Avec le Galaxy Z Fold 7, Samsung fait son grand retour. Et les testeurs ne tarissent pas d'éloges à propos de ce dernier-né. Il n'est enfin plus nécessaire de faire de compromis sur la forme, le poids et l'appareil photo.
J'étais moi-même sceptique, vu le manque d'innovation de Samsung en la matière ces dernières années. Mais je m'étais trompé. Le Fold 7 apporte en effet la plus grande évolution de sa série depuis longtemps, à commencer par le design.
On constate tout de suite à quel point le Fold 7 est plus fin et plus léger que le modèle précédent, le Fold 6. Samsung a réussi pour la première fois à concevoir un objet qui, une fois plié, n'est pas plus épais qu'un téléphone classique.
Le nouveau Fold a corrigé son ancien défaut: son poids et son volume. Plié, il atteint 8,9 mm d'épaisseur, soit 3,2 mm de moins que le modèle précédent. Il se glisse facilement dans ma poche, même avec son étui, et se déplie pour former une tablette de seulement 4,2 mm.
Il a également perdu 24 grammes et en pèse désormais 215. Il est donc plus léger qu'un iPhone 16 Pro Max, un Google Pixel 9 Pro XL, ou un Galaxy S25 Ultra. Pour mémoire, le premier Fold pesait 276 grammes et avec 17,1 mm, il était presque deux fois plus épais. Il y a un monde entre l'original d'il y a six ans et le 7 d'aujourd'hui, notamment en termes de robustesse.
Principale nouveauté: si on le ferme, le Fold 7 ressemble enfin à un smartphone classique. L'écran extérieur a ainsi une largeur raisonnable. Il n'est plus si bizarrement étroit et allongé, ce qui compliquait la saisie de messages, par exemple.
Que ce soit pour les photos ou pour consulter des applications de médias, tout ressemble désormais à l'expérience avec un téléphone classique.
L'écran franchement étroit des anciens Fold n'était pas agréable. Il donnait constamment envie d'ouvrir l'appareil, car tout était trop petit. À mes yeux, il fallait donc que le nouveau Fold se rapproche d'un smartphone classique et qu'on puisse l'employer exactement de la même manière.
La qualité de l'écran à l'avant est bluffante, et comparable aux meilleurs écrans des smartphones standards. Une fois ouvert, l'écran intérieur a une diagonale de 8 pouces (environ 20 cm).
L'écran est presque carré, ce qui me convient finalement bien. Malgré les bandes noires, les photos et les vidéos s'affichent nettement mieux sur le grand écran intérieur que sur un smartphone classique.
Les utilisateurs qui consultent beaucoup de graphiques, de plans ou de tableaux Excel lors de leurs déplacements devraient également apprécier. Personnellement, j'apprécie la lecture de longs textes sur cet écran de 8 pouces. Il est de grande qualité et lumineux, même s'il reflète aussi beaucoup.
Le pli au milieu s'est encore estompé, il reste néanmoins légèrement perceptible et bien visible selon l'incidence de la lumière, en particulier quand on regarde l'écran de côté.
J'en arriverai à oublier le pli au quotidien et il ne me dérange pas. Ce qui déçoit davantage, c'est que plusieurs applications Android ne sont toujours pas optimisées pour les écrans plus grands.
L'écran pliable est 11% plus grand que celui du Fold 6. Cela facilite l'utilisation de plusieurs applications à la fois, en écran partagé ou en fenêtres réduites. Je n'ai personnellement pas besoin de voir plusieurs applications en même temps, mais d'autres apprécieront de pouvoir toutes les afficher dans la taille de leur choix.
Les détenteurs d'un Fold 7 pourraient avoir de la peine au début à ouvrir le smartphone. Car les deux moitiés sont solidement fixées l'une à l'autre pour empêcher que la saleté ne pénètre.
Une bonne chose en soi, mais comme le smartphone a une surface glissante, cela complique la chose. Il n'y a qu'avec la housse de protection de la marque que j'ai pu résoudre le problème. Elle offre la prise nécessaire pour ouvrir l'appareil sans difficulté.
Durant le test, presque personne n'a remarqué que j'avais un téléphone pliable. La meilleure preuve qu'il ressemble vraiment à un appareil classique lorsqu'il est fermé.
Mentionnons aussi le renflement de l'appareil photo, avec ses trois objectifs à l'arrière. Il dépasse beaucoup et l'appareil ne repose pas à plat, qu'il soit fermé ou ouvert. Il bouge énormément si on le pose sur une table. Et quand je dis énormément, je pèse mes mots. La coque de protection permet d'atténuer ce mouvement.
Le smartphone pliable de Samsung est équipé pour la première fois du même appareil photo principal que le modèle haut de gamme de la marque, le Galaxy S25 Ultra. Une évolution attendue de longue date, vu le prix du Fold bien plus élevé que l'Ultra. Avec cet appareil, il est presque impossible de rater son coup.
Quelques petits inconvénients toutefois. L'objectif avec quintuple zoom du Galaxy S25 Ultra a été remplacé par un zoom optique triple. En général, cela suffit. Et le zoom fournit par ailleurs des résultats satisfaisants avec un grossissement jusqu'à dix fois.
Le troisième objectif permet de prendre de jolies photos avec un très grand angle et, grâce au mode macro, le Fold fait pour la première fois des gros plans réussis.
Le mode portrait donne de superbes photos, avec une bonne lumière. En intérieur, les portraits peuvent toutefois être légèrement flous ou granuleux. Le Fold 7 dispose également de caméras selfie améliorées sur l'écran extérieur et l'écran principal, mais c'est l'appareil photo principal à l'arrière qui garantit les meilleurs résultats. Pour cela, il suffit d'ouvrir le téléphone et d'utiliser l'écran extérieur comme aperçu.
Par rapport aux anciens modèles pliables, le Fold 7 offre donc - il était temps - des photos et des vidéos à la hauteur de son prix.
Contrairement aux années précédentes, l'heure n'est absolument plus au compromis. Techniquement, le Fold convainc de A à Z, peut-être à une exception près.
Avec ses 4400 milliampères-heures, la batterie est tout juste moyenne. À titre de comparaison, le nouveau Pixel 10 Pro Fold de Google dispose d'une batterie de 5015 mAh, mais il est légèrement plus épais et nettement plus lourd.
Compte tenu de la conception extrêmement fine du Fold 7, il est par conséquent remarquable que sa batterie offre la même capacité que le modèle précédent, le Fold 6, plus encombrant et plus lourd. Dans l'ensemble, je suis satisfait de l'autonomie. Le Fold 7 tient toute la journée sans problème, et la plupart des autres appareils n'offrent en fait rien de plus.
La vitesse de charge n'est pas exceptionnelle, avec un maximum de 25 watts, soit un temps de charge d'environ 90 minutes. Je suppose que Samsung l'a délibérément réduit afin d'augmenter la durée de vie de la batterie (compliquée à remplacer dans un boîtier si fin).
Le processeur, la mémoire, l'appareil photo et les deux écrans sont de très grande qualité. En théorie, ils valent à eux seuls la somme exorbitante de 1899 francs. En théorie, car le Fold 7 est déjà disponible chez certains revendeurs à bas prix à partir d'environ 1300 francs, avec 512 Go de mémoire (dès 1188 francs pour la version 256 Go).
Au final, presque personne ne paiera le prix plein grâce aux promotions, aux remises dans le cadre d'abonnements ou aux offres d'échange contre un ancien appareil. Son concurrent direct, le tout nouveau Pixel 10 Pro Fold de Google, est vendu à partir de 1699 francs, pas non plus une affaire.
Depuis de nombreuses années, Samsung optimise son interface Android One UI pour les grands écrans intérieurs et le multitasking. À commencer par la barre des tâches en bas de l'écran, qui permet d'ouvrir d'autres applications sans quitter celle en cours.
Citons aussi les différents modes d'écran partagé qui permettent d'afficher les applications dans n'importe quelle taille ou sous forme de fenêtres flottantes.
En matière de multitasking pour les utilisateurs expérimentés, Samsung fait du bon travail. Ceux-ci pourraient toutefois regretter la disparition du stylet (S Pen) afin de rendre le Foldable moins encombrant. Une perte pour les aficionados de cet outil. Mais pour la grande majorité, un appareil aux dimensions normales passe avant le stylet (par ailleurs toujours disponible sur les Galaxy Ultra).
Hormis cela, le dernier Samsung intègre l'assistant IA Gemini de Google et la fonction de recherche sur écran Circle to Search. Il comprend également le traitement d'image avec Magic Eraser, une traduction en direct, des aides à la formulation ainsi de nombreuses autres fonctions d'intelligence artificielle plus ou moins utiles, que nous avions déjà testées en détail précédemment.
Les clients potentiels doivent savoir que le Fold 7 bénéficiera de sept ans des mises à jour Android et de sécurité, mais qu'il est difficile à réparer. On peut certes remplacer la batterie ou l'écran, mais cela s'annonce compliqué et coûteux. En outre, un film protecteur recouvre l'écran pliable. S'il se décolle, il faudra le changer, autre manœuvre fastidieuse.
Le Galaxy Z Fold7 contient environ 14% de matériaux recyclés, dont, grande nouveauté, du lithium recyclé. Mais on reste loin de l'économie circulaire.
La septième tentative aura été la bonne. Cette génération de Fold résout la plupart des problèmes des modèles précédents. Le Galaxy Z Fold 7 est enfin le téléphone pliable convaincant que j'espérais depuis 2019, année de la sortie du premier du genre.
Les précédents coûtaient plus cher que les smartphones classiques, mais ils s'avéraient plus encombrants, plus lourds et moins performants en termes d'appareil photo. Samsung a presque entièrement comblé ces lacunes avec la dernière génération. Le changement le plus utile à mes yeux reste l'écran extérieur, désormais plus large tout en restant étroit. Une fois replié, le Fold 7 est pratiquement impossible à distinguer d'un smartphone classique.
Quiconque le verra et l'essaiera sera très probablement enchanté. Mais la grande désillusion arrive avec le prix. Au final, le Fold 7 demeure un produit lifestyle destiné aux plus aisés.
Contrairement aux modèles précédents, celui-ci est très convaincant si l'on compare sa qualité avec son prix. Si vous le trouvez à un bon prix, achetez-le sans hésiter. L'investissement ne vaudra cependant la peine que si vous employez beaucoup un grand écran.
Le Fold 7 est le premier que j'emploierais sans nul doute au quotidien comme smartphone personnel. Je parle au conditionnel, car je possède déjà un Galaxy Z Flip 4, et vais lui rester fidèle pour l'instant.
(Traduit et adapté par Valentine Zenker)