Le samedi après-midi 31 août dernier a été électrique dans les rues de Sion. La cause? Une bagarre opposant des supporters du FC Bâle à ceux du FC Sion, avant le match de Super League entre ces deux équipes. Résultat: un jeune homme de 18 ans, blessé, a dû être hospitalisé.
«Il est désormais certain que les agressions ont été provoquées par des supporters bâlois», a tranché mercredi, dans un communiqué, la Conférence des directeurs cantonaux de justice et police (CCDJP). Les autorités qui dépendent de celle-ci ont donc pris des mesures contre les fans du FC Bâle (et elles impliquent aussi directement le club):
Le FC Bâle a réagi dans la foulée à travers un communiqué. Et autant dire que ses dirigeants en ont gros sur la patate face à ces décisions de la CCDJP.
Pour commencer, ils estiment que ce n'est pas au club de payer pour le comportement d'individus isolés, qui ne sont pas affiliés officiellement au FC Bâle. «L'incident s'est produit bien avant l'arrivée du train spécial transportant les supporters du FCB», font-ils remarqué.
Le club rhénan se plaint aussi d'un manque de communication de la CCDJP. Celle-ci lui a ordonné, rappelle-t-il, de «faire comprendre clairement à ses supporters les conséquences de nouvelles fautes pour leur propre club». Problème, selon les boss bâlois: on ne leur a pas dit qui était impliqué dans ces bagarres, ni comment. Ils estiment donc impossible de faire de la prévention ciblée et utile.
Mais surtout, le FCB critique des sanctions collectives qui sont, selon lui, injustes et «contre-productives». Injustes, car elles punissent des supporters innocents qui n'ont rien à voir avec ces incidents. Cette décision «confirme malheureusement la tendance des autorités, qui ont récemment été souvent unilatérales, vers une criminalisation généralisée des supporters de football», assène le club rouge et bleu. Il poursuit:
Les dirigeants rhénans concluent leur communiqué en espérant «que le dialogue avec les autorités redeviendra le plus rapidement possible plus constructif».