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Trump s'en prend à des élus démocrates et évoque la «peine de mort»

Trump s'en prend à des élus démocrates et évoque la «peine de mort»

WASHINGTON, DC - NOVEMBER 17: U.S. President Donald Trump is pictured during a meeting with the White House Task Force on the FIFA World Cup 2026 in the Oval Office at the White House in Washington, D ...
Le président américain a plus ou moins ouvertement menacé des élus démocrates.Image: The Washington Post
Les tensions politiques s’intensifient aux Etats-Unis, après que Donald Trump a évoqué la peine de mort pour quelques élus démocrates ayant appelé à la «sédition», provoquant un tollé immédiat.
20.11.2025, 22:4520.11.2025, 22:45

Le président américain a accusé jeudi six démocrates de sédition – un crime «passible de la peine de mort» – après que ces élus ont exhorté les militaires et les agents du renseignement américains à désobéir aux «ordres illégaux» de son gouvernement.

«COMPORTEMENT SEDITIEUX, passible de la peine de MORT!»
Le président américain sur son réseau Truth Social

«Trump vient de réclamer la mort pour des élus démocrates. Absolument infâme», a réagi de son côté le Parti démocrate sur X.

Le président a été accusé par l'opposition de recourir à l'armée sans fondement légal pour des opérations de maintien de l'ordre sur le sol américain et de lutte contre le narcotrafic à l'étranger. Dans un message publié peu auparavant sur la même plateforme, Donald Trump avait qualifié ces opposants de «traîtres» ayant un «comportement séditieux».

Les six élus démocrates à la Chambre des représentants et au Sénat, ayant eux-mêmes servi dans l'armée ou les services secrets, ont publié mardi sur X une vidéo dans laquelle ils lancent à l'intention des militaires et des agents du renseignement: «Vous pouvez refuser les ordres illégaux.»

Ils estiment que «cette administration oppose nos militaires en uniforme et nos professionnels du renseignement aux citoyens américains». Dans un communiqué publié jeudi après le message de Donald Trump, ils ont fustigé les attaques du républicain:

«Tous les Américains doivent s'unir et condamner les appels du président à notre assassinat et à la violence politique. C'est l'heure de l'intégrité morale»
La vidéo des élus démocrates, sur X

«Aujourd'hui, les menaces contre notre Constitution ne viennent pas seulement de l'étranger, mais aussi d'ici, chez nous», ont aussi dénoncé mardi ces élus, dont le sénateur Mark Kelly, un ancien membre de la Marine américaine et astronaute de la Nasa, ou la sénatrice Elissa Slotkin, qui a servi pour la CIA en Irak.

Les meneurs démocrates à la Chambre des représentants ont dénoncé la «rhétorique violente et déchaînée» du président américain, l'appelant à supprimer ses messages «avant que quelqu'un ne soit tué». Dans la nuit de mercredi à jeudi, Donald Trump a partagé une publication d'un autre utilisateur sur Truth Social, où il est écrit: «Pendez-les».

Le chef des sénateurs démocrates, Chuck Schumer, a accusé le président de «jeter de l'huile sur le feu» avec cette rhétorique violente.

Les six élus de l'opposition ont reçu jeudi le soutien d'un groupe disant représenter «plus de 360» anciens responsables militaires et diplomatiques, qui a accusé dans un communiqué la Maison Blanche de «transformer un principe de droit fondamental en désaccord politique». Selon leur communiqué, la désobéissance à des ordres illégaux «est le fondement même du contrôle exercé par les civils sur l'armée».

Les élus démocrates ne précisent pas dans leur vidéo à quels ordres ils font référence, mais Donald Trump et son fidèle allié au Pentagone, le ministre Pete Hegseth, sont critiqués pour leur utilisation des forces armées. Le président a ordonné le déploiement de la Garde nationale dans plusieurs villes démocrates, dont Los Angeles et Washington, contre l'avis des autorités locales.

«Exécutions extrajudiciaires»

Il a justifié le déploiement de ce corps de réserve de l'armée par ce qu'il présente comme une montée de la criminalité. Les Etats-Unis ont également mené ces dernières semaines une vingtaine de frappes dans les Caraïbes et le Pacifique contre des embarcations qu'ils accusent – sans présenter de preuves – de transporter de la drogue, faisant au moins 83 victimes.

Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'Homme, Volker Türk, a exhorté Washington à enquêter sur la légalité de ces frappes, relevant de «solides indices» de «violations du droit international» humanitaire et «d'exécutions extrajudiciaires».

Le ministère de la Justice a lui assuré le 12 novembre que ces frappes avaient «été ordonnées conformément aux lois du conflit armé et constituent donc des ordres licites». Avant Donald Trump, d'autres hauts responsables de la Maison-Blanche avaient attaqué l'appel des six élus de l'opposition.

«Des responsables démocrates appellent ouvertement la CIA et les dirigeants de l'armée à se rebeller contre leur Commandant en chef. Ne sous-estimez pas à quel point le Parti démocrate est devenu dangereusement radicalisé», avait réagi mercredi sur X le directeur de cabinet adjoint de la Maison-Blanche, Stephen Miller. (mbr/ats)

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