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Sergio Ermotti reprend du service à la direction d'UBS

Notre direct avec les principales informations sur le rachat de Credit Suisse par UBS.
29.03.2023, 07:1829.03.2023, 07:21
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  • Le Conseil fédéral a annoncé dimanche que UBS rachète son concurrent Credit Suisse.
  • Pour tout savoir sur ce rachat historique, c'est par ici.
  • Cette annonce marque l'épilogue d'un naufrage entamé en début de semaine et qui s'est accéléré au fil des jours.
  • Pour aller plus loin: Comment Credit Suisse a plongé en enfer
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7:08
Sergio Ermotti reprend du service à la direction d'UBS
Sergio Ermotti, CEO UBS, bei einer Pressekonferenz der UBS im Castelgrande in Bellinzona anlaesslich dem 100-jaehrigen Bestehen der UBS Locarno und Lugano, am Donnerstag, 22. Oktober 2020. (KEYSTONE/T ...
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Sergio Ermotti (lui ☝️) reprend du service à la tête d'UBS. Patron du numéro un bancaire helvétique jusqu'en 2020, le Tessinois assumera une nouvelle fois cette responsabilité à compter de la prochaine assemblée générale agendée au 5 avril prochain, succédant au néerlandais Ralph Hamers (lui 👇). Ce dernier continuera d'oeuvrer pour UBS en tant que conseiller jusqu'à la finalisation du rachat de Credit Suisse.
Le nouveau patron d'UBS, Ralph Hamers, a perçu une rémunération totale de 4,2 millions de francs au titre de 2020 (archives).
Bild: sda
L'actuel directeur général d'UBS, Ralph Hamers, a accepté de se retirer pour servir les intérêts de la nouvelle combinaison, à savoir le groupe résultant de la reprise de Credit Suisse par UBS, du secteur financier suisse et du pays. Ralph Hamers restera au sein d'UBS et travaillera aux côtés de Sergio Ermotti en tant que conseiller pendant une période de transition afin d'assurer une clôture réussie de la transaction et un transfert en douceur.
7:12
Des responsables de Credit Suisse veulent rassurer les gros clients
Des responsables de Credit Suisse (CS) ont une nouvelle fois tenté mardi de rassurer des clients importants dans le sillage de l'absorption de la banque sous la contrainte par UBS.

Dans une téléconférence qui a duré environ 45 minutes, André Helfenstein, directeur général (CEO) de l'entité suisse de l'établissement aux deux voiles, et son responsable de la banque privée Roger Suter ont cherché à convaincre les gros clients, notamment les caisses de pension, de garder leurs avoirs auprès du futur ex-numéro deux bancaire helvétique.


«La concurrence ne dort jamais, et c'est une bonne chose», a affirmé le patron de CS Suisse, selon des propos rapportés par l'agence Bloomberg. La semaine dernière déjà, la banque avait adressé une lettre à plusieurs clients importants, leur garantissant une «transition sans heurts».

Evoquant une finalisation de la fusion avec UBS pour fin 2023, les responsables avaient assuré que d'ici là, Credit Suisse poursuivrait ses activités commerciales «comme à l'accoutumée, en collaborant étroitement avec UBS».
20:47
Le patron d'UBS s'adresse aux collaborateurs de Credit Suisse
Le directeur général (CEO) d'UBS Ralph Hamers s'adresse aux collaborateurs de Credit Suisse dans une lettre et leur demande de lui faire confiance. A propos de l'avenir commun des deux établissements, il souhaite que tous aillent avec confiance dans la nouvelle direction.

M. Hamers espère que l'on reconnaitra toutes les «diverses opportunités de croissance qui s'offrent à nous». Dans la lettre dont AWP a reçu copie et qui avait auparavant été citée par Reuters, il parle d'une «solide banque commune».

«Nous allons regrouper nos forces dans la gestion de fortune, avec plus de poids dans la gestion d'actifs, une claire position de leader sur notre marché suisse et une meilleure orientation clientèle de la banque d'affaires», écrit-il.
8:13
«Credit Suisse a affaibli intentionnellement les contrôles internes»
L'autorité de surveillance des marchés financiers, la FINMA, a échoué il y a des années déjà dans sa mission de surveillance de Credit Suisse, estime l'experte bancaire Monika Roth lundi dans le Tages Anzeiger, la Berner Zeitung, le Bund et la Basler Zeitung.

«La FINMA aurait fermé une banque plus petite, mais pas Credit Suisse», relève l'avocate, parlant de défaillance systémique de l'autorité de surveillance. Monika Roth pointe le fait que Credit Suisse a affaibli intentionnellement les contrôles internes. Lorsque Tidjane Thiam était le directeur de la banque, il y avait une limite de temps pour l'examen de chaque incident de conformité. «Avec la forte fluctuation dans le secteur de la conformité de Credit Suisse, il y avait des signaux d'alerte clairs».
Prof. Dr. Monika Roth, Advokatin, waehrend der Medienkonferenz zur Strafanzeige gegen das Kernkraftwerk Goesgen-Daeniken AG und das Kernkraftwerk Leibstadt AG am Freitag, 4. Januar 2013, in Bern. Der  ...
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(Monika Roth)
8:09
Emplois: Genève moins impactée que Zurich
La place financière genevoise sera moins impactée que celle de Zurich en matière de pertes d'emplois après la débâcle de Credit Suisse, estiment des banquiers et des experts lundi dans la Tribune de Genève et 24 Heures.

Sur les 16 000 personnes employées dans toute la Suisse par Credit Suisse et UBS, 12'500 se trouvent à Zurich. A Genève, les deux banques n'en comptent que 1700. «Cela va être un bain de sang. Zurich sera la plus touchée, mais il y aura aussi beaucoup de pertes à Genève», indique Anton Sussland, analyste financier et gérant de fortune indépendant.

La place financière genevoise pourrait cependant avoir une carte à jouer, en tant que centre suisse de la banque privée, ajoute-t-il. «Beaucoup de gens vont quitter Credit Suisse et UBS. Dans le domaine de la gestion de fortune, cela pourrait profiter à Genève».
La FINMA n'a pas encore tranché si elle va ou non demander à la direction de Credit Suisse de rendre des comptes (archives).
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Stabilité financière: «l'incertitude est élevée»
La cheffe du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, a appelé dimanche à «rester vigilant» face à «l'incertitude» encore «élevée» dans le secteur financier, des commentaires qui interviennent après les récents déboires de banques occidentales.
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La faillite de la banque californienne Silicon Valley Bank (SVB) le 10 mars a généré des inquiétudes sur la solidité du secteur bancaire aux Etats-Unis et en Europe. Première victime européenne, Credit Suisse a été repris en catastrophe par sa compatriote UBS dimanche dernier pour une fraction de sa valeur en Bourse.

«Il est clair que les risques pour la stabilité financière ont augmenté», a déclaré dimanche Kristalina Georgieva lors du Forum sur le développement de la Chine, un événement organisé à Pékin par le gouvernement chinois.

Le rachat de Credit Suisse par UBS, piloté par les autorités suisses, tout comme les récentes mesures de banques centrales pour améliorer l'accès aux liquidités, ont permis d'éviter la panique mais sans parvenir à ramener la stabilité sur les marchés.
9:28
La fusion Credit Suisse-UBS ne met pas en danger l'industrie suisse
Swissmem ne voit aucun danger pour la place industrielle suisse après la reprise de Credit Suisse par UBS. L'important est que le financement des exportations de Credit Suisse soit maintenu, déclare le président de l'association industrielle, Martin Hirzel.

«J'espère qu'UBS ne profitera pas de la situation pour imposer des conditions moins bonnes à l'industrie», ajoute-t-il dans un entretien diffusé dimanche par le SonntagsBlick.

Le responsable estime que ce sont les entreprises exportatrices de taille moyenne qui subiront le plus de changements avec la disparition de Credit Suisse. «Elles devront s'habituer à ne plus pouvoir mettre en place toutes les opérations financières depuis leur village et dans leur langue maternelle».

Le président de Swissmen relève également qu'une seule grande banque en Suisse signifie moins de concurrence sur la place financière, ce qui n'est pas une bonne nouvelle, surtout pour les entreprises orientées vers l'exportation. «L'industrie pouvait comparer les prix d'UBS avec ceux de Credit Suisse en demandant une offre aux deux».

«C'est terminé maintenant et les conditions tendent à être moins bonnes pour le trafic des paiements, les crédits et le placement d'obligations d'entreprises. De plus, Credit Suisse était le leader dans le financement et la couverture des opérations d'exportation», ajoute Hirzel.

Quant à la solution de rachat de Credit Suisse par UBS mise en place par la Confédération, le président de Swissmem juge qu'elle s'est déroulée proprement. «Les entreprises n'ont pas perdu d'argent, le trafic des paiements et la couverture des risques de change ont parfaitement fonctionné. Une faillite de Credit Suisse aurait eu en revanche des conséquences catastrophiques pour la place économique suisse».
9:21
Des poursuites contre la direction de Credit Suisse à l'étude
L'autorité de surveillance des marchés financiers FINMA étudie si la direction de Credit Suisse peut être amenée à rendre des comptes. «Nous ne sommes pas une autorité pénale, mais nous explorons les possibilités correspondantes», indique sa présidente Marlene Amstad.

La question de savoir si de nouvelles procédures seront ouvertes n'est pas encore tranchée, précise-t-elle dans un entretien diffusé dimanche par la NZZ am Sonntag. Après la reprise de Credit Suisse par UBS, l'accent sera mis sur une phase de transition visant à l'intégration du numéro 2 bancaire helvétique dans le numéro 1 et sur la stabilité financière, ajoute-t-elle.

Les exigences en matière de capital et de liquidités pour la nouvelle banque géante UBS devraient croître progressivement, explique Amstad. «Nous ne pouvons pas l'exiger dès lundi. Certains délais de transition sont nécessaires. Mais les exigences vont augmenter».
14:12
Le CS a déjà retiré plusieurs milliards
Le week-end dernier, le Credit Suisse a déjà prélevé un important montant de plusieurs milliards de francs sur les garanties accordées par la Confédération et la Banque nationale, a déclaré samedi la ministre des finances Karin Keller-Sutter sur les ondes de la SRF.

La conseillère fédérale ne connaît pas les chiffres exacts concernant les sommes prélevées. La Banque nationale suisse (BNS) les connaît, a-t-elle ajouté. L'argent a été nécessaire parce que des clients ont continué à retirer de l'argent en Suisse et à l'étranger et parce que, de leur côté, d'autres banques ont exigé des garanties.

Concernant la séparation des activités suisses de Credit Suisse (CS), réclamée par son parti le PLR dans le cadre de la reprise par l'UBS, la ministre a mis en garde contre une démarche prématurée: la priorité pour l'heure est de stabiliser la situation. Elle n'exclut toutefois pas cette option à plus longue échéance, l'UBS ayant tout intérêt à devenir plus svelte, selon elle.
Le Credit Suisse a d
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Pas d'argent liquide
Karine Keller-Sutter a également évoqué les 50 milliards de francs «oubliés», évoqués dans les journaux de CH-Media samedi. Ainsi, le risque total s'élèverait désormais à 259 milliards de francs et non plus à 209 milliards.

Dimanche dernier, le CS représentait le coeur de la conférence de presse. Mais il y a aussi la possibilité de donner des liquidités à l'UBS, a rappelé la St-Galloise. «Cela n'a probablement pas été pris en compte.»

Elle a répété que l'Etat ne donnait pas d'argent liquide: il s'agit uniquement de garanties de liquidités, une sorte d'assurance en cas de pertes.

Les titres à risque pourraient rapporter
Si les positions à risque du Credit Suisse devaient entraîner des pertes supplémentaires, une nouvelle décision serait nécessaire. Il est prévu que l'UBS paie les cinq premiers milliards de francs, puis que l'Etat garantisse les neuf milliards suivants.

Si cela ne suffisait pas, ce que la ministre des finances n'espère pas, il faudrait discuter avec l'UBS non seulement de la perte, mais aussi d'une participation aux bénéfices. Car les titres pourraient à nouveau rapporter des bénéfices plus tard.

La conseillère fédérale a réaffirmé une fois de plus que la reprise du Credit Suisse par l'UBS était la meilleure solution possible. Il n'y avait pas d'alternatives crédibles, selon elle.

Et une reprise étatique ou une faillite désordonnée aurait entraîné des risques bien plus importants pour l'Etat. Cela aurait coûté la performance économique de la Suisse, à savoir environ 740 milliards de francs, a-t-elle estimé. «Il fallait éviter cela.»
Une remise à plat nécessaire
Karine Keller-Sutter s'est prononcée en faveur d'une remise à plat totale. Selon elle, il faut réfléchir également sur le plan international à la manière de traiter les banques actives au niveau mondial dans de telles situations.

La semaine dernière, elle a déjà chargé le professeur Manuel Ammann, de l'Université de Saint-Gall, d'effectuer une analyse. Elle envisage en outre de déposer elle-même une proposition en ce sens lors de la prochaine session extraordinaire du Parlement. Elle s'est toutefois prononcée contre une commission d'enquête parlementaire (CEP).
8:51
Keller-Sutter veut toujours freiner la croissance des dépenses
Malgré le sauvetage de Credit Suisse, la ministre suisse des finances Karin Keller-Sutter entend toujours freiner la croissance des dépenses de la Confédération. «Certains domaines comme le fonds d'infrastructure ferroviaire ou l'assurance-chômage ont un bon matelas.»
Karin Keller-Sutter s'oppose
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Ces secteurs seront visés en premier pour équilibrer le budget, déclare Mme Keller-Sutter dans un entretien diffusé samedi par la Neue Zuercher Zeitung. Elle remarque également une croissance disproportionnée des dépenses dans le domaine de la prévoyance sociale. «Nous devrons également nous attaquer à ce problème.»

Dans l'immédiat, deux à trois milliards de francs doivent être «apurés» dans les comptes de la Confédération, ajoute la conseillère fédérale PLR. «J'ai bon espoir que nous puissions respecter le frein à l'endettement l'année prochaine.»
8:49
Utiliser «too big to fail» peut causer des dommages «considérables»
La loi suisse «too big to fail» ne se prête pas aisément à la liquidation d'une banque d'importance systémique active au niveau mondial, estime la ministre des finances Karin Keller-Sutter. «Dans la pratique, les dommages économiques seraient considérables.»

Même si une liquidation de Credit Suisse eût été possible d'un point de vue juridique selon le principe «too big to fail», ce n'était «clairement pas le moment de faire des expériences», déclare Mme Keller-Sutter dans un entretien diffusé samedi par la Neue Zuercher Zeitung.
A person walks past a logo of the Swiss bank Credit Suisse in Zurich, Switzerland, Friday, March 24, 2023. (Michael Buholzer/Keystone via AP)
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La conseillère fédérale affirme en outre qu'aucune pression n'a été exercée sur la Suisse lors de la décision du rachat de Credit Suisse par UBS. «Personne ne nous a poussés dans une certaine direction.»

Quant à la séparation de l'entité suisse de Credit Suisse du reste du groupe et son maintien en tant que banque indépendante, comme le propose son parti, la PLR saint-galloise rejette l'idée. «Mettre en péril la reprise négociée avec de nouvelles conditions et l'altérer à ce stade serait très risqué.»
21:24
La Bourse suisse finit dans le rouge
La Bourse suisse a terminé sur une note négative vendredi. Les investisseurs étaient encore en train de digérer les récentes décisions de diverses banques centrales, dont la Réserve fédérale américaine (Fed), la Banque nationale suisse (BNS) et la Banque d'Angleterre (BoE). En Suisse, les valeurs bancaires ont fortement reculé, toujours chahutées après le rachat forcé de Credit Suisse par UBS.

A New York, Wall Street cédait du terrain en matinée, inquiète du séisme qui continue de secouer le secteur bancaire occidental, avec désormais Deutsche Bank en ligne de mire. Cet établissement apparaît, aux yeux du marché, comme le nouveau maillon faible du système bancaire, après la faillite de trois établissements américains et le rachat en catastrophe de Credit Suisse.

Ce dernier développement «alimente les inquiétudes relatives à la santé du système bancaire», a expliqué Quincy Krosby de LPL Financial.

«On vend d'abord et on posera les questions plus tard», a expliqué Krosby. «Les investisseurs ne veulent pas se réveiller dimanche pour s'apercevoir que la situation de Deutsche Bank s'est détériorée à la manière d'un Credit Suisse.»

Le SMI a terminé en recul de 0,79% à 10'634,04 points, avec un plus bas à 10'561,63 points et un plus haut à 10'669,04 points. Sur les 30 valeurs vedettes, Novartis (+0,7%), Zurich Insurance (+0,6%) et Roche (+0,02%) sont les seuls gagnants du jour. Le troisième poids lourd, Nestlé, a fini inchangé.
Les titres bancaires reculaient nettement lundi matin à la Bourse suisse, poursuivant leur baisse entamée vendredi soir suite aux déboires de plusieurs banques américaines. (archives)
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17:18
Une pétition veut interrompre les licenciements au CS
L'Association suisse des employés de banques (Aseb) lance une pétition pour une interruption des licenciements au Credit Suisse jusqu'à fin 2023, après l'annonce du rachat par UBS. Les directions des deux grandes banques ne peuvent pas licencier des collaborateurs de manière précipitée et sans considération, a exigé l'Aseb dans un communiqué publié vendredi.

L'incertitude est grande, en particulier pour les quelque 17 000 collaborateurs de Credit Suisse dans la Confédération, mais aussi parmi les employés d'UBS. Les deux banques et le Conseil fédéral ont le devoir d'éviter des coupes claires et de sauver le plus possible d'emplois.

Il convient de cesser les licenciements chez Credit Suisse et UBS jusqu'à la fin de cette année, jusqu'à ce que tous les plans d'UBS pour l'avenir soient sur la table et qu'il soit clair de quelle façon ils seront mis en oeuvre, a exigé l'association.
A person walks past a logo of the Swiss bank Credit Suisse in Zurich, Switzerland, on Friday, March 24, 2023. (KEYSTONE/Michael Buholzer).
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17:15
La crise de Credit Suisse rebondit sous la Coupole
La commission de gestion du Conseil des Etats veut des clarifications, notamment sur l'action des autorités.

Du point de vue de la haute surveillance parlementaire, différentes questions se posent autour de la crise du Credit Suisse, écrit la commission dans un communiqué publié vendredi. Elles concernent notamment la mise en œuvre de la législation, la surveillance exercée jusqu'ici sur les banques concernées, l'examen de solutions alternatives, l'application du droit de nécessité ainsi que la gestion des risques de la Confédération.
Alain Berset - Karin Keller-Sutter - Credit Suisse
Ministres auditionnés
La commission a donc chargé ses sous-commissions compétentes de procéder à de premières clarifications. Un rapport devra être établi d'ici début mai. Lors de séances conjointes avec son homologue du National, la commission sénatoriale entendra en outre les principaux protagonistes au niveau fédéral. Il s'agit notamment des chefs des départements concernés, en particulier la ministre des finances Karin Keller-Sutter et celle de la justice Elisabeth Baume-Schneider, ainsi que de l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (FINMA) et de la Banque nationale suisse.

La question principale est de savoir si l'action des autorités fédérales était conforme aux principes de légalité, d'opportunité et d'efficacité, explique la commission. Elle décidera ensuite de la marche à suivre avec son homologue du National. L'éventuelle instauration d'une commission d'enquête parlementaire (CEP), l'instrument le plus fort du Parlement, sera discutée à ce moment.
10:01
Le rachat du CS devrait être conclu d'ici un mois
Les autorités suisses et l'UBS pressent le pas pour le rachat de Credit Suisse. La transaction devrait être conclue dans un délai d'un mois, explique l'agence de presse Reuters.

Pourtant, la fusion des deux grandes banques pourrait prendre beaucoup plus de temps, et même des mois. Les autorités de surveillance de dizaines de pays doivent encore approuver la transaction. L'UBS, le Credit Suisse et la Finma n'ont pas souhaité faire de commentaires à ce sujet.

Dimanche soir, lors de l'annonce du rachat du CS par l'UBS, le président du conseil d'administration de l'UBS, Colm Kelleher (c'est lui 👇), affirmait qu'il ne faudrait que quelques semaines, voire quelques mois, pour que le deal soit conclu.
Colm Kelleher, Chairman UBS, reacts during a press conference, on Sunday, 19 March 2023 in Bern. Switzerland's largest bank UBS agreed to take over Credit Suisse for $3 billion Swiss francs ($3.2 ...
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9:42
Le ministère américain enquête sur le CS et l'UBS en raison des sanctions contre la Russie
Le Credit Suisse et l'UBS font partie des banques passées au crible dans le cadre d'une enquête du ministère américain de la Justice. Elle vise à déterminer si des professionnels de la finance ont aidé des oligarques russes à contourner les sanctions. C'est ce que rapporte le service d'information financière «Bloomberg» en se référant à des «personnes proches du dossier».

L'enquête du ministère de la Justice se concentre sur les employés de banque qui ont eu affaire à des clients sanctionnés. Les assignations à comparaître dans le cadre de l'enquête ont été envoyées avant la crise. Ni le CS ni l'UBS n'ont répondu aux demandes.
epa10536140 A man walks past the logo of Credit Suisse in Hong Kong, China, 22 March 2023. The Hong Kong Monetary Authority said Credit Suisse’s assets in Hong Kong made up 0.5 percent of the bankin ...
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Avant l'invasion russe de l'Ukraine, le Crédit Suisse était un point de chute connu des oligarques russes. A son apogée, la banque gérait plus de 60 milliards de francs suisses pour des clients russes. Ils rapportaient au Credit Suisse entre 500 et 600 millions de dollars par an.

Ceux qui contournent les sanctions américaines doivent s'attendre à de lourdes pénalités. En 2014, BNP Paribas a payé une amende de neuf milliards de dollars US pour avoir effectué des transactions avec des entreprises soudanaises, iraniennes et cubaines sanctionnées.
22:00
The Credit Roundtable ne portera pas plainte contre Credit Suisse
L'organisation de lobbying américaine «The Credit Roundtable» ne portera pas plainte contre Credit Suisse en raison de l'amortissement des emprunts AT1. Elle représente quelques-uns des plus gros gestionnaires de fortune pour des titres à taux fixe des Etats-Unis et du Canada, a rappelé l'agence Reuters jeudi soir.

Selon une source informée, l'éventualité d'une plainte a fait l'objet d'une évaluation cette semaine, mais l'organisation a décidé d'y renoncer. Cela ne veut cependant pas dire si l'un ou l'autre de ses membres ne le fera pas.

Les détenteurs d'obligations AT1 de Credit Suisse perdent la totalité de leur mise, ce qui a fait l'objet de critiques, surtout à l'étranger et a provoqué de l'inquiétude sur les marchés financiers. Des avocats préparent déjà des plaintes. Jeudi matin, la Finma a de nouveau justifié sa décision d'annulation des emprunts AT1 de la banque aux deux voiles.
15:25
Postfinance rémunère mieux les comptes que la BNS
Postfinance revoit à la hausse les intérêts de ses comptes d'épargne et prévoyance 3a. Le bras financier de la Poste réagit ainsi à la décision de la Banque nationale suisse (BNS), qui a relevé jeudi ses taux directeur de 0.5 point de pourcentage à 1.50%.
Cash dispenser of PostFinance at Rennweg in Zurich, Switzerland, on October 30, 2018. (KEYSTONE/Christian Beutler)

Postomat der PostFinance am 30. Oktober 2018 am Rennweg in Zuerich. (KEYSTONE/Christ ...
Bild: KEYSTONE
Dès le 1er mai, les comptes d'épargne seront rémunérés à 0.70% pour les dépôts jusqu'à 50 000 francs et 0.25% pour les montants dépassant ce seuil. Jusqu'ici, les intérêts étaient de respectivement 0.40% et 0%. Des taux de 1.0% (jusqu'à 25 000 francs), 0.7% (entre 25 000 et 50 000 francs) et 0.25% (au-delà de 50 000 francs) seront appliqués aux comptes d'épargne jeunesse, selon le communiqué diffusé jeudi.

Pour le troisième pilier (3a), la rémunération est remontée à 0.7% contre 0.3% précédemment. Les comptes de libre-passage présenteront un taux d'intérêt de 0,1% (0,01% actuellement).
15:19
Le rachat par UBS a permis d'éviter la faillite de CS
Le rachat, annoncé dimanche soir par les autorités helvétiques, de Credit Suisse par UBS a permis d'éviter la faillite de la banque aux deux voiles. Une liquidation du numéro deux bancaire, telle que prévue par le régulateur financier Finma, n'était pas possible et aurait renforcé la crise du secteur bancaire, a affirmé jeudi Thomas Jordan.

«Si la solution trouvée dimanche (le rachat de Credit Suisse par UBS) n'avait pas abouti, Credit Suisse se serait retrouvée en faillite avec des conséquences extrêmes» pour la Suisse et l'économie mondiale, a souligné le président de la Banque nationale suisse (BNS) lors d'une conférence de presse à Zurich.

La procédure de liquidation («resolution») telle que prévue par l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Finma) n'était pas envisageable dans de pareilles circonstances, a ajouté Thomas Jordan. Lancer la liquidation de Credit Suisse «aurait provoqué une crise financière encore plus grande, non seulement en Suisse mais vraisemblablement au niveau mondial». «Au vu de cette situation, il était clair que nous devions éviter une liquidation et que nous devions trouver une autre solution.»
Die Credit Suisse Filiale steht neben der UBS Filiale in Burgdorf, am Mittwoch, 22. Maerz 2023. (KEYSTONE/Peter Klaunzer)
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Ce dernier a rappelé que les autorités suisses ont «regardé toutes les possibilités qui existaient dans ces circonstances», mais que «la pression au niveau du temps était énorme». Au final, le rachat de Credit Suisse par UBS «était la solution réalisable et la meilleure, mais d'autres possibilités ont aussi été discutées.»

Interrogé sur d'éventuelles pressions internationales, Thomas Jordan a dit «ne pas avoir connaissance» de tels agissements.
15:13
BNS: une augmentation des taux était nécessaire
Le resserrement monétaire effectué par la Banque nationale suisse (BNS), qui a augmenté jeudi son taux directeur de 1.0% à 1.5%, était nécessaire pour contrer le contexte inflationniste, a estimé le président de l'institut d'émission Thomas Jordan.

«Vu le risque que l'inflation se consolide encore plus, un relèvement du taux directeur était nécessaire» malgré les tensions sur le secteur bancaire, a souligné Thomas Jordan. «Plus l'inflation se consolide et s'étend, plus il devient difficile de la combattre.»

Selon le patron de l'institut d'émission helvétique, le niveau des taux dans la Confédérence est «encore très bas» en comparaison internationale.
«Nous étions persuadés qu'il était nécessaire d'agir sur les taux maintenant. Il est bien entendu possible, en raison de la situation internationale, que la question d'une baisse des taux se pose tôt ou tard», a-t-il indiqué.
14:57
Cours du franc: pour l'USS, la BNS joue avec le feu
«La déclaration d’intention de la Banque nationale suisse (BNS) d’autoriser de nouvelles appréciations du franc est un jeu risqué», a estimé jeudi l'Union syndicale suisse (USS). Celle-ci craint qu'une appréciation significative ne mette en péril les salaires et les emplois dans plusieurs secteurs d’exportation.
Das Logo der Credit Suisse in einem Fenster einer Credit Suisse Filiale in Muri bei Bern, am Mittwoch, 22. Maerz 2023. (KEYSTONE/Peter Klaunzer)
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L'USS pointe les déclarations faites jeudi par la BNS: «Afin de garantir des conditions monétaires appropriées, la Banque nationale reste disposée à être active au besoin sur le marché des changes. Depuis quelques trimestres, il s’agit principalement de la vente de devises.»

Par le passé, de telles remarques ont incité les spéculateurs sur les devises à miser sur une appréciation du franc, note la faîtière syndicale, qui se dit «extrêmement préoccupée». La compétitivité des prix de certaines branches d’exportation, comme l’industrie alimentaire et des boissons, s’est en effet déjà détériorée en raison de l’appréciation de la monnaie nationale.
20:11
La Fed relève son taux d'un quart de point de pourcentage
La banque centrale américaine (Fed) a relevé mercredi son taux d'un quart de point de pourcentage, comme attendu, toujours préoccupée par l'inflation, et malgré des turbulences sur le secteur bancaire qui, a-t-elle averti, risquent de «peser» sur l'économie.

Le principal taux directeur de la Fed se situe désormais dans une fourchette de 4,75 à 5,00%, au plus haut niveau depuis 2006, et l'institution prévoit des hausses supplémentaires.

La Fed a par ailleurs averti, dans son communiqué, que la récente crise des banques était «susceptible (...) de peser sur l'activité économique, les embauches et l'inflation». «L'ampleur de ces effets est incertaine», a-t-elle souligné.

Elle a cependant réaffirmé que «le système bancaire américain (était) solide et résilient», et que son comité de politique monétaire «rest(ait) attentif aux risques d'inflation».

Les responsables de la Réserve fédérale anticipent majoritairement des hausses supplémentaires du taux dans les mois à venir mais évoquent plus largement, dans le communiqué, «des actions supplémentaires de raffermissement de la politique», sans mentionner les taux spécifiquement.

Le président de l'institution Jerome Powell doit tenir une conférence de presse à 14h30 (19h30 suisses), dont les marchés scruteront chaque mot leur permettant de saisir les intentions de la puissante Réserve fédérale pour les mois à venir.
15:36
Garantie publique pour UBS-CS: l'UDC pose ses conditions
Le groupe UDC exige que la garantie publique de 109 milliards de francs accordée pour la «fusion» d'UBS et Credit suisse soit soumise à l'aval du Parlement. Le parti soumet en outre son soutien à trois conditions, dont la prise de mesures pour garantir la concurrence.

«Sans conditions claires, il ne doit pas y avoir des milliards d'argent public pour les grandes banques», exige mercredi l'UDC au terme d'une séance extraordinaire de son groupe parlementaire.

Le Conseil fédéral doit s'engager devant le Parlement, demande l'UDC, à améliorer la réglementation sur le «too big to fail», qui a failli en l'espèce. Si cela ne devait pas être possible, les banques concernées devraient s'engager à vendre leurs activités à l'étranger ou à cesser des pans importants de leurs affaires.
15:31
Le marché crypto profite des turbulences du secteur financier
Alors que le monde de la finance, secoué par une crise bancaire majeure, attend avec impatience le verdict de la Réserve fédérale américaine (Fed) mercredi en soirée, les monnaies numériques se portent plutôt bien. Le bitcoin a même renoué avec son plus haut niveau sur près de deux ans.

Le tumulte sur les marchés boursiers semble s'être quelque peu apaisé et les titres à dividende étaient sur la voie de la reprise.

S'il n'a pas beaucoup progressé au cours des dernières 24 heures, le cours du bitcoin s'est enrobé de 14% en rythme hebdomadaire. Mercredi à la mi-journée, la reine des cryptodevises s'échangeait autour de 28 200 dollars. Depuis le début de l'année, le redressement est spectaculaire (+68%) et il faut remonter à juin 2022 pour retrouver un niveau similaire.
15:30
UBS n'émettra pas de nouvelles actions pour le rachat de CS
La banque UBS ne compte pas émettre de nouvelles actions pour la reprise de son concurrent Credit Suisse. La transaction devrait être financée par des titres de la première banque helvétique issus de son programme de rachat lancé l'année dernière.

«Les actions que nous utilisons pour l'acquisition viennent exclusivement du programme de rachats de titres de 2022», a indiqué mercredi à l'agence AWP un porte-porte de la banque aux trois clés.

Avant la décision surprise de racheter Credit Suisse, les actions acquises dans le cadre du programme de rachat auraient dû être détruites, ce qui à côté du paiement d'un dividende, aurait dû bénéficier aux détenteurs de titres UBS.
7:34
Une seule grande banque est «une catastrophe pour la démocratie»
Une place financière suisse avec une seule grande banque est une catastrophe pour la démocratie et la politique monétaire, estime l'économiste Urs Birchler. La concurrence va en souffrir et il ne sera plus possible de légiférer de manière neutre, lâche-t-il.

«Si le monde politique traite désormais des lois sur les banques, ce sera toujours une loi contre un établissement en particulier: UBS», déclare M. Birchler, l'un des pères de la réglementation «too big to fail», dans un entretien diffusé mercredi par Republik, trois jours après la reprise de Credit Suisse par UBS. «Une législation qui n'a pas une certaine neutralité de base est délicate».
Bien qu'il existe encore un certain contrepoids sur le marché hypothécaire, grâce aux banques cantonales notamment, la concurrence est menacée, remarque l'expert, qui a fait partie de la direction de la Banque nationale suisse (BNS). Selon lui, les petites banques risquent d'aligner leurs taux sur ceux d'UBS. «On peut s'attendre à ce que les hypothèques, par exemple, aient tendance à devenir un peu plus chères».

«Tout va de travers maintenant», note M. Birchler. «UBS est désormais comme un enfant unique sorti du cadre familial, un enfant unique qui génère un bilan deux fois plus important que le revenu annuel de ses parents». Cette situation confère à UBS une grande influence, y compris sur la BNS et sur sa politique monétaire, ajoute-t-il.
Et le droit de la concurrence, le droit des actionnaires, le droit de la prise de contrôle et le droit de propriété ont été bafoués pour arriver à ce résultat, relève le professeur émérite à l'institut de la banque et de la finance de l'université de Zurich. «La Suisse n'est plus la même aujourd'hui qu'il y a deux semaines. La sécurité juridique n'existe plus».
6:39
Le Parlement veut avoir son mot à dire sur le rachat de Credit Suisse
Le Parlement se penchera mi-avril sur le rachat de Credit Suisse par UBS. Plus d’un quart des membres du Conseil national a demandé la convocation d’une session extraordinaire de l'Assemblée fédérale, qui aura lieu entre le 11 et le 14 avril.

Les bureaux siégeront le 27 mars pour fixer le détail des travaux qui débuteront au Conseil des Etats, ont annoncé mardi soir les services du Parlement via Twitter. Le quorum ne semblait pas difficile à atteindre car lundi, les politiques de gauche comme de droite ont affirmé vouloir une session urgente.
La Délégation des finances (DélFin) des Chambres fédérales a approuvé dimanche les crédits d'engagement proposés par le Conseil fédéral, soit 100 milliards de francs pour la BNS et 9 milliards pour UBS, au titre de garanties.

Selon la loi sur le Parlement, si un engagement urgent est supérieur à 500 millions de francs, il suffit d'un quart des membres d'un Conseil pour demander la convocation de l'Assemblée fédérale en session extraordinaire, dans un délai d'une semaine à partir du feu vert de la DélFin.

Cette session extraordinaire doit impérativement avoir lieu au cours de la troisième semaine qui suit le dépôt de la demande de convocation.
Le Parlement doit avoir son mot à dire sur des affaires d'une telle portée, ont estimé de nombreux députés après l'annonce dimanche soir du rachat de Credit Suisse par UBS, cautionné par le Conseil fédéral, la BNS et la FINMA. Les partis ont l'intention d'utiliser la session urgente pour faire valoir leurs revendications par le biais d'interventions parlementaires.
17:56
L'optimisme reprend le dessus à la Bourse suisse
La Bourse suisse a nettement progressé mardi. L'optimisme était de retour sur les marchés à la veille des décisions du Comité monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed) et après l'action coordonnée des principales banques centrales de la planète pour atténuer les inquiétudes autour d'un secteur bancaire secoué ces derniers temps. Par ailleurs, les remous générés par le mariage forcé et précipité d'UBS et Credit Suisse s'estompaient.
17:41
Le Conseil fédéral suspend les bonus chez Credit Suisse
Credit Suisse doit suspendre le versement de certains bonus à ses collaborateurs. Le Conseil fédéral a pris cette décision mardi pour les rémunérations déjà approuvées pour les exercices antérieurs à 2022 et qui ont été différées.

Le Département fédéral des finances (DFF) a signifié à Credit Suisse que l'établissement devait suspendre le versement de certaines rémunérations variables à ses collaborateurs, indique mardi un communiqué du gouvernement.

Cette décision concerne les rémunérations déjà approuvées pour les exercices antérieurs à 2022, mais dont le versement est différé et exécuté, par exemple, sous forme de droits à des actions. La loi sur les banques prévoit que le Conseil fédéral puisse agir en matière de rémunération s'il accorde à une banque d'importance systémique une aide financière directe ou indirecte puisée dans les moyens de la Confédération.
8:11
La valeur du bonnet de ski Credit Suisse explose
La débâcle de Credit Suisse a eu une conséquence inattendue: le prix du célèbre bonnet de ski aux couleurs de la banque, objet culte de la fin des années 1970, a pris l'ascenseur. Sur les sites de vente aux enchères, il dépasse parfois les 200 francs.

La preuve 👇
Le bonnet Credit Suisse se vend cher ce lundi 20 mars 2023 après le rachat de l'UBS
«Ces bonnets ont toujours été des objets culte sur le site», explique la plateforme Ricardo à la RTS. Et la demande augmente effectivement depuis dimanche, ce qui fait que les prix vont continuer à monter.
7:38
Moody's abaisse les perspectives de notes d'UBS
L'agence de notation Moody's a réduit la perspective de certaines notes de la banque UBS, suite à la méga-fusion annoncée avec son homologue en difficultés Credit Suisse. Les analystes ont évalué les perspectives de croissance inhérentes à ce rapprochement, mais aussi les risques liés à une intégration lourde et complexe.
Dans le détail, Moody's a confirmé les notes de dette senior non garantie «A3», ainsi que «Baa3» du capital Tier 1 additionnel de la banque aux trois clés. Elle a également réitéré les notes «Aa2» de dépôt à long terme, «Aa3» de dette senior à long terme non garantie et «a3» d'évaluation du risque de crédit intrinsèque de la principales filiale bancaire UBS AG, a détaillé l'agence mardi dans un communiqué.

Les perspectives pour les notes de dépôt à long terme et senior non garanties ont par contre été changées à «négatives», contre «stables» auparavant.

Moody's a évalué le potentiel de croissance à long terme résultant de la fusion entre les deux géants bancaires suisses, mais également «la complexité, l'étendue et le temps nécessaire à l'intégration» de Credit Suisse par UBS.
20:45
Manifestation à Zurich contre une forme «d'arnaque»
Après la reprise de Credit Suisse par UBS, plusieurs centaines de personnes ont manifesté lundi soir sur la Paradeplatz à Zurich. Les Jeunes socialistes et d'autres organisations et partis avaient appelé à protester contre une forme «d'arnaque».
People protest on occasion of the takeover of Credit Suisse by UBS, in Zurich, Switzerland, 20 March 2023. Swiss bank UBS takes over Credit Suisse for three billion Swiss francs. Shares of Credit Suis ...
Bild: KEYSTONE
Il est scandaleux que la grande banque se soit enrichie pendant des années et que la collectivité doive maintenant payer. L'établissement a distribué des milliards en bonus et en dividendes, relèvent les organisateurs dans l'appel à manifester. Les responsables doivent rendre des comptes.

«Profits privés, pertes pour l'Etat», pouvait-on lire sur une banderole. Durant la manifestation, des slogans comme «brisons le pouvoir des banques et des multinationales!» ont été scandés.
16:15
Le PLR veut une nouvelle stratégie pour la place financière suisse
Le PLR exige une nouvelle stratégie pour la place financière helvétique après la reprise de Credit Suisse par UBS. Le parti exige que les autorités fédérales interviennent sur les bonus des dirigeants de la banque aux deux voiles en déconfiture.
La suppression de ce prélèvement n'entraîne qu'une baisse modique de 250 millions de francs de recettes pour l'Etat, a noté le conseiller aux Etats Thierry Burkhart (PLR/AG).
Bild: sda
La reprise de Credit Suisse par UBS n'est pas une transaction purement commerciale, mais un sauvetage public avec une participation du secteur privé via UBS, a estimé lundi le président du PLR Thierry Burkhart. Si l'action était nécessaire pour éviter un effet domino, ce qui s'est passé est une «honte pour la Suisse», a-t-il réitéré.

C'est pourquoi le PLR invoque l'article 10a de la loi sur les banques pour que les autorités interdisent à Credit Suisse de verser un bonus à ses managers cette année ou réclament le remboursement de bonus aux ex-dirigeants. «La mauvaise gestion flagrante des managers hautement rémunérés est à blâmer pour le sauvetage de Credit Suisse», a justifié le président du parti.

Les événements montrent aussi que les mécanismes préparés depuis des années n'ont pas marché. C'est pourquoi le parti demande une nouvelle stratégie pour la place financière, y compris en matière de surveillance, s'en prenant en particulier à la responsabilité de l'ancien ministre des finances, Ueli Maurer. «Nous aurions pu réagir plus tôt sur l'un ou l'autre front», a complété M. Burkart.
16:13
Rachat de Credit Suisse: effets possibles sur les impôts à Zurich
Le rachat de Credit Suisse par UBS aura peut-être des répercussions sur les impôts dans le canton de Zurich, selon le chef du département des finances Ernst Stocker. Les conséquences exactes vont être analysées.

Le rachat aura peut-être des répercussions sur les recettes fiscales, tant pour les personnes physiques que morales, a déclaré mardi Ernst Stocker lors d'un point de presse à Zurich. Des analyses vont maintenant être réalisées. Le ministre a aussi souligné que les finances du canton sont solides.
Corine Mauch, maire de la ville de Zurich a dit être «choquée» par la fin de Credit Suisse. «C'est une césure pour la Suisse et surtout une césure pour Zurich», car la banque joue un rôle important en tant qu'employeur, formateur, contribuable et mécène culturel. La maire a demandé que les responsabilités dans cette affaire soient clarifiées.
15:01
Le PS veut une session extraordinaire et une CEP sur Credit Suisse
Après la débâcle du Credit Suisse, le Parti socialiste veut une commission d'enquête parlementaire. Il demande aussi une session extraordinaire des Chambres fédérales.

Quinze ans après la crise financière de 2008, l’Etat doit à nouveau sauver une grande banque de la faillite, déplore le parti à la rose dans un communiqué publié lundi. Et d'exiger une transparence totale sur les antécédents de l’opération de sauvetage actuelle.

«Nous exigeons une clarification complète des responsabilités politiques. Cela vaut pour l’Autorité de surveillance des marchés financiers (FINMA), pour la Banque nationale suisse, pour les responsables passés et actuels du Département des finances, donc l'ancien conseiller fédéral Ueli Maurer et l'actuelle ministre des finances Karin Keller-Sutter».

Pour y voir plus clair, une commission d'enquête parlementaire devrait être mise sur pied, estime-t-il. Les Vert-e-s ont formulé la même exigence lundi. Il s'agit toutefois d'un instrument complexe à mettre sur pied, qui doit être soutenu par les deux Chambres.
14:45
L'action UBS rebondit vigoureusement
Après un début de séance laborieux au lendemain de l'annonce de la reprise forcée du concurrent Credit Suisse en grande difficulté, UBS voyait son action rebondir lundi après-midi. Vers 14h40, le titre du numéro un bancaire suisse s'envolait de 6,02% à 18,14 francs.
13:47
Les Verts exigent de nouvelles règles «too big to fail»
Les Vert-e-s exigent un examen indépendant sur la débâcle de Credit Suisse. Le parti, qui veut de nouvelles règles «too big to fail», veut convoquer l'Assemblée fédérale en urgence concernant les 100 milliards de francs de garantie avancés par la Confédération.

La nouvelle UBS sera un «monstre 'too big to bail'» (trop grand pour cautionner), a souligné le président du parti Balthasar Glättli lundi matin lors d'un point de presse. Si l'opération réussit, dans ce cas UBS aura fait une bonne affaire, en cas d'échec, les contribuables paieront les pots cassés, selon lui.
Balthasar Glaettli, president des VERT-E-S suisses, prononce son discours devant les delegues, lors de l'assemblee des delegues des Verts suisses, ce samedi 28 janvier 2023 a Geneve. (KEYSTONE/Sa ...
Bild: sda
Les événements des derniers jours ont montré que la réglementation suisse «too big to fail» est obsolète. Pour les Verts, la fusion d'UBS et de Credit Suisse, garantie par l'État, ne fera qu'aggraver cette problématique à l'avenir.
11:41
Les Verts exigent un examen indépendant sur Credit Suisse
Les Vert-e-s exigent un examen indépendant sur la débâcle de Credit Suisse. Le parti examine la possibilité de convoquer l'Assemblée fédérale en urgence concernant les 100 milliards de francs de garantie avancés par la Confédération.
La nouvelle UBS sera un «monstre 'too big to bail'» (trop grand pour cautionner), a souligné le président du parti Balthasar Glättli matin lors d'un point de presse. Les événements de ces derniers jours ont montré que la réglementation suisse «too big to fail» est obsolète.

Les Vert-e-s sont prêts à soutenir l'instauration d'une commission d'enquête parlementaire (CEP) sur Credit Suisse, comme le veut le parti socialiste, a dit la conseillère nationale Franziska Ryser. Il y a un «trou noir» et il s'agit d'établir les faits.
10:26
Un risque pour les emplois aussi chez UBS
Avec la reprise annoncée de Credit Suisse par UBS, il faut s'attendre à un «problème d'emploi» aussi chez UBS, affirme l'économiste Stéphane Garelli, professeur à l'International Institute for Management Development (IMD). Des postes risquent de sauter «des deux côtés», selon lui.

«Quand vous fusionnez deux entités pareilles, comme il y aura chevauchement de deux responsabilités, cela ne veut pas dire qu'on va nécessairement prendre quelqu'un de l'UBS pour reprendre cette responsabilité», a déclaré Stéphane Garelli lundi matin sur les ondes de la RTS, au lendemain de l'annonce du rachat de la banque aux deux voiles par son rival UBS.
Les employés de Credit Suisse apportent aussi des compétences et des réseaux, poursuit M. Garelli. «Cela veut dire que sur le marché on risque de se retrouver malheureusement avec beaucoup de gens qui ont des compétences financières, mais plus de travail».

Evoquant «un géant bancaire qui est tellement plus grand que les autres», l'expert estime que ce point n'est déjà pas «très sain», notamment pour la concurrence. A l'avenir, il s'agira à veiller à ce qu'il n'y ait pas un abus de position dominante. La question se pose aussi si une telle taille est gérable.
9:47
Le rachat de CS n'aura «pas d'impact», selon Saudi National Bank
Saudi National Bank (SNB), actuellement premier actionnaire de Credit suisse, a indiqué lundi que le rachat de cette banque en difficultés par sa rivale UBS n'affecterait pas ses plans de croissance.

«Les changements de la valorisation des investissements de SNB dans Credit Suisse n'ont pas d'impact sur les plans de croissance de SNB», a indiqué l'établissement bancaire saoudien dans un communiqué.

«SNB reste concentré sur sa stratégie principale de croissance en Arabie saoudite, qui fait partie des pays ayant la croissance la plus rapide au sein du G20», a-t-il ajouté. La banque saoudienne «reste confortablement au-dessus des seuils prudentiels et continue de bénéficier d'une belle capitalisation et (d'un bon niveau) de liquidités».

Les autorités financières saoudiennes avaient minimisé jeudi le risque d'une crise bancaire mondiale, après les déboires de l'helvétique Credit Suisse, et la faillite de la banque américaine SVB, dont elles étaient aussi le premier actionnaire.
8:08
Credit Suisse relégué au rang de pennystock
L'action Credit Suisse devrait ouvrir la séance de lundi autour de 71 centimes à la Bourse suisse, soit près de deux tiers de moins (-62%) que son cours de clôture de vendredi, suite à l'annonce de son rachat par UBS dimanche soir.
7:13
Le rachat de Credit Suisse ne rassure pas les bourses asiatiques
Les bourses asiatiques creusaient lundi leurs pertes. La «confiance» des investisseurs mondiaux dans le système bancaire est loin d'être gagné, malgré le rachat de Credit Suisse par UBS annoncé la veille dans l'urgence.

L'indice vedette Nikkei de la Bourse de Tokyo perdait 0.98% vers 04h45, lesté notamment par ses valeurs bancaires. A Hong Kong, les pertes de l'indice Hang Seng étaient pires (-2.51%), tandis que les Bourses de Shanghai et Shenzhen étaient elles en petite hausse.

Matt Simpson, analyste de City Index, relevait toujours une «forte dose de suspicion et de paranoïa» sur les marchés asiatiques dans une note publiée lundi. «Les incertitudes pourraient rester élevées pendant un certain temps» en dépit des diverses mesures de soutien au secteur bancaire, prévenait aussi Stephen Innes de SPI Asset Management.

Les autorités asiatiques tentaient lundi de rassurer leurs propres marchés. L'autorité monétaire de Hong Kong a ainsi qualifié d'«insignifiant» l'impact de la saga Credit Suisse sur son système bancaire, précisant que les actifs de la banque helvétique à Hong Kong représentaient «moins de 0.5% des actifs totaux du système bancaire» de la ville. A Tokyo, le porte-parole du gouvernement Hirokazu Matsuno a de nouveau assuré lundi que les établissements financiers nippons disposaient de «liquidités et capitaux abondants» et que le marché financier était «globalement stable».
Le Credit Suisse a vécu une journée cauchemardesque mercredi en bourse, comme ici à New York.
Bild: sda
5:04
UBS va mettre en pause ses rachats d'actions
UBS va mettre en pause ses rachats d'actions dans le sillage de la reprise de Credit Suisse. La directrice des finances l'a dit dimanche soir lors d'une téléconférence avec les analystes. Il s'agit d'un procédé conservateur, car la capitalisation reste solide.

La politique progressive de dividende en cash va être maintenue, a dit pour sa part le directeur général Ralph Hamers. La semaine dernière, le CEO avait souligné que les rachats d'actions étaient la manière privilégiée de rembourser du capital aux actionnaires, car le cours de l'action a toujours du potentiel de hausse.

Début mars, UBS avait indiqué vouloir proposer un nouveau programme de rachat d'actions lors de l'assemblée générale d'avril. Depuis fin mars 2022, un programme est en cours qui porte sur le rachat de pour jusqu'à 6 milliards de dollars d'actions d'ici 2024. Initialement il était prévu de procéder cette année à des rachats pour un montant de 5 milliards dans le cadre du programme de rachat en cours et d'un nouveau programme 2023.
21:09
Fin de la conférence de presse
Après une ultime question sur la décision de ne pas rétribuer les obligations des actionnaires de Credit Suisse, la conférence de presse s'achève.

Merci d'avoir suivi ce direct, vous pouvez continuer à vous maintenir informé des nouvelles de Credit Suisse dans ce live-ticker.

Bon dimanche!
21:04
La direction de Credit Suisse reste en poste pour le moment
La direction de Credit Suisse reste en poste pour aller jusqu'à la fin de l'opération, informe Urban Angehrn, le directeur la FINMA.

Après cela, Credit Suisse deviendra une succursale d'UBS, et le conseil d'administration d'UBS prendra les décisions nécessaires.
21:00
Quid des actions Credit Suisse?
Que va-t-il advenir des actions Credit Suisse?

Les actionnaires recevront le prix d'achat. Evidemment, les actionnaires vont perdre de l'argent par rapport à ce qu'ils avaient il y a quelques mois ou quelques semaines, explique Thomas Jordan, le patron de la BNS.

Toutefois, sans ce paquet d'aides, une faillite de Credit Suisse leur aurait fait tout perdre, tient-il à relativiser.

Selon les modalités de la transaction, entièrement en actions, les actionnaires du Credit Suisse recevront une action UBS pour 22,48 actions Credit Suisse détenues.
20:57
La Confédération ne doit rien à UBS, affirme Karin Keller-Sutter
«UBS profite-t-il de cette opération? La Confédération "doit-elle" quelque chose à UBS?» insiste le journaliste.

«UBS est une banque solide, résistante, et c'est une chance pour la place financière suisse», admet Karin-Keller Sutter. «Vous avez raison, oui, cela ouvre des chances pour UBS, mais il y a aussi des risques.»

Elle ajoute qu'il n'a pas été évident de trouver cette solution, prise, au bout du compte, dans des intérêts communs.
20:54
«C'était la seule solution possible», selon Keller-Sutter
«La Confédération est-elle reconnaissante de l'intervention d'UBS?» demande un journaliste dans la salle.

«Oui, nous sommes reconnaissants envers UBS et Credit Suisse», réplique Karin Keller-Sutter, «pour la stabilité de l'économie suisse».

«Egalement au niveau international», ajoute-t-elle encore.

Toutes les autres solutions, selon elle, auraient créé une crise financière.

«On avait besoin de tout le monde. C'était la seule solution possible.»
20:51
Pas besoin de la Comco
Un journaliste demande si la commission de la concurrence va étudier ce cas de «marché concentré».

Dans cette constellation, la FINMA a le droit d'autoriser la fusion en se passant de la Comco.

«Il n'y a pas de question de concurrence», ajoute encore Karin Keller-Sutter. «Il y a des exceptions car il s'agit de protéger les dépôts des épargnants et le marché financier.»
20:47
Il n'y aura pas de banque «trop grande» en Suisse
Selon la présidente de la FINMA, il n'y aura pas de risque à voir une banque «trop grande» en Suisse, suite à la fusion entre Credit Suisse et UBS.

Un point de vue partagé par les présidents de la BNS et d'UBS.

Karin Keller-Sutter ajoute que la question de laisser la faillite de Credit Suisse se produire se pose encore légitimement. «Je suis assez sûre que cela aurait crée une crise financière internationale», tient-elle à préciser.

«Mais on ne peut pas réglementer la confiance, vous savez. Les erreurs culturelles ne se résolvent pas avec de la réglementation.»
20:41
Quand aura lieu la fusion?
«N'y aurait-il pas eu de solution moins coûteuse?» demande un journaliste.

Selon Karin Keller-Sutter, le Conseil fédéral a augmenté son aide en liquidités car Credit Suisse ne pouvait pas attendre. «La situation a évolué de manière dramatique», ajoute le président de la BNS Thomas Jordan. En quelques jours, le paquet d'aides a pu être ficelé.

Du côté de la FINMA, des chiffres-clés ont été suivis et respectés, indique sa présidente. Si l'on est en situation de stress du point de vue de liquidités, la banque concernée peut contacter la BNS. A ce moment-là, des mesures de restructuration sont lancées.

«Quand aura lieu la fusion? Quand les actions seront-elles cotées?» s'enquiert encore un journaliste.

«L'opération n'est pas soumise à un vote des actionnaires», indique le président de l'UBS. Elle sera bouclée le plus vite possible, d'ici «quelques semaines à quelques mois».
20:37
Karin Keller-Sutter veut rassurer les clients
Les clients de Credit Suisse peuvent-ils aller se coucher tranquillement? s'enquiert une personne dans la salle de conférence.

Karin Keller-Sutter répond que oui. «Vous posez cette question à une cliente du Credit Suisse, vous savez. Ce que nous avons fait, selon moi, on l'a fait pour protéger les gens qui ont mis de l'argent au Credit Suisse», affirme la ministre des finances.

«Moi-même, en tant que cliente, je suis reconnaissante que tout ait fonctionné.»
20:34
«Qui est responsable de cette débâcle?»
Une question d'un journaliste qui a crée quelques secondes de silence.

«C'est toujours facile de regarder en arrière et de pointer du doigt», réplique enfin le président de Credit Suisse. «Nous avons été rattrapés.»

Beaucoup de clients sont fidèles depuis très longtemps. L'automne dernier, précise-t-il, les «rumeurs sur les réseaux sociaux» ont eu un «impact énorme».

«Parfois, le vase déborde. C'est une accumulation de choses sur de nombreuses années. Au bout d'un moment, tout se matérialise», conclut-il.
20:32
La confiance mettra du temps à être rétablie, selon Alain Berset
Sur question d'un journaliste, le président de la Confédération admet que la confiance des clients et des investisseurs mettra du temps à être rétablie.

Toutefois, il est confiance que cette «solution solide entre deux acteurs privés» permettra de restaurer cette confiance.
20:27
UBS rachète Credit Suisse pour 3 milliards de francs
UBS a fourni des informations supplémentaires concernant le rachat précipité de Credit Suisse, dimanche soir.

La banque aux trois clés déboursera une action propre pour 22,48 actions Credit Suisse. La transaction est ainsi valorisée à quelque trois milliards de francs ou 76 centimes par action Credit Suisse.

La Confédération accorde en outre une garantie de 9 milliards de francs à UBS afin de réduire les risques que cet établissement encourt du fait de l’acquisition de certains actifs pouvant potentiellement subir des pertes, dans la mesure où ces éventuelles pertes devaient dépasser un seuil déterminé, indique le gouvernement dimanche.

De son côté, la Banque nationale suisse a annoncé qu'elle «soutient la reprise du Credit Suisse par UBS en allouant d'importantes aides sous forme de liquidités». Les deux banques «peuvent obtenir une aide sous forme de liquidités jusqu'à concurrence de 100 milliards de francs au total au moyen d'un prêt couvert par un privilège en cas de faillite», a détaillé la banque centrale helvétique.
20:25
Il est trop tôt pour parler de suppressions d'emplois
Une journaliste de Bloomberg TV demande davantage de détails sur les suppressions d'emplois.

Le président d'UBS, Colm Kelleher, répond d'abord que la partie de banque d'investissement de Credit Suisse sera «baissée». En revanche, aucun objectif fixe n'a été donné.
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«Concernant les suppressions d'emplois, il est encore trop tôt pour le dire. Nous allons analyser et voir ce que nous pouvons faire», indique-t-il.

La partie suisse de Credit Suisse est un atout qu'UBS compte garder, affirme encore Colm Kelleher.
20:21
Karin-Keller Sutter précise qu'il s'agit d'une décision commerciale
Un journaliste de Reuters s'enquiert au sujet du renflouement des banques et du «too big to fail» qui avait été abandonné. Ce plan ne relève-t-il pas du sauvetage?

«Ce n'est pas du sauvetage», objecte Karin Keller-Sutter. «C'est une décision commerciale.»

Sans cette solution, la «meilleure qui soit» selon la ministre, le coût aurait été colossal pour l'économie suisse.

Les partenaires américains et internationaux ont été très «reconnaissants» de cette solution, ajoute-t-elle encore.

«Ce n'est pas une situation classique too big to fail», ajoute encore la présidente de la FINMA. «Dans ce cas, on a affaire à une crise de confiance. Cette solution, avec la reprise du Credit Suisse par UBS, était plus appropriée.»
20:16
Les questions commencent
«Notre objectif était d'avoir un paquet que l'on puisse présenter», explique Karin Keller-Sutter à un journaliste qui demande pourquoi les décisions prises jeudi n'ont pas été communiquées plus tôt.

Le Conseil fédéral voulait éviter des incertitudes et d'alarmer davantage encore le marché, ajoute-t-elle encore.
20:14
Le Conseil fédéral salue une solution solide
«Grâce à la fusion avec UBS, Credit Suisse saura relever les défis de l'avenir», conclut le président de Credit Suisse, qui jure de mettre «toute son énergie» dans ce défi.

«Le Conseil fédéral prend toute la «mesure émotionnelle» de cette reprise», conclut le président de la Confédération Alain Berset. Tout a été entrepris selon lui pour «minimiser» les conséquences de la déroute de Credit Suisse

«Le Conseil fédéral salue une solution solide entre deux acteurs privés», termine Alain Berset.
20:11
Le président de Credit Suisse: «Credit Suisse sous sa forme actuelle ne pouvait plus continuer»
Axel Lehmann, président de Credit Suisse, ferme la marche.

«Ce jour est un jour de rupture, difficile pour Credit Suisse et la place financière suisse», débute-t-il.

«Dès le premier jour, le CEO a oeuvré pour une transformation culturelle et stratégique de Credit Suisse», salue-t-il.

«Nous avons atteint beaucoup des objectifs fixés, mais nous n'avons pas eu le temps de mener cette transformation à son terme», admet-il.

Les crises américaines sont arrivées au pire moment, selon lui, et ont sérieusement entamé la confiance des clients.

«Credit Suisse sous sa forme actuelle ne pouvait plus continuer», poursuit son président. «Nous devons désormais nous concentrer sur l'avenir, pour nos 50 000 collaborateurs dans le monde.»
20:02
La présidente de la FINMA veut rassurer les clients de Credit Suisse
«C'est un pas important pour protéger les déposants et la place financière suisse», affirme Marlene Amstad, présidente de la FINMA.

Depuis octobre 2022, selon elle, on a suivi sur les réseaux sociaux des rumeurs sur les dépôts de cette banque. Pourtant, Credit Suisse respectait les seuils requis en termes de capitalisation. C'est grâce à cette marge que les banques ont pu résister à des chocs historiques.

Malgré tout, le marché, les investisseurs, les clients avaient de moins en moins confiance en l'avenir de la banque, constate-t-elle. Les crises aux Etats-Unis tout récemment ont achevé d'enterrer leur confiance.

La solution présentée aujourd'hui - la reprise de Credit Suisse par UBS - apporte la stabilité aux clients de la banque. «Les dépôts, comptes et autres services fournis par Credit Suisse resteront accessibles», tient toutefois rassurer la présidente de la FINMA.
19:55
Le président de la BNS prend la parole
Thomas Jordan, président de la Direction générale de la Banque Nationale Suisse (BNS), prend la parole, afin de présenter la vue et le rôle de la BNS dans le cadre de cette opération «extrêmement importante».

«Cette situation est extraordinaire». Avec la crise actuelle des banques aux Etats-Unis, la crise de confiance en Credit Suisse a pris des proportions importantes, selon lui.
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La BNS a dû intervenir en apportant une importance quantités de liquidités pour donner «un ballon d'oxygène» à Credit Suisse.

Une faillite de Credit Suisse aurait eu des conséquences désastreuses pour le monde entier, et la réputation de la Suisse, ajoute-t-il encore. Il était impératif d'intervenir et de trouver une solution rapide.

La BNS va continuer à fournir des liquidités qui pourront être utiles en cas de besoin, indique son président.
19:50
La Suisse a dû assumer ses responsabilités
Karin Keller-Sutter tient à remercier toutes les personnes qui ont aidé à prendre cette décision.

Le Conseil fédéral regrette que Credit Suisse n'ait pas été en mesure de rétablir la situation elle-même. Cela aurait été la meilleure solution.

«Nous regrettons également que cet institut autrefois exemplaire et qui faisait partie de notre identité finisse dans une telle situation», poursuit la ministre des finances. «Malheureusement, la banque a perdu la confiance des marchés et de ses clients».

Avec la reprise d'UBS, il faut rétablir cette confiance.

Cette solution comprend plusieurs risques pour l'Etat, le contribuable, notre pays et la stabilité financière internationale tout entière.

«Je le répète encore, la banqueroute d'une banque d'importance systémique aurait eu des conséquences très graves pour la Suisse et le reste du monde», conclut Karin Keller-Sutter. «La Suisse a dû assumer des responsabilités allant au-delà de ses propres frontières».
19:45
Une garantie pour protéger la BNS
«Aujourd'hui, les négociations entre UBS et Credit Suisse ont été bouclées avec succès», affirme Karin Keller-Sutter.

«C'est une solution solide et adaptée pour donner une sécurité au système financier et ramener de la stabilité.»

Différentes décisions ont été prises pour aboutir à cette décision.

Elle prévoit notamment une garantie de 9 milliards de francs pour réduire les risques pour la BNS.
19:41
Karin Keller-Sutter prend la parole
«Notre économie devait être protégée», débute Karin Keller-Sutter, la ministre des finances.

La chute de Credit Suisse aurait été source d'immenses incertitudes et de turbulences pour la place financière suisse, précise la conseillère fédérale.
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Le Conseil fédéral a pris deux décisions: le 16 mars, le Conseil fédéral a posé les bases juridiques nécessaires pour que la Banque nationale suisse (BNS) puisse assurer les liquidités nécessaires pour Credit Suisse.

Deuxièmement, la BNS a également prévu 100 milliards par rapport au défaut de crédit.

En parallèle à la garantie des liquidités, le département des finances a pris des dispositions durables, ajoute encore Karin Keller-Sutter.
19:36
Alain Berset annonce la reprise de Credit Suisse par UBS
Il fallait trouver la solution nécessaire pour rapporter de la stabilité dans la place financière.

De ce fait, Alain Berset annonce la reprise de Credit Suisse par UBS. Le Conseil fédéral salue et soutient cette décision, en garantissant les conditions porte.

Une annonce d'une très grande portée pour les deux banques concernées, pour les privés, les entreprises et la stabilité de la place financière internationale.
19:35
Début de la conférence de presse
Alain Berset, président de la Confédération, ouvre la séance extraordinaire. C'est la quatrième séance du gouvernement en quatre jours, dont trois consacrées à ce sujet.

«La situation est connue. Credit Suisse est la deuxième banque du pays et l'une des plus importantes du monde.»

Il poursuit en admettant que la situation du Credit Suisse est source d'inquiétudes depuis plusieurs mois. «Ces tout derniers jours, plusieurs places financières ont subi des turbulences», précise encore Alain Berset.
19:29
Berset, Credit Suisse, UBS et la BNS réunis en direct à 19h30
Un dimanche soir comme on en connaît relativement peu. Il y a d'ailleurs un petit air de gestion de pandémie dans cette conférence de presse urgente du Conseil fédéral. Et l'heure est grave pour la deuxième plus grande banque de Suisse.

Mais à quel point? Nous en saurons bientôt davantage et les participants sont aussi nombreux que prestigieux.

Voici la composition des équipes, pour cette conférence de presse baptisée:
Place financière suisse

- Alain Berset, Président de la Confédération et Chef du Département fédéral de
l'intérieur (DFI)

- Karin Keller-Sutter, conseillère fédérale, cheffe du Département fédéral des finances
(DFF)
- Marlene Amstad, présidente du conseil d’administration de l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers FINMA

- Thomas Jordan, président de la Direction générale de la Banque Nationale Suisse (BNS)

- Colm Kelleher, Président du conseil d'administration, UBS Group


- Axel Lehmann, Président du conseil d'administration, Credit Suisse
18:56
Pour Christoph Blocher, une fusion UBS - CS serait «une mauvaise chose»
«S'il n'y a plus de concurrence, les entreprises seront à la merci d'une seule banque.» Dans une interview publiée samedi dans le SonntagsBlick, l'ancien Conseiller fédéral Christoph Blocher met en garde contre une fusion des deux grandes banques Credit Suisse et UBS.

«Une fusion serait une mauvaise chose pour le monde du travail suisse, en particulier pour les clients des banques».

En cause: la place financière suisse serait bien appauvrie par la disparition de l'une des plus grosses concurrentes d'UBS.« Il y a des transactions que les entreprises suisses actives à l'international ne peuvent conclure qu'avec une grande banque, c'est-à-dire en Suisse avec UBS ou CS», a-t-il développé. Pour l'ancien tribun de l'UDC, le rachat par une banque étrangère serait un scénario favorable: «Ce ne serait pas une mauvaise chose en soi. Credit Suisse est déjà majoritairement entre des mains étrangères.»

Pour l'ancien Conseiller fédéral, le sauvetage de CS devrait se concentrer sur la stabilité de la banque sur un long terme, et sur le regain de confiance auprès des clients. «Malheureusement, la direction actuelle ne semble pas avoir d'idées convaincantes en la matière», a poursuivi Blocher.
Christoph Blocher, ancien conseiller federal, s'exprime lors de l'ouverture de l'Assemblee des delegues du Parti de l'Union Democratique du Centre Suisse (UDC), ce samedi 5 juillet ...
Bild: KEYSTONE
18:41
Le Conseil fédéral sera en conférence de presse à 19h30
On en saura plus sur le sort de Credit Suisse. A 19h30, le Conseil fédéral s'exprimera depuis Berne.
18:32
UBS aurait accepté d'acheter Credit Suisse
UBS aurait accepté d'acheter Credit Suisse, selon le Financial Times. L'établissement bancaire a augmenté son offre à plus de 2 milliards de dollars, annonce le journal dimanche soir.


La Banque nationale suisse (BNS) aurait elle proposé à l'UBS une ligne de crédit d'environ 100 milliards de dollars dans le cadre de l'accord, ajoute de son côté le Wall Street Journal.


Selon Financial Times, le Conseil fédéral voudrait modifier la législation du pays afin d'éviter un vote des actionnaires sur la transaction. En effet, la transaction devrait encore être conclue d'ici lundi.


Selon le Financial Times, l'accord entre les deux plus grandes banques suisses devait encore être signé dimanche soir. Le prix ne représenterait qu'une fraction du cours de clôture de Credit Suisse de vendredi. Les actionnaires de Credit Suisse ne recevraient pratiquement rien.

UBS paiera désormais 50 centimes par action en actions propres, bien en dessous du cours de clôture de Credit Suisse de 1,86 franc suisse vendredi dernier.
18:08
L'offre de l'UBS grimpe à 2 milliard
Selon Financial Times, UBS aurait fait grimper son offre publique de rachat de Credit Suisse à 2 milliards.
17:57
Le Conseil fédéral s'exprimera dès 18h sur Credit Suisse
Une conférence de presse sur l'avenir de Credit Suisse sera donnée par le Conseil fédéral à 18h, a-t-on appris du côté de CH Media.
16:42
Credit Suisse aurait refusé l'offre d'UBS
Alors qu'UBS avait proposé un rachat jusqu'à 1 milliard de dollars, Credit aurait refusé l'offre, selon Bloomberg. Notre article en cliquant ici.
5:09
La Fed a prêté 12 milliards aux banques depuis dimanche
La banque centrale américaine (Fed) a annoncé jeudi avoir prêté près de 12 milliards de dollars aux banques américaines depuis dimanche, dans le cadre de son nouveau dispositif, annoncé après la faillite de SVB, pour leur permettre d'honorer les demandes de retraits de leurs clients.

La Fed s'était engagée dimanche à prêter les fonds nécessaires aux banques, dans un communiqué commun avec le département du Trésor et le régulateur bancaire, la FDIC. Les trois avaient présenté une série de mesures visant à rassurer particuliers et entreprises.

L'institution monétaire a par ailleurs indiqué jeudi avoir, via son programme habituel de prêts à très court terme, prêté 152 milliards de dollars aux banques au cours de la semaine écoulée contre à peine 5 milliards la semaine précédente.

Enfin, ce sont 142,8 milliards de dollars qui ont été prêtés aux deux entités créées par les régulateurs américains pour succéder à Silicon Valley Bank (SVB) et Signature Bank, enseigne new-yorkaise fermée d'office dimanche par le régulateur américain.
23:06
Les choses s'améliorent pour CS
Un autre foyer avait été maîtrisé mercredi avec l'engagement de la banque centrale suisse de prêter jusqu'à 50 milliards de francs suisses de liquidités à Credit Suisse, lui aussi mis en difficulté par un phénomène de contagion, après la défaillance de trois banques américaines la semaine dernière.

«Le marché en a conclu que nous ne sommes peut-être pas complètement sortis d'affaire mais que les choses s'améliorent», a commenté Patrick O'Hare, de Briefing.com, pour lequel les investisseurs «ont apprécié» que le coup de pouce à First Republic soit une initiative privée.

Wall Street a désormais «espoir que le pire soit derrière nous», a abondé Maris Ogg, de Tower Bridge Advisors. «Si vous retirez des hypothèses les faillites de First Republic et de Credit Suisse, ça calme les gens.»

«Je ne pense pas qu'on va se refaire 2008», prévoit la gérante, «parce que le problème ne vient pas des portefeuilles de crédits mais du fait que (la banque centrale américaine) a fait passer ses taux de 0 à 4,50% en neuf mois.»
23:05
Wall Street termine en nette hausse
La Bourse de New York a terminé en nette hausse jeudi, rassurée par l'intervention d'un groupe de banques américaines pour soutenir l'établissement régional First Republic. Un nouveau geste de nature à stabiliser le secteur financier, très chahuté ces derniers jours.

Le Dow Jones a pris 1,17%, l'indice Nasdaq a gagné 2,48% et l'indice élargi S&P 500 a avancé de 1,76%.

La séance avait démarré dans le rouge, dans une ambiance toujours fébrile, marquée par une remontée de la volatilité.

Mais les indices se sont retournés avec la publication d'informations relatives à une intervention d'un groupe de banques pour soutenir leur petite concurrente régionale, First Republic, fragilisée.

L'élan a été confirmé par l'annonce officielle, avant clôture: onze des plus grands noms du secteur bancaire vont placer 30 milliards de dollars de dépôts sur les comptes de l'institution californienne.

La communication faisait suite au message de confiance adressé jeudi par la Banque centrale européenne (BCE), qui s'est dite prête à intervenir à tout moment en cas de nouvelle détérioration.
22:05
Plainte collective d'actionnaires aux Etats-Unis
Des actionnaires ont déposé un plainte collective contre Credit Suisse aux Etats-Unis. Ils reprochent à la banque d'avoir caché ses problèmes de finance et de les avoir trompés, a rapporté Reuters jeudi soir.

La plainte a été déposée auprès du tribunal fédéral de Camden, dans le New Jersey. Elle reproche a Credit Suisse d'avoir donné de fausses ou trompeuses informations ou d'avoir omis d'annoncer qu'elle avait souffert, au 4e trimestre de reflux «significatifs» de fonds et d'importantes faiblesses dans ses contrôles internes. La plainte est également dirigée contre le CEO Ulrich Körner et contre le président du conseil d'administration Axel Lehmann.

Le plaignant principal le fait au nom des détenteurs d'American Depositary Shares (ADS) de Credit Suisse, qui ont été émis entre le 10 mars 2022 et le 15 mars 2023.

Selon Reuters il s'agit de la première plainte d'investisseurs américains en relation avec les problèmes récents de la grande banque. Contactée par AWP, cette dernière n'a pas commenté
22:04
UBS et Credit Suisse s'opposent à l'idée d'une fusion obligatoire
Les deux grandes banques UBS et Credit Suisse ont rejeté un article de presse à propos d'une fusion contrainte. UBS préfère se concentrer sur sa propre stratégie et hésiterait à prendre les risques liés à un rapprochement avec la banque aux deux voiles, a rapporté Bloomberg jeudi soir, citant «des sources bien informées».

Credit Suisse pour sa part veut se laisser le temps pour réaliser son turnaround après que la Banque nationale suisse est venue à son secours avec un crédit de 50 milliards de francs.

Tant UBS que Credit Suisse ne verraient une reprise que comme l'ultime solution, selon Bloomberg. Une telle transaction se heurterait en effet à d'importants obstacles et doublons.
20:01
Le gouvernement ne s'exprime pas après sa réunion
Le Conseil fédéral ne s'exprime pas pour l'instant sur le Credit Suisse, en proie à des difficultés. Le gouvernement s'est réuni jeudi pour une séance spéciale. Le contenu des discussions ne sera pas communiqué, a indiqué la Chancellerie fédérale à Keystone-ATS.

Le Conseil fédéral a été informé dans l'après-midi par des représentants de l'Autorité suisse de surveillance des marchés financiers (Finma) et de la Banque nationale suisse (BNS) sur la situation de la banque. La Chancellerie fédérale n'a pas fourni d'autres détails.

Le gouvernement avait jugé urgent de se réunir sur ce dossier. Une séance ordinaire du gouvernement est agendée vendredi, session oblige.

Après plusieurs jours de tensions, les autorités se sont résolues à soutenir Credit Suisse. Le numéro deux bancaire helvétique, chancelant après avoir périclité en Bourse, a obtenu un prêt de 50 milliards de francs de la Banque nationale suisse. Jeudi, le titre a clôturé à +19,15%, à 2,02 francs.
18:34
«Une égratignure pour la place financière zurichoise»
Le chef du département des finances du canton de Zurich, Ernst Stocker, ne s'attendait pas à la chute du cours de l'action de Credit Suisse et au programme d'aide de 50 milliards de la Banque nationale suisse (BNS). L'image de la place financière zurichoise est «égratignée», selon lui.

Ernst Stocker (UDC) se montre toutefois confiant. La situation va se détendre et «j'espère que les choses vont s'arranger», a-t-il déclaré jeudi à la radio alémanique SRF1. «L'espoir est le dernier à mourir», selon lui.

Le canton de Zurich ne voit pour l'instant aucune raison de prendre des mesures à cause des problèmes de Credit Suisse. Il faut toutefois suivre la situation de près, a ajouté le ministre zurichois des finances.
12:54
Le PS veut que les responsabilités soient clarifiées pour le CS
Le Parti socialiste a jugé jeudi que l'intervention de la BNS en faveur du Credit Suisse est juste. Les responsabilités dans la débâcle de la banque doivent cependant être clarifiées et il n'est pas correct que les actionnaires réalisent des gains en bourse suite à l'aide des pouvoirs publics, a estimé le parti.

Devant la presse, le coprésident du PS Cédric Wermuth a parlé d'une «opération de sauvetage annoncée», compte tenu des erreurs et des scandales ayant secoué la banque ces dernières années.
Co-Parteipraesident und Nationalrat Cedric Wermuth, SP-AG, 2. links, spricht an der Seite von Nationalraetin Prisca Birrer-Heimo, SP-LU, Nationalrat Roger Nordmann, SP-VD, und Nationalrat Samuel Benda ...
Bild: sda
Evoquant les 50 milliards de francs de prêts mis à disposition en quelques heures par la BNS, les responsables du PS ont estimé que l'Etat ne devait pas uniquement être là «pour réparer les pots cassés». Ils ont exigé une «rémunération correcte du risque» encourue par la population, par exemple sous la forme d'une participation au capital.
12:30
Réunion spéciale jeudi du Conseil fédéral sur le Credit Suisse
Le Conseil fédéral tient ce jeudi une séance spéciale à propos de la situation du Credit Suisse, dont l'action a subi une perte massive mercredi en bourse. Des sources bien informées au sein de l'administration fédérale l'ont confirmé à Keystone-ATS.

Il n'était pas clair dans l'immédiat si des décisions seront prises à cette occasion. Le gouvernement juge cependant urgent de se réunir sur ce dossier, selon ces sources. La prochaine séance ordinaire de l'exécutif est agendée vendredi, session oblige.
12:30
Credit Suisse n'aura pas résolu tous ses problèmes en une semaine
Dans la tourmente, Credit Suisse représente une menace non négligeable pour l'ensemble des acteurs bancaires et une source d'inquiétude pour ses clients comme pour ses actionnaires. La ligne de crédit plafonnée à 50 milliards de francs que vient de lui accorder la Banque nationale suisse (BNS) constitue une marque de soutien, mais ne résoudra pas comme par enchantement les problèmes du numéro deux bancaire helvétique. Entretien avec le professeur d'économie Sergio Rossi, de l'Université de Fribourg:
9:10
L'action CS s'envole
L'action Credit Suisse a débuté le négoce avec une hausse massive après le soutien de la Banque nationale suisse. A l'ouverture, l'action a progressé de 32,6% à 2,25 francs. La veille, le cours avait chuté de 24%.
22:02
Wall Street espère une résolution de la crise Credit Suisse
La Bourse de New York a terminé sur une note contrastée mercredi. Elle a limité la casse après avoir vu un signe positif dans l'intervention des autorités suisses pour contenir la chute de Credit Suisse, chahuté par le séisme qui agite le secteur bancaire.

Le Dow Jones a reculé de 0,87%, l'indice Nasdaq a gagné 0,05% et l'indice élargi S&P 500 a cédé 0,69%.

La séance avait démarré dans le rouge, mal orientée par le décrochage en Bourse de Credit Suisse, après que la Banque nationale saoudienne a indiqué qu'elle n'augmenterait pas sa participation au capital de l'établissement helvète.

Le Dow Jones, où le secteur financier est bien représenté, était particulièrement touché et abandonnait jusqu'à 2,25%.
20:53
Pas de prise de position du Département fédéral des finances
Le Département fédéral des finances (DFF) ne publiera pas de prise de position concernant les difficultés de Credit Suisse.

Contacté par Keystone-ATS, il renvoie au communiqué publié par la Banque nationale suisse (BNS) et la Finma.

Plus tôt dans la journée, la Première ministre française Elisabeth Borne avait demandé aux autorités suisses de régler les problèmes de la banque zurichoise. Elle avait ajouté que le ministre français des Finances Bruno Le Maire «aurait un contact avec son homologue suisse dans les prochaines heures».
20:41
Credit Suisse satisfait aux exigences de capitalisation, selon la BNS
La Banque nationale suisse (BNS) et le régulateur financier Finma ont estimé mercredi que Credit Suisse satisfait aux exigences en matière de capitalisation et de liquidités. L'institut d'émission mettra «en cas de besoin» des liquidités à disposition du groupe.

L'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Finma) «confirme que le Credit Suisse satisfait aux exigences particulières en matière de fonds propres et de liquidités applicables aux banques d'importance systémique», a souligné la BNS dans un communiqué.

La banque centrale helvétique mettra «en cas de besoin suffisamment de liquidités à disposition de la banque active à l'échelle mondiale». La Finma et la BNS suivent par ailleurs «de très près les évolutions et sont aussi dans ce contexte en contact étroit avec le Département fédéral des finances afin d'assurer la stabilité financière».
19:19
Credit Suisse toujours «très bien capitalisée»
La banque Credit Suisse, en pleine tempête boursière, est toujours «très bien capitalisée», a affirmé mercredi André Helfenstein, le patron des activités helvétiques. Face à l'hémorragie de liquidités, l'établissement s'efforce de faire revenir ses clients et les capitaux perdus.

«Notre banque est très bien capitalisée», a affirmé André Helfenstein dans un entretien au média Blick TV. Le groupe bancaire zurichois affichait à la fin de l'année dernière un ratio de fonds propres durs (Tiers 1) de 14,1%, contre 12,6% fin septembre. Le ratio d'endettement (CET1) était lui à 5,4%, en hausse par rapport aux 4,1% de fin septembre.

Revenant sur les activités helvétiques qu'il dirige et qui comptent 1,5 million de clients, le dirigeant a indiqué qu'elles étaient «bien positionnées et profitables».
André Helfenstein juge qu'il faut distinguer les postes des personnes (archives).
Bild: sda
«Nous devons rebâtir Credit Suisse, qui doit devenir une autre banque dans deux ans», a martelé André Helfenstein, soulignant que le groupe devra être plus stable, concentré sur la Suisse et la gestion de fortune.

Le groupe zurichois a subi l'année dernière des retraits massifs de liquidités de 123,2 milliards de francs, dont 110,5 milliards au seul quatrième trimestre. André Helfenstein s'est «engagé à faire revenir» cet argent.
Ce taureau court au milieu d'une banque et provoque le chaos
Video: watson
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«Telegram se répand comme un feu de forêt»
Le patron de la messagerie a annoncé qu'elle comptait près de 900 millions d'utilisateurs et devrait atteindre un milliard dans un an.

La messagerie Telegram compte près de 900 millions d'utilisateurs et devrait franchir la barre du milliard d'ici un an, a affirmé son patron dans une interview publiée mercredi.

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