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La SNCF jugée à Paris après la mort du chat Neko

Le chat Neko (chat en japonais), qui avait quatre ans au moment des faits, a été écrasé par un train, à Paris, le 2 janvier dernier. La SNCF est désormais au tribunal pour «atteinte involontaire à la  ...
Le chat Neko (chat en japonais), qui avait quatre ans au moment des faits, a été écrasé par un train, à Paris, le 2 janvier dernier. La SNCF est désormais au tribunal pour «atteinte involontaire à la vie ou à l'intégrité d'un animal domestique».images: twitter

Rebondissement dans l'affaire du chat coupé en deux par un TGV

Ecraser un chat avec un train est une infraction, pas un délit. Ce lundi, la SNCF était jugée pour «atteinte involontaire à la vie ou à l'intégrité d'un animal domestique». En janvier dernier, gare Montparnasse, Neko est mort écrasé sous les essieux d'un TGV et les yeux de ses maîtresses. L'affaire prendra alors une ampleur émotionnelle sans précédent.
19.06.2023, 21:0020.06.2023, 08:06
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Gerald Darmanin s'était dit «particulièrement choqué», mais certains se demandent encore si la SNCF n'a pas d'autres chats à fouetter. Le fait est que la compagnie ferroviaire avait rendez-vous avec la justice, dans la très sensible affaire Neko. Rappelez-vous, ce petit minet de quatre ans, mort écrabouillé sous les essieux d'un TGV en gare Montparnasse, avait suscité un émoi national monstre.

Accusée d'«atteinte involontaire à la vie ou à l'intégrité d'un animal domestique», la direction de la SNCF disait encore ce week-end que «l'audience prévue lundi, au tribunal de police, sera l’occasion d’éclairer ces faits avec précision sur ce triste incident».

La propriétaire du chat, elle, se bat depuis le 2 janvier 2023 et...

«Neko n'a pas dit son dernier mot»

C'est 30 Millions d'Amis qui avait décidé de porter le drame devant la justice. La puissante fondation de défense des animaux considère que, «au-delà de la cruauté abominable des faits, l’animal était en règle, ses maîtresses s’étaient acquittées d’un billet pour qu’il voyage en toute légalité».

«C’est donc un passager de la SNCF qui a été sciemment écrasé!»
L'association 30 Millions d'Amis

Si la question est simple, la réponse ne le sera, du moins moralement, jamais: la SNCF a-t-elle volontairement tué Neko pour ne pas perturber le trafic ferroviaire? Georgia, la maman, s'était portée partie civile dans ce procès et a donc été entendue au tribunal de police. L'avocat de la fondation, Me Xavier Bacquet, est allé encore plus loin. Ce lundi, au tribunal de police de Paris, il a tenté de plaider «l’acte volontaire», pour que le dossier puisse être jugé par un tribunal correctionnel. En vain.

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C'est le tribunal de police s'en est chargé, lundi, dans une série de plaidoyer qui a duré un après-midi. C'est beaucoup pour un tribunal habitué à juger une quinzaine de dossiers par jour. Surprise ou non, écraser un chat avec un train n'est donc pas un délit, mais une infraction et la SNCF risque 450 euros d'amende. C'est beaucoup moins que les frais d'avocats et de justice, mais l'objectif serait sans doute atteint. Pour les maitres de Neko, il faut que la compagnie reconnaisse ses torts et s'excuse officiellement. Ce sera peut-être pour le 4 juillet prochain, date du délibéré, a indiqué les autorités lundi soir.

Que s'est-il passé?

Bien qu'il y avait foule sur les quais de la gare Montparnasse à Paris, ce lundi 2 janvier 2023, c'est un peu parole contre parole. Seul le déclencheur du drame est sans équivoque: Georgia, la maîtresse de Neko (quatre ans au moment des faits) décide d'ouvrir sa cage pour lui prodiguer une petite caresse. Le chat s'échappe alors d'un seul bon, pour aller se planquer sous un TGV. Celui que ses maîtres devaient précisément emprunter pour rejoindre Bordeaux.

Une bien mauvaise décision, que Georgia et sa fille Melaïna pensent alors pouvoir régler en deux-deux. Objectif: retarder le départ du train pour qu'une âme courageuse puisse plonger sous les essieux et sauver Neko. Le refus sera catégorique. Quelques secondes plus tard, le chat sera lentement écrasé par le TGV.

«Les agents ont balancé que ce n’était pas leur problème, qu’on aurait dû le garder en laisse»
Melaïna, 15 ans, la maîtresse de feu-Neko

Sur le moment, la SNCF réagira de manière beaucoup trop administrative, faisant fi de l'émoi suscité par l'incident: «Il est formellement interdit de descendre sur les voies, ce qui mettrait en danger la vie des deux voyageuses ou de notre personnel». Point. Final. Enfin... pas tout à fait, manifestement: «Ils nous ont dit que ce n’est qu’un chat».

Pourtant:

«La scène était très violente. C'était comme une exécution»
La maman de Melaïna, au micro de BFMTV.

Une anecdote, qui exprime plutôt bien l'aspect émotionnel et un brin bordélique de cette affaire: lundi, en toute hâte, l'association «Chihuahua en détresse» a tenté, elle aussi, d'intégrer la partie civile. Entre la rubrique chiens écrasés et celle des chats, il n'y a manifestement qu'un procès émotionnelle.

La SNCF a-t-elle mal réagit?

En janvier dernier, nous avions sollicité un cheminot français, qui souhaitait garder l'anonymat, pour qu'il nous éclaire sur la marche à suivre dans de telles circonstances. Et, en gros, tout passe par la «procédure PERS».

Un document que «le conducteur doit remplir avec le poste d’aiguillage», pour garantir «qu’il n’y aura pas de train qui arrive sur l’autre voie». La SNCF a-t-elle mal réagi ce jour-là? «Oui. A Montparnasse, ils n'ont pas pris la bonne décision. Mais ce genre de situation est super complexe à gérer en vrai».

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