Comme un rappel n'est jamais de trop, Donald Trump a été inculpé dans cet Etat clé pour tentative d'inverser le résultat de la présidentielle de 2020. C'est dans le cadre de ce dossier qu'il a été sommé de se rendre la semaine dernière dans une prison d'Atlanta, afin d'y être fiché, comme n'importe quel suspect.
Convoqué le 6 septembre pour sa mise en accusation publique, l'ex-président a indiqué dans le document judiciaire qu'il renonçait à son droit d'apparaître devant le juge. Il ne devrait donc pas se déplacer de nouveau à Atlanta.
Pourtant, Donald Trump et ses 18 co-accusés risquent gros dans cette affaire: la loi sur la délinquance en bande organisée, utilisée par la procureure dans ce dossier, prévoit des peines de cinq à vingt ans de prison.
A cela s'ajoutent une flopée d'autres affaires: tentative de coup d'Etat, paiements suspects, pressions électorales lors de la présidentielle, gestion négligente de documents confidentiels après son départ de la Maison Blanche. Autant d'affaires pour lesquelles l'ancien président a plaidé non coupable - et qu'il attribue systématiquement à l'administration Biden.
Des rebondissements judiciaires qui ne le desservent pas totalement: jusqu'à présent, chaque mise en accusation lui a rapporté des millions de dollars en dons de campagne, versés par des trumpistes convaincus qu'il est victime d'une cabale politique.
Quoi qu'il en soit, c'est une année 2024 hors norme que s'apprête à vivre le tempétueux républicain: sa campagne électorale sera jalonnée de plusieurs procès, notamment en mars et en mai. Un calendrier qui pourrait encore évoluer. (mbr/ats)