Si la première impression n'est pas toujours la bonne, alors la dernière non plus. Le FC Bâle a terminé son match face au FC Sion (1-1) acculé en défense et en infériorité numérique (expulsion de Leon Avdullahu à la 90e), samedi soir à Tourbillon. Il a aussi beaucoup souffert dans certaines phases de jeu, face à des Sédunois conquérants et appliqués tactiquement. Mais il est aussi, et peut-être surtout, le nouveau leader du championnat grâce à une très belle série en cours:
Le FC Bâle peut donc faire un mauvais match et ne pas perdre, ce qui est le signe des grandes équipes. Il peut aussi rivaliser avec son adversaire en débutant la partie sans deux éléments appelés à jouer un rôle majeur dans sa saison: Xherdan Shaqiri, entré en jeu à la 71e et toujours en rodage, et Kevin Carlos, lui aussi apparu en cours de match (62e) et qui manque encore d'automatismes avec ses coéquipiers.
La pause dévolue aux équipes nationales va faire beaucoup de bien au FC Bâle. Elle va lui permettre d'intégrer ses nouvelles recrues et de préparer un match qui pourrait s'apparenter à un tournant de la première moitié de saison: le 21 septembre, les Rhénans reçoivent en effet Zurich à domicile (20h30). Xherdan Shaqiri sera alors à 100% (c'est le plan imaginé par Celestini) et Kevin Carlos, 14 buts en 35 matches de championnat la saison dernière avec YS, se sentira comme chez lui dans sa nouvelle équipe.
Ces deux joueurs témoignent de tout le potentiel d'une équipe qui a débuté son match de samedi avec un banc fort bien garni (outre Shaqiri et Carlos, on y trouvait Benjamin Kololli, Fabian Frei ou encore Taulant Xhaka). Bâle a donc des ressources, et du temps pour en tirer le meilleur, puisqu'il ne dispute aucune Coupe d'Europe cette saison, contrairement à plusieurs de ses concurrents (YB, Lugano et Saint-Gall).
Il possède aussi en Fabio Celestini un entraîneur qui a pu mettre en place ses principes de jeu (il était déjà au club la saison dernière) et dont on connaît le niveau d'exigence: il suffisait de le voir ce samedi gesticuler sur le banc de touche en début de match, alors que son équipe maîtrisait totalement le jeu, pour deviner qu'il ne tolèrera pas le moindre relâchement. Un état d'esprit qui, conjugué aux récents résultats et à la profondeur de banc, fait de ce FC Bâle un adversaire que peu d'équipes aimeront affronter cette saison.