Lâchée sous forme de plaisanterie il y a deux mois après la chute de Marco Schwarz (blessé au genou), cette phrase de Marc Girardelli sonne finalement très juste. Elle traduit tout simplement l’écrasante supériorité du Nidwaldien. Même s’il n’est pas parti aux Maldives comme l’ancien champion luxembourgeois pouvait le suggérer, Marco Odermatt a marqué bien des esprits samedi lors de la conquête de sa troisième Coupe du monde. Et ce n'est peut-être pas fini.
«Odi» ne soldera en aucun cas cette fin de saison. Tout simplement parce qu'il a encore trois records dans le viseur:
Rien n’est donc impossible pour un homme capable de gagner un slalom géant après n’avoir signé que le onzième chrono de la première manche comme il l’a fait à Schladming. Plus les hivers passent, plus l’impression que le ciel est sa seule limite se renforce. Sur ses skis, Marco Odermatt semble vraiment capable de rendre possible l’impossible.
Sa réussite a suscité, bien sûr, l’intérêt des différentes marques qui souhaitent s’associer à son nom. Aujourd’hui, Marco Odermatt est sous contrat avec... 21 sponsors. Il s’efforce toutefois de reporter ses obligations auprès de ses partenaires une fois sa saison achevée. Il a toutefois fait une exception cet hiver avec le tournage du clip de «Sunrise» aux côtés de Roger Federer. Il a été réalisé en décembre au lendemain de sa victoire au géant de Val d'Isère dans un palace à Andermatt juste avant de se rendre aux Sport Awards, cette émission si prisée par le public alémanique à défaut de privilégier le trilinguisme.
«Nous nous efforçons de rester le plus raisonnable possible devant l’afflux des demandes», souligne Michael Schiendorfer, son manager depuis huit ans déjà. «Il est crucial que Marco bénéficie toujours de suffisamment de temps pour s’entraîner et pour se reposer.»
Pour l'instant, l'équilibre n'est pas rompu. A 26 ans, Marco Odermatt a compris depuis longtemps comment cibler ses priorités pour rester l'incontestable no 1 de son sport. (ats/jcz)