Depuis plus de cinq ans, nombre de chroniqueurs et journalistes spécialistes de la monarchie ont tenté de percer le mystère qui fascine les amateurs de drames royaux: le moment de bascule où Meghan Markle serait passée de petite-belle-fille idéale à cauchemar sur pattes de la reine.
Lady Elizabeth Anson, décédée il y a cinq ans à l'âge de 79 ans, pensait connaître la réponse. Cousine éloignée d'Elizabeth II, celle qu'on appelait «Liza» pour la démarquer de sa royale parente était très proche de la monarque – au point d'être chargée d'organisation de nombreuses fêtes pour les membres de la famille royale. Parmi elles? Le mariage d'Harry et Meghan en mai 2018, évidemment.
Cette semaine, Sally Bedell Smith, auteure d'une biographie sur Charles III et qui a côtoyé «Liza» pendant plusieurs années, a dévoilé les souvenirs de l'aristocrate dans un article publié dans le Times. Et les raisons qui, selon elle, ont mené au déclin des relations d'Harry et Meghan avec Queenie.
Nous sommes en 2017. Les jeunes fiancés entament les préparations de leurs noces, prévues pour mai l'année suivante. La personne pour les aider à préparer ce grand évènement semble toute désignée: Liza, of course. D'autant qu'à l'époque des fiançailles, l'aristocrate trouve Meghan «posée, très naturelle, intelligente et attentionnée» en la voyant à la télévision. «Meghan rayonne clairement plus que Harry, mais elle doit veiller à ne pas lui faire de l'ombre», prévient toutefois la septuagénaire.
En février 2018, au terme de leur première rencontre, Liza est sous le charme rafraîchissant de cette actrice américaine. Cela ne va pas durer. A chaque fois qu'elle tente de discuter planification avec la future mariée ou évoque une idée pour la cérémonie, elle se heurte à un mur. Meghan esquive délibérément le sujet.
Finalement, le couple fait savoir que Meghan ne souhaite pas que Lady Elizabeth, l'organisatrice de fêtes préférée de la reine, s'implique dans leurs noces. Harry informe sa grand-mère qu'ils prendront «une autre direction», persuade qu'Elizabeth II sera tout autant «satisfaite». Que nenni.
«Lorsque j'ai parlé à la reine, elle m'a dit qu'elle n'était pas du tout satisfaite», aurait déclaré la lady, vexée.
Mais ce qui achèvera vraiment d'agacer la reine Elizabeth est la décision unilatérale de son petit-fils de célébrer la cérémonie de mariage en la chapelle Saint-Georges, sans avoir préalablement demandé l'autorisation du doyen de Windsor. Un véritable sacrilège protocolaire.
«Harry semble croire que la reine peut faire ce qu'elle veut, mais elle ne le peut pas», témoigne Liza. «Sur le plan religieux, c'est la compétence du doyen de Windsor.»
A cela s'ajoute un thé entre la reine et le jeune couple, quelques jours plus tôt, durant lequel Harry se montre «impoli» et qui laisse Elizabeth II contrariée. En cause? Lorsque la défunte reine aurait tenté d'en savoir plus sur la robe de mariée, Meghan refuse d'en dire plus.
Heureusement, quelques semaines avant le mariage, fin avril, «la reine et Harry se sont réconciliés». «Il est venu la voir de son propre chef. Elle a dit se sentir très exclue, alors il lui a écrit une lettre pour lui raconter ce qui se passait», raconte Liza. Pfiou!
Néanmoins, selon Liza, cette réconciliation de dernière minute n'a pas empêché la monarque d'observer avec inquiétude la relation d'Harry et Meghan avec Kate et William. «Meghan, William et Kate ne s'entendent pas bien. C'est ce qu'a dit la reine, en particulier à propos des deux filles», observe l'aristocrate. «Il est inquiétant que tant de gens se demandent si Meghan est la bonne personne pour Harry. Le problème, pauvre Harry, c'est qu'il n'est ni fort ni sémillant, alors qu'elle est les deux à la fois.»
La suite, on la connait. Si le monde entier tombe en pâmoison devant la belle mariée Meghan Markle, les choses ne vont pas tarder à se gâter.
Fin février 2019, lorsque Liza et la journaliste parlent au téléphone, quelques mois avant sa mort d'un cancer du poumon, l'aristocrate lâche les chiens:
Mais, désormais, «le fossé entre les frères est vraiment trop profond». Heureusement pour la défunte Lady Anson... Elle n'avait encore rien vu.