Que se passe-t-il quand vous mixez la famille royale britannique, le truculent ex-président Donald Trump et un projet de bouquin? Réponse: un tweet incendiaire et une métaphore pour le moins imaginative.
En effet, le frère de la défunte Lady Diana n'y est pas allé avec le dos de la cuiller à Earl Grey. Mercredi, Charles Spencer a vilipendé le président américain en des termes peu commodes:
Quelle frasque a donc bien pu commettre l'ex-chef d'Etat américain pour mériter cette comparaison peu flatteuse avec une blessure à l'anus?
Comme souvent dans la famille royale britannique, c'est un livre qui a mis le feu aux poudres. Le 9 mars dernier, la maison d'édition de Donald Trump, Winning press publishing, a annoncé en grande pompe la sortie de son nouveau recueil, Letters to Trump.
Son contenu: 150 lettres de correspondance privée adressées au milliardaire, dont certaines signées des «plus grands noms de l'histoire de ces 40 dernières années». Citons par exemple les présidents américains Ronald Reagan et Bill Clinton, le Russe Vladimir Poutine, le leader nord-coréen Kim Jong Un ou encore la papesse de la télé américaine Oprah Winfrey (le monde est petit).
Parmi ces missives: une lettre signée de la regrettée Lady Diana.
Jusque-là, pourquoi pas? Mais c'était sans compter sur l'éternel sens de la provoc' et de la poésie de Trump, qui s'est lâché dans un message promotionnel sur son réseau social:
La remarque d'un goût douteux ne pouvait que lui attirer le courroux du frère de la princesse disparue.
Ce n'est pas la première fois que Donald Trump se laisse aller à des commentaires obscènes sur la pauvre Diana. En 1997 déjà, rappelle The Mirror, le magnat new-yorkais clamait dans une interview scandaleuse, ressortie en 2018, qu'il aurait apprécié avoir des relations sexuelles avec elle – à condition qu'elle passe, au préalable, un test de dépistage du VIH. Charming.
Toujours en 1997, Trump a également lorgné sur Diana dans son livre The art of the comeback. «Je n'ai qu'un seul regret dans le département des femmes, je n'ai jamais eu l'occasion de courtiser Lady Diana Spencer», écrit-il.
En avril 2022, indique pour sa part le Daily mail, l'ex-président effronté a fanfaronné sur le plateau de l'animateur Piers Morgan que la reine Elizabeth et l'actuelle consort Camilla s'étaient disputé son attention, durant un banquet royal.
Il semblerait que la fixette de Trump sur la princesse de Galles était à sens unique. Selon le chroniqueur royal Christopher Andersen dans une biographie de Charles III, Trump a «poursuivi agressivement» Diana après son divorce avec le prince Charles, en 1996.
Une information confirmée par Selina Scott, une proche amie de la princesse de Galles. Selon elle, le milliardaire aurait donné à la princesse «la chair de poule».
On ose espérer que Lady Di n'a pas fait partie des malheureuses que le milliardaire a «attrapé par la chatte», selon sa propre formule. En tout cas, la comparaison de Charles Spencer régale déjà ses adversaires. Un proche de Ron DeSantis, le rival républicain potentiel à la présidentielle 2024, a glissé malicieusement: «Je pense que DeSantis a un slogan pour sa campagne présidentielle: "Donald Trump: pire qu'une fissure anale royale"».