Le virus n'est pas seulement sanitaire. Il est aussi verbal. En plus de nous dicter la majorité de notre vocabulaire quotidien et une bonne partie de nos petites conversations, la pandémie aurait accentué notre tendance à dire des gros mots. Du moins, selon un article du Wall Street Journal. Sacrebleu, comme dirait un collègue œnophile!
Quelques chiffres:
«Les mentions de "putain de merde" ("fucking shit") et de "trou du cul" ("asshole"), ou de variations apparentées, ont augmenté de 41% entre l'année 2019 et 2021 jusqu'à la fin novembre sur Facebook et de 27% sur Twitter, selon l'étude de l'Université d'Indiana. [...] Le logiciel de profanation CleanSpeak-filtering d'Inversoft Inc, basé à Denver, utilisé par les entreprises qui hébergent des communautés en ligne et autres forums de discussion, indique que le volume de mots filtrés a plus que triplé au cours des 18 derniers mois.»
Michael Adams, linguiste à l'Université de l'Indiana à Bloomington, voit dans la période spéciale dans laquelle nous sommes empêtrés un cocktail de facteurs très propices au foisonnement de grossièretés:
- Le brouillage des frontières entre vie professionnelle et vie personnelle, engendrant «un glissement épuisé vers la désinvolture» (😂)
- Les incertitudes entourant les mesures sanitaires et le futur, provoquant stress, fatigue et lassitude
Et c'est pas Renaud qui va nous contredire, nom de nom:
Quoi qu'il en soit, peut-être serait-il bien que nous retrouvions un peu moins de relâchement verbal. Déjà avant le Covid, nous aurions sans doute tous pu éviter certains jurons. Une bonne résolution pour 2022? Oui. Jurons-le. Ou pas.
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