Donald Trump Junior ne fait pas que porter le (lourd) patronyme de son géniteur. Selon le quadragénaire plus réputé pour son sens du trolling sur X que celui de la diplomatie, la Maison-Blanche pourrait être une possibilité. C'est du moins ce qu'il a fait savoir à une modératrice, en marge d'une conférence organisée au forum économique à Doha, lorsqu'elle lui demande s'il pourrait envisager de se porter candidat après le départ de son père.
Si l'objectif actuel de ce grand passionné de chasse et de pêche n'est pas tant de mener une campagne présidentielle que de traquer «l'idéologie woke qui a pris le contrôle» dans le monde des affaires, il n'écarte rien.
En attendant, assure-t-il, le second mandat de l'administration Trump constitue «la plus grande opportunité de réinitialiser l'Amérique, de réinitialiser les relations dans le monde, de créer prospérité et croissance pour tout le monde. Et je suis complètement ici pour ça», a-t-il conclu en clôture d'un session, au cours de laquelle il a insisté sur le fait qu'il était avant tout «un entrepreneur».
Homme d'affaires avant que son père ne devienne président, il le restera «après», a encore affirmé le vice-président exécutif de la Trump Organization, l'entreprise familiale active dans l'immobilier, le tourisme, l'hôtellerie, ou encore les terrains de golf.
D'autant qu'il ne faudrait pas «griller la priorité» à papounet. Son père entretient régulièrement le doute sur l'éventualité de briguer un troisième mandat, proscrit par la Constitution américaine, ce qui suscite les critiques de ses opposants (le 22e amendement, adopté en 1947, prévoit en effet que «personne ne peut être élu plus de deux fois au poste de président»).
«Je ne sais pas, il faut réfléchir», a ainsi fait savoir Donald Trump Senior la semaine dernière, là encore au Qatar, devant des militaires américains sur la base d'al-Udeid.
Depuis quelques semaines, la boutique en ligne de Donald Trump propose des casquettes rouges et des T-shirts portant l'inscription «Trump 2028», date de la prochaine élection. A défaut de pouvoir piétiner la Constitution, la famille la plus puissante d'Amérique pourra toujours envisager de les réutiliser pour le fils prodigue. (mbr avec afp)