Sport
Roland-Garros

Roland-Garros: Iga Swiatek semble partie pour écraser le tennis féminin

Image

Iga Swiatek semble partie pour écraser le tennis féminin

La Polonaise a dominé Coco Gauff 6-1 6-3 en finale de Roland-Garros et porté son invincibilité à 35 matchs. A 21 ans, elle semble déjà sans égale.
04.06.2022, 18:4705.06.2022, 18:57
christian despont, paris

Il y a cette réplique mémorable dans la série Borgen: le pouvoir n'est pas un petit chat qui vient sauter sur tes genoux, il faut le prendre. Iga Swiatek l'a bien compris: même la perte d'un point à 6-1 0-0 l'énerve. Elle ne laisse rien aux autres.

Sans fanfare ni beaucoup de trompettes, la voilà numéro 1 mondiale depuis qu'Ashleigh Barty a quitté le tennis précipitamment, et c'est peut-être ce qu'a compris l'Australienne lorsqu'elle a décidé de reprendre ses études: il lui faudrait accomplir des efforts surhumains pour résister à une rivale aussi intransigeante et bosseuse (en plus, Barty est plutôt du genre à caresser les chats).

Vainqueur pour la deuxième fois à Roland-Garros, Iga Swiatek y a remporté son sixième tournoi et sa 35e victoire d'affilée. C'est un monologue. «Elle gagne très facilement, c'est spécial, l'a complimentée Rafael Nadal, son idole de toujours. J'ai vu quelques-uns de ses matches et on a l'impression qu'aujourd'hui, elle est au-dessus du lot. La façon dont elle joue en ce moment... Elle a l'air inarrêtable.»

Cette façon est somme toute très simple; mais extrêmement difficile à réaliser: elle reste collée à sa ligne et elle dicte le tempo. Son coup droit n'est pas toujours le plus fiable, son revers slicé (s'il en est) flotte un peu, mais son jeu forme un ensemble cohérent, parfaitement coordonné, servi par des capacités athlétiques hors normes.

Les références à Nadal vont bien au-delà de quelques émois adolescents. Ainsi qu'elle le reconnaît elle-même, Swiatek lui a tout «piqué»: l'attitude positive, l'analyse permanente, l'adaptabilité, l'humilité, le travail, le défi physique et mental qu'elle impose à ses «semblables», dont certaines sont parfois plus complètes mais moins tenaces (Barty), moins dominatrices dans l'âme (Jabeur) ou la prise de risque (Gauff).

Swiatek a certes un cœur; pas le genre à frapper son chat sur Instagram. Pendant l'hymne polonais, elle a pleuré de tout son être et avoué timidement: «Ce n'est pas toujours facile d'être la grande favorite». Elle devrait s'y habituer assez vite: aucune joueuse n'a actuellement ni sa vitesse d'exécution, ni sa maîtrise tactique. Encore moins son goût du pouvoir.

Ceci pourrait également vous intéresser:
Avez-vous quelque chose à nous dire ?
Avez-vous une remarque ou avez-vous découvert une erreur ? Vous pouvez nous transmettre votre message via le formulaire.
0 Commentaires
Comme nous voulons continuer à modérer personnellement les débats de commentaires, nous sommes obligés de fermer la fonction de commentaire 72 heures après la publication d’un article. Merci de votre compréhension!
Le foot suisse lui donne ce que la France lui interdisait
En France, Imane Touriss n’avait pas le droit au foulard sur le terrain. Ce n’est pas le cas en Suisse, où elle est devenue la première footballeuse professionnelle à l’adopter.
Imane Touriss possède un toucher de balle comme peu d’autres joueuses du championnat. La milieu de terrain de GC séduit par sa technique raffinée et son sens aigu du jeu. Mais elle se distingue aussi par un détail visible: Imane Touriss est la première joueuse de l’histoire de la Women’s Super League à évoluer avec un foulard. CH Media, groupe auquel watson appartient, l’a rencontrée sur le campus du club à Niederhasli.
L’article