L'Inter Milan a évité de peu le camouflet pour son deuxième match dans le Mondial des clubs.
L'ancien portier de l'équipe de Suisse Yann Sommer et ses équipiers ont renversé les Urawa Red Diamonds (2-1) samedi à Seattle en marquant deux fois dans le dernier quart d'heure.
Mené dès la 11e minute sur un but de Ryoma Watanabe, le finaliste malheureux de la dernière Ligue des champions a longtemps été incapable de déstabiliser le bloc bas des Red Diamonds. Mais une reprise acrobatique de Lautaro Martinez sur corner a permis aux Intéristes d'égaliser (78e).
Valentin Carboni a ensuite marqué avec calme dans les arrêts de jeu (92e), ce qui élimine le club japonais, défait pour la seconde fois. L'Inter, qui a monopolisé le cuit samedi (82% de possession de balle), totalise quant à lui 4 points avant son troisième match contre River Plate mercredi.
La Suisse a bouclé son Eurobasket dames sur une 3e défaite en autant de matches. A l’heure de dresser le bilan de leurs performances en Grèce, les Suissesses rêvaient de revivre une telle expérience.
Les Helvètes ne nient pas un manque d’adresse et de multiples petites erreurs commises durant l’ensemble de la compétition, qui ont confirmé un écart encore significatif entre elles et le top 10 européen. Dans la balance, Evita Herminjard et ses coéquipières mettent également en exergue ce qu’elles veulent retenir de ce rendez-vous grec: l’image positive qu’elles ont démontrée, et les progrès réalisés face à l'élite continentale.
"Nous avons montré du beau basket. Il faut maintenant qu'on arrive à bien jouer sur la durée et pas uniquement sur un certain nombre de séquences", résumait Evita Herminjard, visiblement émue. "J'espère qu'enfin, les équipes vont désormais se dire +on va devoir jouer sérieusement contre l'équipe de Suisse+. C'est ma plus grande fierté."
"Dans le vestiaire, il y a un mot qui est souvent revenu pour résumer nos matches, c'est résilience", dévoilait la shooteuse fribourgeoise Elea Jacquot.
"On aurait pu faire certainement un peu mieux - on a fait un peu trop de petites erreurs -, mais globalement, le bilan est positif. On a beaucoup appris, estimait, pour sa part, l’intérieure bernoise Lin Schwarz. "Nous serions bien entendu heureuses de revivre un tel événement."
L'équipe de Suisse entamera, en novembre, le premier des deux tours de qualification à l'Euro 2027. Toujours avec François Gomez à sa tête, selon le secrétaire général de Swissbasketball, Erik Lehmann.
Le Borussia Dortmund a souffert pour décrocher son premier succès dans le Mondial des clubs. Son portier zurichois Gregor Kobel a ainsi capitulé à trois reprises face aux Mamelodi Sundowns.
Le BVB s'est imposé 4-3 devant les Sud-Africains, qui ont ouvert la marque dès la 11e minute de jeu samedi à Cincinnati. La formation allemande devra attendre sa dernière rencontre contre les Sud-Coréens d'Ulsan pour s'assurer une place en 8es de finale.
Après son match nul inaugural contre Fluminense (0-0), Dortmund a ouvert son compteur grâce à Felix Nmecha (16e), Serhou Guirassy (34e), Jobe Bellingham (45e) et Iqraam Raynders (59e, autogoal). Les Allemands, qui menaient 4-1 à l'heure de jeu, se sont fait une petite frayeur en encaissant deux autres buts, le dernier à la 90e.
Timothé Mumenthaler tient la grande forme. Le champion d'Europe du 200 m a "explosé" son record personnel sur 100 m samedi dans le meeting AtleticaGenève en réussissant 10''13 lors des séries.
Le Genevois de 22 ans est ainsi devenu le troisième meilleur performeur suisse de l'histoire sur la rectiligne, derrière le banni Alex Wilson (10''08) et Silvan Wicki (10''11). Son précédent "personal best" sur 100 m, 10''24, avait été réalisé au début du mois sur la même piste lors des championnats cantonaux.
Mumenthaler, qui avait battu son meilleur temps sur le demi-tour de piste neuf jours plus tôt à Oslo (20''27), a renoncé à la finale du 100 m pour se concentrer sur le 200 m programmé en fin d'après-midi. Bien lui en a pris, même si son temps de 20''05 ne sera pas homologué en raison d'un vent trop favorable (+2,3 m/s).
La "revenante" tessinoise Ajla Del Ponte a quant à elle souffert pour sa première course de la saison estivale. La 5e des JO de Tokyo 2021 a dû se contenter de 11''68 dans les séries du 100 m.
Comme prévu, Grasshopper abordera la saison de Super League qui débute fin juillet avec un nouvel entraîneur.
Le contrat de l'Allemand Tomas Oral (52 ans) ne sera pas prolongé, a annoncé le club zurichois. Le nom de son successeur n'a pas été communiqué.
Oral a repris le poste d'entraîneur de GC en novembre dernier, alors que les Zurichois occupaient la dernière place du classement. Il a stabilisé l'équipe, mais n'a pas pu empêcher les Sauterelles de devoir disputer un deuxième barrage consécutif, au cours duquel les Zurichois se sont imposés face à Aarau sur le score total de 4-1.
"Tomas a fait un excellent travail dans une phase de défi", déclare le directeur sportif de GC, Alain Sutter, cité dans le communiqué de presse. "Pour la saison à venir, le club veut toutefois démarrer avec une nouvelle orientation sportive, y compris un remaniement complet des postes clés et des impulsions nouvelles".
Carlos Alcaraz a disposé aisément de Roberto Bautista samedi sur l'herbe du Queen's. Le no 2 mondial se retrouve en finale pour le cinquième tournoi consécutif, avec Jiri Lehecka en futur adversaire.
La préparation pour Wimbledon (30 juin-13 juillet) se poursuit donc sans accroc pour le double tenant du titre, victorieux de son compatriote espagnol en deux manches (6-4 6-4) et près d'une heure et trente minutes. Discipliné et intraitable au service, il a empoché sa 250e victoire sur l'ATP Tour, la 17e d'affilée et la 42e de la saison, plus haut total parmi les joueurs du circuit.
Carlos Alcaraz va donc jouer une finale pour le cinquième tournoi consécutif dans lequel il est engagé, après ses titres sur la terre battue de Monte-Carlo, Rome et Roland-Garros, et sa finale perdue à Barcelone. Face à lui se présente Jiri Lehecka, 23 ans et 30e mondial, sur le point de disputer sa première finale sur gazon.
Le Tchèque a contrarié le public du Queen's samedi en éliminant en trois manches (6-4 4-6 7-5) le numéro 1 britannique Jack Draper, diminué par une inflammation des amygdales depuis plusieurs jours. Malgré sa défaite, Draper est assuré de grimper à la 4e place du classement ATP, lundi.
L'équipe de Suisse a bouclé son Eurobasket dames samedi en Grèce par un troisième revers en quatre jours.
Contre la France, vice-championne olympique en 2024, les protégées de François Gomez ont été corrigées 111-37 (60-14), dominées dans tous les secteurs de jeu.
Au moment du tirage au sort des poules de l'Eurobasket, le 8 mars dernier, plusieurs joueuses suisses n'avaient pas caché leur excitation d'affronter la France, finaliste des JO 2012 et 2024.
Face à ce voisin qui peut disputer un tournoi continental sans plusieurs joueuses de très haut niveau (Gabby Williams, Marine Johannès, notamment), les Helvètes ont pu se rendre compte de l'univers qui sépare les deux pays, bien que la France n'ait aligné que cinq vice-championnes olympiques.
Contre le cinq de base tricolore, Nancy Fora et consorts n'ont tout simplement pas pu s'exprimer en début de match (17-4 à la 6e), permettant aux Tricolores, qui n'en avaient déjà pas besoin, de rentrer idéalement dans la partie. Si les Suissesses ont ensuite pu contrecarrer la jeune génération adverse (25-9 à la 10e), le deuxième quart fut aussi long qu'un jour sans fin (35-5).
Les Suissesses peuvent tirer un bilan favorable de leurs deux premières prestations dans cet Eurobasket. La troisième, elles préféreront l'oublier.
Le cadre de l'équipe de Suisse pour l'Euro dames comprend désormais douze noms. La Valaisanne des Young Boys Iman Beney (18 ans) est pour l'heure la seule Romande figurant sur la liste provisoire.
Les noms de sept joueuses ont été révélés tout au long de la journée de samedi dans le cadre de la "chasse au trésor" ("The Chase") mise sur pied par l'ASF depuis vendredi pour communiquer la sélection de la technicienne suédoise Pia Sundhage. Il en reste donc onze à désigner d'ici lundi.
Coumba Sow, la capitaine Lia Wälti et Svenja Fölmli, dont les maillots ont été trouvés le matin, Luana Bühler et les jeunes Iman Beney et Sydney Schertenleib (18 ans également), "repérées" quant à elle dans l'après-midi, puis Géraldine Reuteler, dont le tricot a été dévoilé lors de l'émission "Veloclub" sur la chaîne SRF, peuvent donc d'ores et déjà se réjouir de vivre cet Euro à domicile.
Joao Almeida a remporté la 7e et avant-dernière étape du Tour de Suisse samedi à Emmetten.
Le Portugais empoche ainsi 10 précieuses secondes de bonification. Le Français Kévin Vauquelin, 3e sur la ligne, reste en tête du classement général.
Joao Almeida a maîtrisé son sujet samedi, répondant parfaitement à l'attaque placée par Kévin Vauquelin à moins de 500 m de l'arrivée. Le vainqueur du dernier Tour de Romandie passe au 2e rang du général, à 33'' du porteur du maillot jaune, alors que Julian Alaphilippe est désormais 3e à 41'' du leader.
Vauquelin a encore été devancé au sprint par le Britannique Oscar Onley (2e de l'étape), qui le prive de 2'' de bonification. Alaphilippe, qui avait été lâché par les quatre autres hommes de tête à 1,3 km de l'arrivée, a finalement limité la casse en ne perdant que 8'' au terme de l'ultime ascension du jour.
La victoire finale dans cette Boucle nationale se jouera donc dimanche lors d'un difficile contre-la-montre, disputé sur 10,1 km entre Beckenried et Stockhütte avec 834 mètres de dénivelé. Almeida a les moyens de renverser la table, comme lors du Tour de Romandie où il avait pris les commandes à l'issue du "chrono" final à Genève.
Marc Marquez a vécu un samedi de rêve sur le circuit du Mugello.
L'Espagnol a remporté le sprint du GP d'Italie de MotoGP, après avoir décroché sa 100e pole en championnat du monde de vitesse plus tôt dans la journée.
L'octuple champion du monde a survolé les débats samedi après-midi, malgré un départ manqué. Il a devancé de 1''441 son frère cadet Alex Marquez (2e) pour s'offrir une huitième victoire en neuf sprints disputés depuis le début de l'exercice 2025. La 3e place est revenue à l'Italien Francesco Bagnaia (à 2''561).
Marc Marquez, qui a également triomphé à quatre reprises dans un Grand Prix dominical cette saison, conforte ainsi sa première place au classement des pilotes. Il compte désormais 35 points d'avance sur Alex Marquez et 98 sur Francesco Bagnaia.
Marketa Vondrousova (WTA 164) s'est qualifiée pour sa première finale depuis son sacre à Wimbledon il y a deux ans.
La Tchèque a dominé samedi le no 1 mondial Aryna Sabalenka 6-2 6-4 en demi-finales du WTA 500 de Berlin.
Sixième mondiale au 1er juillet dernier, Marketa Vondrousova a manqué la seconde moitié de la saison 2024 et une grosse partie de la première moitié de celle de 2025 en raison d'une blessure récurrente à l'épaule gauche (opérée à l'été 2024), qui l'a fait dégringoler à la 164e place douze mois plus tard.
Pour un troisième sacre sur le circuit après Wimbledon en 2023 et Bienne en 2017, Vondrousova défiera la Chinoise Wang Xinyu (WTA 49) ou la Russe Liudmila Samsonova (WTA 20), qui s'affrontent dans la seconde demi-finale berlinoise.
La gauchère tchèque a logiquement pris le meilleur sur Aryna Sabalenka, abandonnée par sa première balle de service dans la première manche (43%). Elle n'a cédé qu'une seule fois son service pour se retrouver menée 2-0 dans la seconde manche, mais a immédiatement recollé.
C'est la première fois en huit demi-finales en 2025 qu'Aryna Sabalenka s'incline dans le dernier carré, avec sept finales disputées pour trois titres et quatre défaites, la dernière en date sur terre battue à Roland-Garros contre Coco Gauff. Tombeuse de la Bâloise Rebeka Masarova au 2e tour à Berlin, la Bélarusse avait écarté quatre balles match face à Elena Rybakina en quart.
Lausanne-Sport a officialisé samedi l'arrivée de Peter Zeidler au poste d'entraîneur.
Le technicien allemand succède à Ludovic Magnin, lequel vient de signer à Bâle. La durée de son contrat n'a pas été précisée.
Zeidler "était le premier choix du club pour occuper ce poste-clé", rappelle le LS, qui se dit "heureux de pouvoir compter sur un entraîneur de sa trempe, dont les qualités humaines et professionnelles s’inscrivent pleinement dans la vision et les ambitions du club."
Peter Zeidler (62 ans) reste sur une expérience malheureuse sur le banc de Bochum, où il a été limogé en octobre dernier après seulement huit matches (et sept défaites au passage). Il avait auparavant dirigé pendant six ans le FC St-Gall, après être passé par Tours, Salzbourg, Sion et Sochaux.
Forfait sur blessure pour Roland-Garros, Belinda Bencic (WTA 35) effectuera son retour à la compétition sur le gazon de Bad Homburg.
La St-Galloise affrontera Ekaterina Alexandrova (WTA 18) au 1er tour d'un WTA 500 qui débute dès dimanche.
La championne olympique de Tokyo 2021 s'est déjà mesurée à sept reprises à la Russe, tête de série no 8 du tableau en Allemagne. Elle s'est imposée quatre fois, dont une sur le gazon de Berlin en quart de finale d'une édition 2021 dans laquelle elle avait atteint la finale.
Blessée à un bras, Belinda Bencic n'a plus joué depuis son abandon au 1er tour à Rome le 7 mai. Quant à Ekaterina Alexandrova, elle reste sur un échec mortifiant une semaine plus tôt sur l'herbe de Bois-le-Duc: elle a en effet manqué pas moins de 11 balles de match dans sa demi-finale perdue face à Elise Mertens.
Largement supérieur dans le premier acte, bousculé dans le second, le Bayern Munich a fini par vaincre Boca Juniors (2-1) grâce à Harry Kane et Michael Olise, vendredi dans le Mondial des clubs.
Le "Rekordmeister" a ainsi logiquement acté sa qualification pour les 8es de finale.
Muet et plutôt discret lors du premier match face aux amateurs d'Auckland, malgré l'avalanche de buts inscrits (10-0), Harry Kane s'est montré bien plus actif et tranchant cette fois. C'est lui qui a ouvert le score dans le style létal qui le caractérise, d'un tir croisé du gauche après avoir hérité d'un centre mal repoussé par un défenseur adverse (18e).
Et c'est lui aussi qui a judicieusement dévié un ballon cafouillé dans la surface vers Olise, qui n'a pas manqué en ouvrant son pied de remettre le Bayern devant au score (84e). L'attaquant français, s'est ainsi fait pardonner après sa perte de balle à l'origine de l'égalisation de Boca peu après l'heure de jeu. Mais tout le mérite en est revenu à l'Uruguayen Miguel Merentiel, lancé à pleine vitesse par Alan Velasco, qui a pris Jonathan Tah de vitesse et réussi un grand pont sur Josip Stanisic, avant de tromper Manuel Neuer (66e).
Il fallait alors entendre et voir la réaction des fans survoltés de Boca, qui n'avaient certes jamais arrêté de chanter dans les tribunes du Hard Rock Stadium de Miami, quasiment plein pour cette affiche et paré de bleu et de jaune. Ce supplément d'âme a évidemment aidé leur équipe - qui évoluait sans son international suisse Lucas Blondel - à revenir à la hauteur des Bavarois au coeur d'une seconde période bien plus proactive de la part du CABJ.
Sélectionneuse de l'équipe de Suisse dames depuis un an et demi, Pia Sundhage (65 ans) va apporter toute son expérience à une formation qui s'apprête à vivre un grand moment avec un Euro à domicile.
Ses joueuses "doivent sortir de leur zone de confort", espère la Suédoise, qui s'est longuement confiée à Keystone-ATS.
-En 1984, vous avez remporté avec la Suède le tout premier championnat d'Europe féminin. Lors de la finale retour contre l'Angleterre à Luton, environ 2500 fans étaient présents dans le stade lorsque vous avez transformé le penalty décisif. Le tournoi se déroule maintenant en Suisse. De nombreux matches se joueront à guichets fermés. Auriez-vous pensé il y a 40 ans que le football féminin se développerait ainsi ?
"Nous nous sommes toutes battues pour cela. Lorsque j'ai dit un jour, à l'âge de 13 ans, que je voulais devenir footballeuse professionnelle, on m'a répondu: +tu sais que tu es une fille?+ C'est pourquoi je me réjouis que nous en soyons aujourd'hui à un autre stade. A l'époque, nous devions nous entraîner à 21 heures, car le terrain était occupé avant. Aujourd'hui, de nombreuses joueuses peuvent être professionnelles et travailler chaque jour sur leurs capacités avec des coachs. Et la finale de 1984 n'aurait plus jamais lieu de la même manière. Le terrain était tellement difficilement praticable. Mais à l'époque, cela nous était égal, car nous étions tout simplement heureuses de pouvoir participer."
- Lorsque vous avez rejoint l'ASF en tant que sélectionneuse au début de l'année 2024, les gros titres des journaux étaient assez importants. Le fait qu'une coach de votre renommée, qui a notamment entraîné les Etats-Unis, la Suède et le Brésil et qui a remporté deux médailles d'or olympiques, reprenne la petite Suisse a surpris beaucoup de monde...
"En tant que sélectionneuse nationale, tu as le privilège de pouvoir sélectionner les meilleures joueuses d'un pays. C'est vraiment cool. Le travail est certes le même partout, mais la culture et les attitudes des gens sont à chaque fois très différentes. Travailler dans différents pays et différentes cultures m'a rendue plus ouverte d'esprit et plus cosmopolite. Ce qui fonctionne aux Etats-Unis ne fonctionne pas forcément en Suède, et ce qui est compris en Chine pourrait ne susciter que des regards interrogateurs au Brésil. Je suis très reconnaissante de ces expériences".
- Quelles sont les observations que vous avez faites en un an et demi en Suisse ?
"Au début, je pensais que la Suisse était semblable à la Suède. Maintenant, je peux dire qu'elle ne l'est pas" (rires).
- Pour quelle raison ?
"Laissez-moi vous donner un exemple: si vous voulez faire quelque chose en Suisse, il faut d'abord remplir trois documents. Ensuite, il y a deux réunions, et à la fin, peut-être encore une conférence téléphonique. Donc, entre l'idée et le moment où une décision est prise, c'est souvent un long processus. Quand j'étais au Brésil, je pensais que je devais être patient. En Suisse, c'est encore une autre étape. (rires) Mais c'est compréhensible, car le Suisse ou la Suissesse ne veut en aucun cas commettre une erreur."
- Constatez-vous également ce trait de caractère sur le terrain ?
"Quand j'ai commencé en Suisse, j'ai essayé de trouver ce qui caractérisait les joueuses suisses, mais ce n'était pas si facile de compléter le transparent sur lequel j'avais écrit "identité suisse" par des mots-clés appropriés."
- En raison d'une caractéristique suisse répandue, la réserve ?
"Exactement. J'ai demandé aux joueuses ce qui les caractérisait physiquement, mentalement, techniquement, tactiquement, et il s'est avéré que les joueuses suisses sont bonnes dans tous les domaines, mais n'excellent dans aucun."
- Et alors ?
"J'ai trouvé cela intéressant. Aux Etats-Unis, j'étais dans un environnement où toutes étaient convaincues d'être les meilleures et de vouloir en tirer le meilleur. Et si, à leurs yeux, elles n'étaient pas encore les meilleures du monde dans un domaine, elles continueraient jusqu'à ce qu'elles y parviennent. Et les Brésiliennes dansaient beaucoup et trouvaient toujours le moyen d'être joyeuses, quoi qu'il se passe sur le terrain. Les Suissesses sont beaucoup plus réservées et sobres."
- Comment gérez-vous cela ?
"J'essaie de faire comprendre aux joueuses qu'elles doivent être à l'aise pour oser faire des choses, elles doivent sortir de leur zone de confort, faire des erreurs. La plus grande erreur que l'on puisse faire, c'est de ne pas essayer du tout. Dans le staff, nous avons des transparents sur lesquels on peut lire +essaie+, +encore deux pas+, ou +bats-toi+. Si les joueuses ne font jamais que ce qu'elles savent déjà bien faire, elles ne découvriront jamais à quel point elles sont fortes. Transmettre ce courage est probablement l'un des plus grands défis que je dois relever en tant que coach."